Macron : président liberticide

Publié par le 5 Août, 2022 dans Blog | 6 commentaires

Macron : président liberticide

Jamais un président de la V e République n’aura autant attenté à nos libertés individuelles, que l’a fait Macron !

Et ce, sur au moins sur deux plans :

– D’abord lors de la crise du covid au cours de laquelle on a vu la liberté d’aller et de venir confisquée durant les couvre-feux et les confinements, le droit d’être informé gravement réduit par une censure sur les grands médias et les réseaux sociaux, enfin la liberté de disposer de son corps en rendant de fait obligatoire l’injection d’un produit expérimental qui s’avère en outre inefficace et dangereux.

– Ensuite, et de façon beaucoup plus insidieuse, la Macronie a lancé de multiples tentatives de légiférer pour museler l’expression des oppositions avec la complicité active des GAFAM qu’on a encouragé à supprimer toute information contraire à la pensée dominante.

Le plus grave est que toutes ces mesures liberticides sont prises dans un silence médiatique assourdissant, sans que la Justice n’y trouve à redire et dans l’indifférence de la majorité des Français.

C’est le dernier point évoqué précédemment qui est développé par Edouard Lavollé dans cet article du Club de Valeurs actuelles :

De la Loi Avia au CDJM, comment
Macron tente de contrôler les médias

Lois anti-fake news, organe de déontologie, commission de régulation, subventions sous conditions… Depuis cinq ans, Emmanuel Macron use de multiples ressorts pour accentuer sa mainmise sur les médias. Plongée dans les méthodes du chef de l’État

Juin 2020. Une chute de 60 % des ventes en à peine deux mois. Des pertes estimées à 1,9 milliard d’euros. Des recettes publicitaires qui s’évaporent. Une offre numérique qui peine à séduire. La presse française paye un lourd tribut à la pandémie de Covid-19. Alors l’État décide de donner un coup de pouce aux titres qui souffrent. Le Figaro, le Monde, Libération … La majorité des grands médias touchent d’importants subsides : 483 millions d’euros, exactement. Seuls quelques titres font exception à la règle. Votre journal, Valeurs actuelles, est l’un de ces parias. « À ce niveau-là, c’est pire que de l’exclusion », estime Marc Baudriller, rédacteur en chef de Boulevard Voltaire. Le journaliste parle de ce qu’il connaît : le site n’a jamais perçu de subventions.

À vrai dire, cette année, on craignait que l’État nous ampute de notre numéro de commission paritaire, qui nous permet de faire la demande. On va demander des aides, évidemment, mais on n’a pas beaucoup d’espoir. Elles dépendront de la pertinence du dossier.

La décision s’inscrit dans la logique élyséenne. En décembre 2021, un décret impose que les journalistes doivent sortir d’une école de journalisme ou être détenteurs d’une carte de presse. Sous peine de voir cette précieuse manne des aides à la presse réduites comme peau de chagrin.

C’est une mesure réellement discriminatoire, estime Richard de Seze, directeur de la rédaction de Politique magazine. Beaucoup de membres de notre rédaction n’ont pas leur carte de presse et n’ont pas fait d’école. Ça ne fait pas pour autant d’eux de mauvais journalistes.

Frédéric Taddeï, Élise Lucet… Les exemples de Rouletabille qui ne remplissent pas lesdits critères sont pourtant légion. « Il y a une dérive autoritaire de Macron, qui décide arbitrairement de qui peut être journaliste. Si Marine Le Pen avait fait ça, on aurait dit que la presse était muselée. » L’essayiste Paul Melun lui préfère l’épithète d’« illibéral ».

Macron est un imposteur du libéralisme. Il se prétend libéral comme Justin Trudeau ou Olaf Scholz, alors que l’histoire démontre qu’il tend vers l’illibéralisme.

Car l’héritage macronien regorge de ce genre d’exemples. Nous sommes en juillet 2018. Le président est accusé d’avoir couvert Alexandre Benalla, ce chargé de mission à la présidence de la République ayant usurpé la fonction de policier et violenté des manifestants lors des mobilisations du 1er Mai, place de la Contrescarpe, à Paris. Le chef de l’État est acculé, coincé face à cette grosse polémique. La presse revêt les atours parfaits de la victime expiatoire. « Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité », proclame-t-il dans la cour de l’Élysée. Le Landerneau journalistique s’inquiète.

Un an plus tard, le chef de l’État réalise son rêve : la création d’un organe de déontologie. « Mais Emmanuel Macron avait préparé le terrain bien en amont », confie Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles. Dès 2017, le président convie à l’Élysée des patrons de chaînes de télé, de radio et de presse écrite, pour évoquer les contours d’un organe de régulation des médias. Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV, Thierry Thuillier, directeur général de l’information du groupe TF1, Étienne Gernelle, directeur du Point, ou Natacha Polony de Marianne

Le tapis rouge est déroulé pour que le gratin devise sereinement avec le chef de l’État. Pour l’occasion, il s’est entouré de sa garde rapprochée, Édouard Philippe et Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique, en tête. Les débats sont animés, parfois vifs. Étienne Gernelle et Natacha Polony font assaut d’arguments pour s’opposer à la création de cette potentielle nouvelle instance de régulation. Emmanuel Macron se résigne à mettre en suspens le projet. Ce ne sera qu’un sursis.

Deux ans plus tard, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) naît donc. Son but ? Répondre « à la crise de confiance du public envers les médias et aux tentatives de manipulation de l’information », si l’on en croit le leitmotiv disponible sur son site. Mais qui se cache derrière cette instance ? Des régulateurs, répartis en trois collèges : les journalistes, les médias et le public. Votre magazine, Valeurs actuelles , en fait encore les frais. En 2020, le CDJM estime que le journal, « en plaçant et en représentant Mme Danièle Obono dans une situation dégradante, ne respecte pas la dignité humaine », après la parution du roman de l’été mettant en scène la députée de La France insoumise au temps de l’esclavage.

Des décisions contestables

« Emmanuel Macron se sert de toute structure institutionnelle ou politique qu’il peut créer pour exercer une forme de contrôle sur tout ce qui émane des médias, ce contre-pouvoir fondamental , alerte Paul Melun. Or, la déontologie journalistique ne se décrète pas d’en haut : elle se confirme ou s’infirme selon la véracité des infos que vous donnez. Emmanuel Macron ne fait pas confiance à la main invisible du journalisme. »

Les décisions de ce type se multiplient. L’entretien de Juan Branco par Apolline de Malherbe dans le cadre de l’affaire Griveaux « témoigne d’une partialité envers l’interviewé qui dépasse la liberté d’investigation journalistique », tandis que la couverture de Paris Match montrant un Piotr Pavlenski menotté, allongé sur le sol et face contre terre « se justifie » et « ne porte pas atteinte à la dignité de la personne représentée »

Valeurs actuelles n’est pas le seul à souffrir des leçons du CDJM. Selon les avocats Christophe Bigot, Basile Ader et Richard Malka, dans le Figaro, en 2020, « ce Conseil de déontologie est l’idiot inutile d’une vision qui ignore tout de la tradition française de la liberté d’expression. […] Ses décisions sont non seulement dépourvues de sens mais sont dangereuses. » L’histoire leur donnera raison. Le CDJM voit son rayonnement s’effriter. En cinq ans, il n’a rendu que 72 avis.

Petit bond dans le temps. La guerre en Ukraine éclate le 24 février dernier. L’Union européenne interdit RT et Sputnik, chaînes réputées proches du Kremlin. Elles se rendraient complices de « propagande » et « déformation des faits ». « Au niveau européen, une chasse anti-fake news s’est mise en place », s’inquiète Marc Baudriller. La France, historiquement attachée au pluralisme, n’est pas immunisée. Depuis septembre 2021, l’État dispose de sa propre instance de traque des fake news : la commission Bronner. Composé de 14 historiens, chercheurs, politologues, le comité fait la chasse aux « personnes qui ne vivraient pas dans le même monde mental », engendrant « des volontés de sécession avec la République ». Comprenez : les anti-vax représentent un danger pour la démocratie.

“Tous les atours d’une commission fantoche”

« Cette instance a tous les atours d’une commission fantoche », dénonce Paul Melun. Fantoche, certes, mais pas anecdotique. Fin 2021, la commission Bronner remet son rapport au gouvernement, lui soumettant deux propositions. La première veut intégrer la responsabilité civile du diffuseur dans la loi sur la confiance dans l’économie numérique par la voie de l’amendement suivant : « Toute diffusion par voie numérique d’une nouvelle que l’on sait être inexacte et qui porte préjudice à autrui engage la responsabilité civile de celui qui la commet ainsi que de toute personne qui la rediffuse en connaissance de cause. »

La seconde proposition prévoit la possibilité de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour quiconque éprouve une « difficulté pour obtenir l’intervention et la coopération d’une plate-forme » au retrait d’un contenu. En d’autres mots, une loi Avia déguisée. Porté par la députée LREM Laetitia Avia, le texte ambitionnait, en 2020, de réguler « les contenus haineux sur Internet ». L’initiative portait déjà la patte Macron.

Pétitions en ligne, tribunes signées par des philosophes … Les défenseurs de la liberté d’expression lancent la riposte. « Confier aux plates-formes la liberté de déterminer ce qui est un délit et ce qui ne l’est pas, ligoter la liberté d’expression, est dangereux », s’oppose le député Les Républicains Julien Aubert. « La loi Avia traduit la réaction apeurée d’une classe dirigeante ayant importé de manière incomplète et irréfléchie une mode intellectuelle d’outre-Atlantique qui a transformé la Toile en poudrière communautaire », s’indigne Guillaume Bigot dans le Figaro.

La loi est largement censurée par le Conseil constitutionnel. La proposition phare du texte, qui contraignait les plates-formes à supprimer les contenus en moins de vingt-quatre heures ? Supprimée. Les neuf sages y voient « une atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». « Un fiasco absolu, pour l’avocat Christophe Bigot. Le Conseil constitutionnel a anéanti l’ensemble du texte en raison de ses atteintes nombreuses et disproportionnées à la liberté fondamentale d’expression. » L’opposition jubile. « La volonté liberticide en échec », salue le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

Création d’un parquet spécialisé dans les messages de haine en ligne, simplification du signalement d’un contenu, naissance d’un observatoire de la haine en ligne auprès du CSA… Une poignée de mesures mineures survit à la guillotine du Conseil constitutionnel. Nicole Belloubet, ministre de la Justice, et Cédric O, chargé du texte, jurent de « retravailler le dispositif ».

“Museler une partie de l’opinion et des médias”

La loi Avia, ou le symbole du rapport tempétueux de Macron avec la presse ? « Emmanuel Macron n’a eu de cesse depuis cinq ans, par réflexe pavlovien, de museler une partie de l’opinion et des médias. La loi Avia le montre bien. Sous la présidence de François Hollande, force est de constater que la presse était beaucoup plus tranquille », estime Marc Baudriller. « Le rapport qu’entretenait François Hollande avec la presse était beaucoup plus sain , abonde Paul Melun. Contrairement à ses deux prédécesseurs à l’Élysée, Emmanuel Macron est plus redoutable dans son rapport aux médias, car il prend ses décisions au nom du bien et de la vérité. »

C’est la fourberie ultime du macronisme : vous faire avaler des couleuvres d’illibéralisme avec un sourire Colgate et une chemise blanche de cadre sup’.

D’autant que le chef de l’État n’applique pas les conseils qu’il prodigue à ses sujets, dans une sorte de “en même temps” dont il a le secret. Guy Vallancien, professeur à l’université René-Descartes à Paris et membre de la commission Bronner, s’est vu impliqué dans l’affaire du Mediator, médicament dont il a longtemps minimisé les effets nocifs. Le professeur a été contraint de démissionner de la commission trois jours seulement après la polémique. Dans ce cas-ci, pourquoi le gouvernement n’est-il pas allé jusqu’à édifier une instance pour contrôler les régulateurs ?

Edouard Lavollé pour le Club de Valeurs actuelles.

Merci de tweeter cet article :





6 Réponses à “Macron : président liberticide”

  1. Comùe d’habitude la macronie et la goche nagent dans le mensonge !
    Un crime contre la libertée de penser, un crime contre la libertée d’expression, un crime contre le genre humain…

  2. Brindamour dit:

    Depuis une vingtaine d’année la presse connaît un vent de fraîcheur et de liberté grâce à la généralisation d’internet. Vous en êtes un exemple vivant. Et puis je peux écouter Sud Radio, Radio Courtoisie, Cnews, lire Causeur, Valeurs Actuelles, Front Populaire.
    Causeur auquel je suis abonné est un bon exemple. Les contributeurs pour la plupart ne sont pas des journalistes et ce journal ne vit que du produit de ses ventes sans aucune subvention.
    Si je compare avec l’emprise idéologique de la presse de gauche d’avant 2000, y’a pas photo.

  3. Un ambassadeur pour défendre les droits des personnes LGBT+????
    Qui va être recasé à ce poste?
    Moi je voudrais un ambassadeur pour défendre les droits des blondes, compte tenu de toutes les histoires débiles pondues sur elles!
    Si les personnes de couleur ou de sexualité particulière ont besoin d’être « défendues », c’est donc qu’elles sont « différentes » de la population !
    Si la PMA pour lesbienne est prise en charge par la sécu, c’est donc que l’homosexualité est une maladie!
    Finalement, d’en faire trop ne rapporte rien!
    Quant à la presse ou aux radios et TV, qui peut encore leur faire confiance après ces 2 ans de crise sanitaire et ces quelques mois de vraie guerre!

    • Quant à la presse ou aux radios et TV, qui peut encore leur faire confiance après ces 2 ans de crise sanitaire et ces quelques mois de vraie guerre!

      Ca fait 25 ans que je leur fait plus confiance, les gens devraient se reveiller.

      • Comme moi :
        Je n’écoute plus la radio (LES radios) depuis la fin des années 80, et ne regarde plus la TV (toutes chaines confondues depuis le début des années 2000.

        Par contre je me ballade sur le net pour voir ls différentes positions des médias, tant français connus qu’étrangers, et médias alternatifs.

  4. Les gens sont manipulés via les merdias. Discutez avec vos amis ou voisins de n’importe quel sujet, d’office ils vous répondent « si, le l’ai entendu à la radio, je l’ai vu à la télé ». Ils ne font plus l’effort de penser par eux mêmes, de vérifier…
    Sur LCI et BFM les débats n’existent pas, tous les intervenants sont du même bord y compris l’animateur, comment pourrait il en être autrement quand vous avez des journalistes LCI qui ont des liens familiaux avec une ministre.
    Macron a bien compris que le 1er pouvoir c’était les merdias, et il s’en sert allègrement.
    L’exemple est patent sur la guerre en Ukraine,
    D’un côté les merdias nous présentent les USA, comme les gentils. Et l’influence des gentils, c’est bien ! Pourquoi les gentils ? Parce que ce sont les gentils, et puis c’est tout. et de l’autre côté la Russie, c’est la méchante. Pourquoi la méchante ? Parce que c’est la méchante, et puis c’est tout. Circulez
    Le clown Zlenski pleurniche pour avoir des armes du pognon..
    et les pauvres cons d’européens, la France en tête (avec macron on choisit toujours le mauvais cheval) « on va t’aider à punir la méchante Russie, on va leur piquer leurs avoirs, on va l’empêcher de commercer etc… et le bruno le maire qui en rajoute une couche « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », mais aujourd’hui c’est qui les cons et qui se retrouvent dans la m…. nous les français, la Russie se porte comme un charme, et nous nous devons nous serrer la ceinture, c’est macron qui l’a dit. « sobriété énergétique » Beaucoup de pognon pour l’UKraine et des picaillons pour les gueux français.
    l’Ukraine Un exemple parmi tant d’autres
    Les affaires enterrées par les merdias sont légion, ils n’en parlent plus et les affaires se classent, idem pour les faits de société dissimulés, si les merdias n’en parlent pas, ils n’existent pas et c’est comme ça que l’information est détournée et manipulée.
    Darmanin, Le Maire et Philipe sont déjà en piste pour 2027, toute honte bue.
    Darmanin avec des suspicions de viol, le stade de France, l’expulsion de l’iman qui fait choux blanc mais qui lui a permis de se montrer et de jouer les matamores, Philippe avec sa gestion du covid, et Le Maire lui s’est le pompon l’économie est au plus bas, la dette est colossale…
    Avec eux on est pas prêt d’avoir le Q sorti des ronces

Répondre à francois Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *