Mitterrand, Chirac, Juppé : les fossoyeurs de la droite

Publié par le 28 Mai, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Mitterrand, Chirac, Juppé : les fossoyeurs de la droite

La chasse au Wauquiez est ouverte !

Hier, soir, au bureau politique des Républicains, les kalashnikovs étaient de sortie. Et certains membres ont demandé la démission du président des Républicains, Laurent Wauquiez !

Wauquiez est loin d’être le seul responsable mais il faut en toute urgence trouver un bouc-émissaire.

Depuis 30 ans, la droite n’a cessé de perdre ses valeurs d’origine en se dissolvant dans le centre.

Trois hommes politiques sont les grands responsables de cette lente agonie de la droite qui s’est terminée, j’en ai bien peur, dimanche soir, avec le terrible score des Républicains.

C’est François Mitterrand qui a commencé, ne serait-ce que par son élection elle-même, qui encourageait la droite à se radicaliser. Durant ses deux septennats, il n’a eu de cesse de faire monter le Front National en agitant, par exemple, avant chaque élection, le chiffon rouge du vote des étrangers.

Ce fut ensuite Chirac par ses positions centristes si différentes de l’image qu’il dégageait quand il était premier ministre, qui entama la crédibilité de la droite.

Il se fit le complice d’Alain Juppé pour créer l’UMP, parti fourre-tout fusionnant le RPR avec l’UDF. Ce fut alors le début de la fin avec un reniement toujours plus patent des valeurs originelles de la droite.

J’ai un peu hésité à rajouter Emmanuel Macron comme quatrième fossoyeur de la droite. Mais au fond il n’a fait que tirer les marrons du feu qu’avaient allumé ses prédécesseurs !

J’entendais à midi sur RTL, un auditeur qui avait toujours voté à droite, pour Chirac, pour Sarkozy puis pour Fillon et qui dimanche s’était abstenu pour ne pas cautionner la ligne politique « Wauquiez ». Il expliquait ne pas se reconnaitre dans les déclarations de Laurent Wauquiez qu’il trouvait trop conservatistes trop traditionnelles, en gros trop « catho ».

On pourrait lui faire remarquer qu’en votant pour François Fillon, il avait cautionné une ligne traditionnelle qu’il dénonce chez Laurent Wauquiez. Mais il y a plus grave ! Ne voit-il pas qu’en adoptant une ligne centriste et en reniant beaucoup des valeurs originelles de la droite, on a fait que décevoir nos électeurs et renforcer le Font national ?

Il suffit de regarder l’évolution du score du Front National au premier touts des élections présidentielles successives :

Ma thèse est largement renforcée par l’anomalie que l’on note dans le graphique précédent ! L’irrésistible montée du Front national n’a été démentie qu’une seule fois, en 2007 lors de la victoire de Nicolas Sarkozy qui, par un positionnement clairement à droite, avait réussi à siphonner les voix du Front National !

CQFD : plus on se positionne à droite, plus on affaiblit le Front National !

Et que nous propose t-on, aujourd’hui, de reprendre une ligne molle centriste ? Mais, ne voit-on pas qu’Emmanuel Macron a déjà aspiré tout l’aile gauche des Républicains dans la République en marche ?

Et quand on voit le résultat groupusculaire de la liste de l’UDI portée par Jean-Christophe Lagarde (2,5 % !!!) on ne peut considérer l’élargissement vers le centre que comme une impasse.

On me rétorquera que la ligne – décrite comme droitiste – de Laurent Wauquiez n’a pas fonctionné cette fois-ci ! C’est vrai car il semble bien que les jeux soient faits et que la bipolarisation LaREM-RN soit bien établie.

Et pour l’avenir ?

On peut considérer que le paysage politique est figé, au moins jusqu’en 2027. Sauf accident, Emmanuel Macron sera réélu dans un fauteuil en 2022, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

En 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter et quand on voit le niveau de charisme des seconds couteaux de la macronie, on peut espérer un écroulement de la macronie et un retour aux clivages traditionnels de la politique française.

Cela sera d’autant plus crédible si Macron perdure dans l’immobilisme voire dans le laxisme qu’il montre dans sa politique migratoire.

Durant le second quinquennat de Macron, on peut espérer un retrait de Marine Le Pen de la vie politique et un retour de Marion Maréchal qui pourrait peut-être faciliter la création d’un grand parti de droite élargie et assumée.

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