Le regard des Français sur l’immigration

Publié par le 30 Sep, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Le regard des Français sur l’immigration

Depuis les années Mitterrand et l’arrivée sur la scène politique du Front National, la gauche a interdit tout débat sur l’immigration.

Qu’on ait pu, en France, mettre sous le boisseau un tel problème – quasiment existentiel pour la société française – pendant si longtemps montre la puissance de la gauche dans le domaine de la culture et de l’information.

Grâce à des polémistes comme Elisabeth Lévy ou Eric Zemmour, le débat s’ouvre peu à peu mais ceux qui s’y risquent sont rapidement et systématiquement ostracisés comme « faisant le jeu de l’extrême droite ».

Tout récemment, l’association des journalistes de LCI est rentrée en transes après que la chaîne ait osé, samedi dernier, diffuser en entier le discours d’Eric Zemmour à la Convention de la droite ! Mais symétriquement, LCI peut diffuser des centaines d’heures de show macronien, dans un faux grand débat, juste avant les élections européennes, sans que ces mêmes journalistes n’aient rien trouvé à redire en terme de pluralisme !

Mais voilà, Zemmour, c’est le diable !  

Dans les quelques débats sur l’immigration, il se trouve toujours un député LREM pour tenter de mettre fin au débat en indiquant que l’immigration n’arrive pas en tête des préoccupations des Français.

Voici un article de Guillaume Tabard paru dans Le Figaro, qui rapporte les résultats de deux sondages sur les Français et l’immigration.

On y voit qu’effectivement les problèmes de pouvoir d’achat arrive avant l’immigration ce qui confirme bien la classification des besoins fondamentaux par la pyramide de Maslow.

Il n’en reste pas moins que l’immigration travaille la société française.

Quel est le regard des Français
sur les questions d’immigration ?

L’Assemblée nationale débattra lundi prochain de la politique migratoire. Voulue par Emmanuel Macron, cette initiative a été annoncée parmi les conclusions du grand débat national. « Ce sera l’une des questions majeures de la présidentielle de 2022 », a confié le chef de l’État. C’est pour celaqu’il a invité sa majorité à s’en emparer pour ne pas en faire un thème réservé au seul Rassemblement national. À la veille de ce débat, quel est le regard de l’opinion ?

Une préoccupation prioritaire ?

Deux sondages récents confirment l’intérêt porté par les Français à la question de l’immigration, sans la placer pour autant en tête de leurs préoccupations. Selon l’enquête Ipsos sur les « Fractures françaises », réalisée pour la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, et publiée dans Le Monde, 32 % des Français font du « niveau de l’immigration » l’un des trois sujets sur lesquels le gouvernement devrait « intervenir en priorité ». C’est plus que le chômage, longtemps souci numéro un, les inégalités ou le terrorisme; mais c’est nettement moins que la protection de l’environnement (48 %), le pouvoir d’achat (46 %) ou l’avenir des systèmes de retraite et de santé (45 %).

Un sondage Kantar-Onepoint pour France Info donne une hiérarchie similaire : 30 % attendent le gouvernement sur l’immigration. Sur ce sujet, le clivage reste avant tout politique. C’est le thème le plus cité par les sympathisants du Rassemblement national (62 % selon Ipsos, 67 % pour Kantar) et ceux des Républicains (56 % et 51 %), alors qu’il est relégué en bas de classement chez les électeurs de gauche, mais aussi ceux de La République en marche (27 % pour Ipsos, 17 % pour Kantar). « On voit des sympathisants LR et RN en fusion sur cette thématique. De leur côté, si sur les questions économiques et sociales, les électeurs macronistes réagissent comme ceux de droite, ils sont plutôt proches de ceux de gauche sur cette thématique », confirme Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.

 

Une crainte plus culturelle qu’économique

Que l’immigration ne sorte pas en tête des préoccupations ne signifie pas qu’elle n’inquiète pas l’opinion. Lorsqu’ils la qualifient ou en jugent les effets, les Français se montrent d ‘une grande sévérité. Une autre enquête, Ifop pour le JDD, mettait en relief, il y a quelques mois, la conviction des citoyens que l’immigration, jouait « un rôle négatif » (58 %) bien plus que « positif » (17 %) . Avec des pointes sur la sécurité (66 %), la cohésion de la société (64 %), l’équilibre des comptes publics (64 % également) ou le respect de la laïcité ( 61 %).

De même, dans l’enquête Ipsos sur les fractures françaises, 11 % seulement voient dans l’immigration une « opportunité », contre 52 % une « menace ». Si l’inquiétude n’est pas nouvelle, une évolution significative s’opère dans la nature même du regard sur ce phénomène. « La vraie question n’est plus celle du nombre proprement dit des étrangers qui arrivent en France, mais celle de la difficulté d’intégration de ceux qui sont en France, et parfois depuis longtemps », souligne Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France.

Certes, 63 % des Français continuent de dire, toujours dans l’enquête Ipsos, qu’« il y a trop d’étrangers en France ». Mais, d’un côté, ils sont de plus en plus nombreux à considérer que la réduction de leur nombre « n’aurait aucune conséquence sur le nombre de chômeurs » (53 % en 2015, 62 % aujourd’hui). Et de l’autre, ils sont de plus en plus nombreux à penser que « les immigrés ne font pas assez d’efforts pour s’intégrer » (56 % en 2015, 66 % aujourd’hui). Dans un contexte où le chômage tend à diminuer sensiblement, le reproche fait aux immigrés de « prendre le travail des Français » est moins vif, alors que l’inquiétude est croissante quant à une remise en cause des équilibres de la sociétéet de l’ «  identité nationale ». Et la responsabilité première est attribuée aux étrangers eux-mêmes. Dans le sondage Ifop, l’échec de l’intégration revient en tout premier lieu au « refus des étrangers de s’intégrer dans la société française» ( 43 %, les difficultés du marché du travail n’arrivant que loin derrière, avec 23 %).

Derrière ce décalage, Emmanuel Rivière (Kantar) voit la conséquence d’un « non-dit », à savoir « l’assimilation par de nombreuses personnes de l’immigration à l’islam, alors que ces deux réalités ne se recouvrent pas ». Du moins pas complètement.

Les politiques publiques mises en question

En pointant la différence de perception entre les « bourgeois »et les « classes populaires », Emmanuel Macron a pointé du doigt une réalité sociologique. C’est un fait que les ouvriers sont deux fois plus nombreux que les cadres (83 % pour les premiers, 43 % pour .les seconds) à affirmer qu’ « on ne se sent plus chez soi comme avant », pour reprendre la formulation proposée par Ipsos aux sondés.

Mais d’une manièré générale, ce sont les politiques publiques qui sont visées par les Français. Une majorité de 52 %, légèrement plus faible qu’il y a trois ans, réclame la suppression du regroupement familial, ainsi qu’une remise en cause de l’obtention automatique de la nationalité à 18 ans. Par ailleurs, 82 % des Français jugent « inefficace »l’action de l’Europe en matière d’immigration selon une enquête Odoxa parue en avril dans Le Figaro. Une comparaison internationale permet toutefois de constater que « la sensibilité à la question de l’immigration n’est pas corrélée au poids réel de celle-ci dans chaque pays » , comme le souligne Chloé Morin d’Ipsos Global Affaires.

En France, la question reste de savoir si la relance du débat politique sur le sujet et son incarnation au sommet de l’État modifieront ou non le jugement des Français.

Guillaume Tabard pour Le Figaro.

Le clivage gauche-droite n’existe pas ? Mon oeil !

Ce que je retiens essentiellement de ce sondage, c’est l’incroyable clivage gauche-droite qui perdure, quoi qu’en disent les journalistes et Macron, en terme d’immigration.

Concernant l’attente des Français sur la maîtrise des problèmes migratoires par le gouvernement, le graphique suivant est on ne peut plus clair :

De 8 à 20 % pour la gauche, de 51 à 67 % pour la droite !

On n’oubliera pas de noter que, dans le domaine sociétal, la République en marche apparait bel et bien comme une force de gauche !

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