Néo-féminisme : très néo mais plus du tout féministe !

Publié par le 23 Mai, 2022 dans Blog | 3 commentaires

Néo-féminisme : très néo mais plus du tout féministe !

Appartenir au Camp du Bien devrait en principe imposer à ses membres une éthique, un comportement, des positions politiques et des déclarations qui soient exemplaires.

Mais dans la pratique, les hommes et les femmes politiques qui s’en réclament bafouent en permanence, par leurs prises de position, ces qualités associées au Bien.

Le premier comportement qui est un opposition totale avec le Camp du Bien, c’est le deux poids deux mesures que les tenants de ce camp appliquent, suivant qu’ils considèrent une personnalité de droite ou de gauche ou bien un blanc ou un racisé (comme ils disent).

On vient encore d’en avoir une preuve éclatante avec la nomination du racialiste Pap Ndiaye au ministère de l’Education nationale. La droite a déclenché un vrai tir d’artillerie contre cette nomination en citant les sulfureuses déclarations passées du nouveau ministre.

Et là, la gauche se rebiffe en clamant : « Pourquoi critiquez-vous le ministre à partir de ses déclarations passées au lieu d’attendre pour le juger sur ses actions futures ? »

Mais que vient de faire cette même gauche – et sa presse inféodée – pendant toute la campagne présidentielle, en attaquant Eric Zemmour sur le contenu de ses livres dont certains dataient d’une vingtaine d’années !

Je prendrai un second exemple de deux poids deux mesures, celui de la position des féministes sur le voile islamique. Elles défendent le port du voile au nom de la liberté individuelle alors qu’il est un signe évident de discrimination des femmes. Ces mêmes féministes n’ont pas de mot assez durs pour dénoncer le soi-disant patriarcat qui imprègnerait notre société.

Voici des extraits d’un article du Club de Valeurs actuelles qui dénoncent que ces mêmes féministes n’ont pas la même réactions vis-a-vis d’un harceleur ou d’un violeur de femme suivant qu’il est Blanc ou racisé :

L’affaire Bouhafs, ou le vrai visage des néo-féministes

A l’origine d’importantes frictions au sein de la Nupes, la mise en cause de Taha Bouhafs dans d’éventuelles affaires d’agressions sexuelles a eu une répercussion inattendue : révéler l’hypocrisie des pontes du néo-féminisme.

D’une affaire deux coups

Samedi 7 mai, Taha Bouhafs, journaliste au Média connu pour ses positions controversées, officialise sa candidature dans la 14e circonscription du Rhône. « Je mettrai au cœur du débat politique les préoccupations d’une France qui ne se sent pas représentée », jubile la caution “banlieue” de la Nupes, pensant que son heure de gloire est enfin venue. En réalité, son triomphe ne durera pas le temps d’un soupir, fût-il d’extase.

N’acceptant pas d’être mise à l’écart par un « parachuté », qui plus est condamné « en première instance pour propos racistes envers une jeune policière », Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux et candidate dans la même circonscription, entre en dissidence. Pour elle, la 14 e du Rhône doit rester la terre des “rouges”, point barre. Aussitôt soutenue par Fabien Roussel et Raphaël Debû, respectivement secrétaire national et secrétaire départemental du PCF, la communiste croit l’ombre d’un instant en ses chances de l’emporter. Mais Manuel Bompard, eurodéputé LFI en charge des négociations de la Nupes, sèche d’un coup tous ses espoirs : « Bien évidemment, c’est la France Insoumise qui choisira sa candidature sur cette circonscription et personne d’autre. » Comprendre : au pas, les communistes !

Agressions sexuelles à LFI : l’omer-Taha

« Taha Bouhafs s’est retiré de la candidature aux législatives suite à un signalement reçu par la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise », révèle le canard d’Edwy Plenel, le 11 mai. Tenue secrète aussi longtemps que possible par la France Insoumise, l’enquête interne sort enfin dans la presse. Les regards des militants se tournent désormais d’un même geste vers l’état-major insoumis. Et tous posent la même question : pourquoi avoir dissimulé ainsi une affaire de harcèlement sexuel ?

La Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale regorge pourtant de véritables pontes du néo-féminisme, tant dans ses rangs que parmi ses sympathisants. Clémentine Autain, Sandrine Rousseau, Caroline de Haas … Comment imaginer qu’une députée LFI, une candidate Nupes aux législatives et une ancienne porte-parole d’“Osez le féminisme !”, toutes trois connues pour leur engagement sans failles pour l’égalité homme-femme, n’aient pas tout de suite rendue publique l’affaire. Sans doute ignoraient-elles les faits avant d’apporter en chœur leur soutien à Bouhafs …

Ou pas. D’après le Monde, Sandrine Rousseau a reçu un témoignage sur les éventuels méfaits de Bouhafs dès le « 3 mai ». Et nul ne sait si l’information a été transmise aux autorités de la FI le jour-même. Quoi qu’il en soit, il faut attendre la sortie de l’article de Mediapart pour que l’écologiste ne daigne réagir aux yeux de tous : « [Il] a subi des tombereaux de racisme », écrit-elle d’abord dans un tweet. Mais « les dénonciations de violences sexuelles et la parole des victimes doivent être respectées ». Gare toutefois, à ne pas « répandre plus de racisme », ajoute la rivale de Jadot. « On vous voit. »

A-t-on connu Sandrine Rousseau plus vindicative… Prenait-elle autant de précautions lorsque Roman Polanski ou Dominique Strauss-Kahn étaient visés par des injures antisémites au cours de leurs affaires ? Non. Car la parole des femmes prévalait alors sur le reste. C’est maintenant l’antiracisme qui prend le pas. Résultat : à gauche, tous les agresseurs potentiels ne se valent pas. Et ne sont donc pas traités de la même manière, en fonction de s’ils sont “racisés” ou non. 

Même rengaine pour Caroline de Haas, qui a également fait preuve d’une nuance dont on ne la soupçonnait guère capable : « Cette affaire n’enlève en rien à la réalité des violences racistes subies par Taha Bouhafs, souligne-t-elle dans l’article de Médiapart. Il y a deux choses qui ne sont pas contradictoires : des femmes signalent des faits qui auraient été commis par un homme. » Et cet homme est lui-même victime de racisme : « Les deux sont insupportables et doivent cesser », tranche la militante. Entre l’usage du conditionnel, d’habitude jugé criminel, et la compassion envers l’agresseur… Du jamais vu !

Compte tenu de leurs profils respectifs, de Haas et Rousseau mériteraient bien la Palme d’or 2022 de l’hypocrisie militante.

Dommage pour elles, leur collègue Clémentine Autain, députée insoumise de Seine-Saint-Denis, a fait preuve d’une fausseté plus grande encore et atteint cette année le podium.

Queue de poisson au carrefour de l’intersectionnalité : le féminisme dans le fossé

Connaissant également la nature des faits reprochés à Taha Bouhafs depuis début mai, l’alliée historique de Jean-Luc Mélenchon attend elle aussi le 11 pour s’exprimer sur le personnage. Mais dans son tweet, aucune mention des potentielles agressions sexuelles dont il serait l’auteur. Seule une litanie antiraciste parait sur son compte Twitter, dont on sait maintenant qu’elle n’était qu’un vernis :

Il est plus que temps de regarder en face l’injustice, la violence des attaques venues de l’extrême droite, relayées ad nauseam dans les médias, par la macronie et jusque dans certains rangs à gauche, contre un jeune homme sans diplôme, issu des QP et de l’immigration. 

Dévoyer l’antiracisme pour étouffer une affaire de harcèlement ? Voilà qui mérite la palme d’or du cynisme militant.

Mais bien entendu, Mme Autain ne voit pas les choses de cet œil-là. Elle explique dans Marianne :

Mes termes, j’aurais pu les écrire dans un tout autre contexte. Nous menons deux combats [contre le racisme et les violences sexuelles, NDLR] et il n’est pas question de choisir entre les deux.

Fort bien. Mais faire converger ces luttes empêchait-il de révéler les faits dès le départ ? Certainement pas. A cheminer dans le labyrinthe de l’intersectionnalité, on finit toujours par perdre son fil d’ariane. Et Clémentine Autain le sait, au fond. 

Quoi qu’en dise ses dirigeants, la FI n’a rien d’une contre-société idéale mais ressemble à n’importe quel mouvement. Avec ses misères et ses grandeurs. Allez donc comprendre pourquoi des féministes aguerries telles que Mmes Autain, de Haas ou Rousseau acceptent volontiers de cloisonner l’affaire à une enquête interne, plutôt que de la soumettre à des tribunaux impartiaux. Ou peut-être est-ce leur propagande incessante, dépeignant depuis des années la Justice comme étant “structurellement” patriarcale, qui décourage ces femmes de porter plainte…

Combien d’Emmeline Pankhurst, de Louise Michel et de Mary Wollstonecraft. Combien de Virginia Woolf, pour qu’un siècle plus tard “trois grâces” jargonnent dans une impasse.

Nicolas Clément pour le Club de Valeurs actuelles.

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3 Réponses à “Néo-féminisme : très néo mais plus du tout féministe !”

  1. Les violences faites aux femmes ne peuvent être commises que par des hommes blancs. Les différences culturelles expliquent que les racisés ne soient pas soumis aux mêmes normes. Comme disent certains, ils n’ont pas les codes.

    • et on peut compter sur le zèle du nouveau ministre de l’EdNat, pour que cet enseignement devienne prioritaire dans les écoles …

  2. Bien entendu, a goche on cache la misere comme on peut, tous les pretextes sont bons pour arranger les choses a leurs façons.

    Les pseudos feministes mentent une fois de plus a ceux qui ont mis
    leurs confiances a ces politiques.

    Une fois de plus,
    la vraie trajectoire politique de la goche et pseudo progressiste et feminine, c’est abattre l’homme blanc, et proteger les agresseurs de couleurs.

    C’est la constance de leur ideologie qui refuse la realité.

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