Les roquets utiles de la Macronie …

Publié par le 16 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Les roquets utiles de la Macronie …

Finalement, le commentaire le plus pertinent sur l’interview d’Emmanuel Macron par Bourdin (le populiste) et Plenel (le gauchiste), je l’ai trouvé dans la bouche de Nicolas Canteloup imitant le populiste lui-même :

« C’est Jean-Jacques Bourdin, journaliste vedette, journaliste star, depuis hier soir sur BFM : Beau Fumier de Macron. Taxes sur le gas-oil, limitation à 80 kmh, ce président, disons-le, oui, il faut le dire, est en guerre contre mes auditeurs ! 

Je me devais donc, pour eux, de le massacrer ! Cet interview fut excellente ! Je dois l’avouer modestement, c’était un grand moment de télévision. Chacun a pu s’en rendre compte. Une masterclass pour les journalistes du monde entier. Avec Edwy, que je tutoyais, nous avons été excellent ! Surtout moi ! Surtout moi ! Quand je me suis énervé sur les petits vieux et les salariés de Carrefour, j’ai été, tout le monde le dit, très bon ! Vous avez vu comment j’ai dramatisé ! C’est autre chose que Pernaut !  »

Car enfin, les deux journalistes n’avaient qu’un seul but : se mettre en scène eux-mêmes et devenir les stars, les vedettes d’un soir du petit écran.

Et, comme rôles, ils choisirent tous deux, ceux de roquets agressifs qui n’avaient de cesse que de « choper » le bas de pantalon du président pour le déstabiliser.

Sur le fond, aucune question ne fut vraiment posée en tant que telle ! Ce ne fut qu’une suite de réquisitoires partisans, orientés où dégoulinait, à l’évidence, l’opinion personnelle des deux journalistes.

Pour ne pas être long, je ne prendrais qu’un seul exemple, quand Edwy Plenel a fustigé l’esprit de répression qui animerait Emmanuel Macron dans sa gestion des désordres dans les universités et l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Voici le script du dialogue :

Edwy PlenelVous traitez les étudiants d’agitateurs professionnels.

Emmanuel Macron : Ah, non !

Edwy PlenelC’était votre expression ! Friands de diplômes en chocolat, tandis que les CRS entrent dans les universités. Vous envoyez, par ailleurs, 2500 gendarmes mobiles à NDDL, expulser 200 résidents de la ZAD et détruire une vingtaine de baraques où s’inventaient des choses, des lieux de vie. C’est votre façon à vous de fêter les 50 ans de mai 68 ? Par la répression ?

Emmanuel MacronBon ! Comme vous y allez ! 

Edwy Plenel : Question cash … Réponse cash …

Emmanuel MacronToujours entre nous, mais en même temps je vais essayer de déconstruire votre question qui a quelques facilités avec la réalité ! D’abord je n’ai pas dit que les étudiants étaient des agitateurs !

Edwy PlenelMais ils ont entendu ça !

Emmanuel MacronEt vous, vous le colportez !

Plenel, ce spécialiste trotskiste de l’agit-prop, commence par un amalgame. Il est probable que ni Emmanuel Macron, ni le gouvernement n’a traité tous les étudiants d’agitateurs professionnels mais seulement la poignée de militants d’extrême gauche, cornaquée par la France Insoumise et Olivier Besancenot.

Quant à la ZAD de NDDL, réduire l’occupation  de la ZAD à 20 baraques qui plus est en ne retenant que « les chose qui s’y inventaient » est assez choquant ! On retrouve bien là, les complaisances journalistiques à l’égard des ateliers de réflexion de Nuit debout dont on recherche désespérément, encore aujourd’hui, les avancées intellectuelles !

C’est passer par pertes et profits – pertes en l’occurence – les 160 décisions de justice favorables à la construction de l’aéroport de NDDL, suivi d’une consultation départementale démocratique qui les avait entérinées !

S’il est déjà regrettable, sur le plan démocratique, qu’on ait pu décider d’abandonner le projet, il est totalement scandaleux qu’on défende l’occupation de la ZAD (Zone à défendre) alors qu’il n’y a, de fait, plus rien à défendre !

Il n’est pas certain que les aboiements des deux roquets aient affaibli Emmanuel Macron qui ne leur a rien lâché et a, à chaque fois, dénoncé l’orientation de leurs questions.

La conclusion de l’échange évoqué précédemment : « Et vous, vous les colportez ! » m’a enchanté !

Plusieurs observateurs ont conclu que l’agressivité de Bourdin et Plenel avait plutôt servi le président, comme par exemple David Desgouilles, dans cet article de Causeur:

« Emmanuel Macron peut remercier Bourdin et Plenel »

Sa conclusion est que, dans sa communication, Macron est à l’offensive contre Laurent Wauquiez dans une opération de séduction de l’électorat de droite.

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *