Mais où va tout ce pognon de dingue ?

Publié par le 10 Déc, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Mais où va tout ce pognon de dingue ?

La France reste championne du monde
des prélèvements obligatoires.

Selon une étude de l’OCDE, le taux de prélèvements obligatoires est resté stable entre 2017 et 2018 à 46%. La France reste, devant le Danemark, le pays où la pression fiscale est la plus forte.

Et ceci malgré les baisses d’impôts
clamées par le gouvernement !

Cet article de BFM Business fait le point sur les résultats de l’enquête annuelle de l’OCDE :

C’était l’un des engagements d’Emmanuel Macron lors de la dernière campagne présidentielle: faire en sorte de relâcher la pression fiscale en France, qui fait partie des pays où le taux de prélèvements obligatoires par rapport à la richesse nationale est l’un des plus élevés au monde. Et les annonces de baisses d’impôts se sont effectivement multipliées en début de quinquennat: réforme de la fiscalité des revenus du capital, transformation de l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière), baisse des cotisations salariales dans le privé, diminution progressive de la taxe d’habitation …

© La gauche m’a tuer

Alors, pari gagné ? Pas si sûr selon les experts de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), pour qui entre 2017 et 2018, le taux de prélèvements obligatoires de l’Hexagone est finalement resté stable à 46,1%. La France est ainsi pour la seconde année consécutive le champion des prélèvements parmi les pays développés, et vraisembablement parmi l’ensemble des pays du monde. Le Danemark, la Belgique et la Suède sont les seuls autres pays où ce taux est supérieur à 43 %.

Et dans le monde ?

C’est au Mexique que le taux global de prélèvements obligatoires est le plus faible: 16,2 %. Le Chili, l’Irlande, la Turquie et les Etats-Unis font partie des autres pays sous les 25 %. La moyenne mondiale estimée par l’institution se fixe quant à elle à 34,3 %, contre 34,2 % en 2017. Aux Etats-Unis, la baisse du taux de prélèvements est spectaculaire. Les réformes fiscales de l’administration Trump (sur l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur les revenus ou encore le rapatriement des bénéfices réalisés à l’étranger… ) ont permis un repli conséquent du taux de prélèvements, qui est passé de 26,8 % en 2017 à 24,3 % en 2018, soit 2,5 points de PIB en moins.

Des choix de société

On rappellera néanmoins que le poids des impôts et taxes est la conséquence de choix de société, à savoir d’offrir dans les pays européens par exemple une protection forte aux salariés, aux retraités ou encore aux familles.

Les cotisations de sécurité sociale sont ainsi les prélèvements qui pèsent le plus en France, avec 36% du PIB, contre une moyenne des pays de l’OCDE à 26%. Viennent ensuite l’impôt sur le revenu (19%) et la TVA (15%). En revanche, l’impôt sur les sociétés est plus léger en France que dans les autres pays développés avec 5,1% du PIB contre 9,3% en moyenne. 

Les baisses d’impôts en France n’ont donc pas eu les effets escomptés. Pourquoi ? Principalement parce que certaines hausses de taxes ou d’impôts ont été décidées en parallèle des baisses annoncées (notamment l’augmentation de la CSG sur les retraites ou sur les carburants, des mesures fustigées par les gilets jaunes). En cause également: certains décalages de calendrier entre l’entrée en vigueur rapide de hausses et des baisses étalées au contraire sur plusieurs années.

BFM Business.

Mais la question reste posée : où va tout ce pognon de dingue ?

Surtout quand on regarde l’état de notre pays :

  • Avons-nous une éducation nationale performante ? PISA répond chaque année à cette question !
  • Avons-nous un service de santé en bonne forme ? Demandez au personnel hospitalier !
  • Avons nous des services publiques – notamment des transports – au top ?
  • Avons nous un déficit public contenu ? Demandez à Bercy !
  • Avons-nous une dette publique faible ou en réduction ? Demandez à Bruxelles !

Il est temps de situer la fiscalité française sur la fameuse courbe de Lafer :

Les Français sont nuls en économie mais comprennent très bien la courbe de LAFER qui donne les rentrées fiscales en fonction du taux d’imposition :

Au début, en partant de zéro, quand le taux d’imposition monte, les rentrées fiscales augmentent proportionnellement. Au bout d’un moment, le courbe tend à se tasser car les acteurs économiques voient que l’Etat leur prend de plus en plus.

La courbe atteint un maximum quand les acteurs sont découragés en considérant que travailler plus ne fait pas gagner plus. Certains acteurs quittent la France pour des cieux fiscaux moins spoliants. Si l’Etat continue à augmenter les impôts, l’économie s’écroule et les rentrées fiscales tendent vers zéro !

Chacun peut essayer de placer la France sur la courbe de LAFER. A mon sens, il est clair que nous avons largement dépassé le maximum de la courbe !

Quant aux Etats-Unis, Donald Trump n’a eu qu’à suivre les enseignements de LAFER pour décider de baisser drastiquement les impôts et ainsi relancer son économie et retrouver le plein emploi (voir cet article) !

CQFD !

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