Le « pas d’amalgame » à deux vitesses

Publié par le 15 Août, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Le « pas d’amalgame » à deux vitesses

Quand le petit syrien Aylan Kurdi est retrouvé mort sur une plage de Méditerranée, la presse s’empare de l’image pour la mettre à la une.

Il s’agit d’apitoyer les Européens sur le sort des migrants afin qu’ils rejettent les politiques de limitation de l’immigration menées par leurs gouvernements.

Une autre forme de repentance …

Mais quand des humanitaires européens se font massacrer par des islamistes au Niger, la presse retrouve ses pudeurs de rosière, et floute le corps des victimes !

Pourtant l’image d’un enfant mort est beaucoup plus violente que celles d’adultes morts !

Mais la question n’est pas là ! La question est idéologique !

On montre la photo d’Aylan car elle pose les migrants en victimes et les Européens en bourreaux.

On ne montre pas les jeunes gens européens assassinés par des islamistes pour ne pas stigmatiser les musulmans et ne pas victimiser l’Occident !

Voici ce qu’en dit Jany Leroy dans un article de Boulevard Voltaire :

Photos de la tuerie du Niger : le grand retour du pas d’amalgame

L’Association française des victimes du terrorisme porte plainte, annonce France Info. Attentat visant des humanitaires au Niger, corps allongés sur le sable, ensanglantés, mutilés… Par on ne sait quel cheminement, des clichés du massacre ont été publiés sur les réseaux sociaux.

Victimes françaises du massacre du Niger

De manière tout à fait inattendue pour les « humanitaires », les commentaires se voulaient plutôt révoltés et parfois très critiques à l’égard de la religion au nom de laquelle les assassins avaient agi. Sans aucun doute, la haine était là. Du côté des internautes. « Nous sommes nombreux à avoir été choqués par la circulation de ces images ainsi que par l’utilisation qu’en font certains internautes identitaires pour appeler à la haine contre les musulmans dans leur globalité. »

Le grand retour du padamalgam est là. Celui qui nous manquait tant depuis les attentats de nos années noires. L’interdiction de montrer quoi que ce soit au nom du « Padam, padam » chanté par Édith Piaf, cette visionnaire des temps modernes.

Marine Le Pen fut poursuivie, elle aussi, pour avoir montré des photos de tortures infligées par les « sans amalgame » de Daech. Une honte pour l’humanité. « Montrer » bientôt mis sur le même plan que « commettre ». Pour ne pas sombrer dans le point Godwin, nous ne parlerons pas des sans cœur qui diffusent régulièrement des documentaires sur les horreurs de la guerre. Des monceaux de cadavres qui constituent, il faut bien le dire, de véritables appels à la haine des Allemands…

Bref. Si les auteurs d’écrits virulents sont animés par la haine, à quel mot va-t-on avoir recours pour qualifier les motivations des terroristes ? Dans quel dictionnaire va-t-on aller puiser le vocable supérieur ? L’Académie doit être sollicitée. Au travail, Messieurs ! Au-dessus de la haine, il y a ? Vous avez trois heures.

Après avoir dénoncé, à juste titre, le choc psychologique subi par les proches des victimes, Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur de l’association, évoque une « provocation publique à la discrimination par voie électronique ». Après les académiciens, c’est au tour des détectives privés de plancher sur le rapport surréaliste entre les atrocités commises et les méchantes motivations de certains internautes… Messieurs, au travail. Vous avez trois ans.

Jany Leroy pour Boulevard Voltaire.

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