Oui, j’ai honte …

Publié par le 14 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Oui, j’ai honte …

Alors que je réfléchissais à un article pour défendre notre armée qu’on sollicite tant depuis des années, que ce soit dans les théâtres d’opérations extérieures ou dans les rues de France, avec l’opération Sentinelle, notre ami Christian54 m’a transmis un texte où éclatait toute sa colère et toute sa honte.

Il s’en prend, avec véhémence, au sévère recadrage du chef d’état-major, le général Pierre de Villiers par le président de la République, après que le militaire avait en effet, devant la représentation nationale, laisser s’exprimer sa colère après la réduction du budget des Armées demandée par Bercy.

Emmanuel Macron et le général Pierre de Villiers

Voici le texte de Christian :

LA HONTE

Jupiter minus a frappé ! Jupiter tonnant, quoi de plus normal me dira t’on… Certes mais à bon escient seulement.

A quoi joue le Maître de l’Olympe ? Il a découvert la foudre et il s’en est cru le maître, alors qu’il n’est qu’un gamin dont la parole ne vaut rien. A quoi cela lui aura-t-il servi de descendre les Champs Elysées en command car et visiter les militaires blessés à Percy si cela n’est pas suivi d’effet ?

Pire, il est lamentable d’oser rendre visite à nos blessés si c’est pour se donner quelques mois après les moyens d’en créer beaucoup plus !

Oui, j’ai honte de ce ridicule gamin colérique qui a comme envouté la masse des votants décérébrés (16 % ne l’oubliez surtout pas) qui ont fait la splendide connerie de lui donner un pouvoir sans partage dont il ne se gène pas pour abuser.

Oui, j’ai honte de ce petit blanc bec immature capable de faire des promesses électorales pour attirer à lui des faibles en perdition alors qu’il sait parfaitement qu’il sera incapable de les tenir, faute d’avoir le cran de faire les arbitrages nécessaires.

Oui j’ai honte de ce joker de Hollande, parfaitement informé, de par ses postes successifs, de l’état lamentable dans lequel la gauche a mis les finances publiques et qui ose venir nous faire la comédie de celui qui découvre l’ampleur des dégâts qu’il a participé à causer.

Oui, j’ai honte de tous ces flagorneurs au garde à  vous, avides d’entendre la divine parole pour mieux la traduire à ceux qui ne sont rien.

Mais tout n’est pas noir. Merci au Général de Villiers de ne pas vouloir se faire « baiser comme ça ». Enfin un homme d’honneur se lève face à ce Jupiter-minus et ose dire la vérité. Car nos soldats meurent ou sont handicapés à vie par la faute de politiques plus attachés à leurs petits privilèges (rassurez-vous, rien n’a changé, bien au contraire) qu’à s’occuper de protéger leurs concitoyens.

Depuis qu’il siège à l’Olympe, regardez les voyages et déplacement de notre Saigneur et Maître, tous azimuts qu’il se ballade le Juju ! Même en sous marin nucléaire ce kéké, et héliporté de surcroit. Mais c’est Super Jupiter !

Et pour continuer à faire des économies, il privatise pour une soirée, mais des 14 h 30 la Tour Eiffel.

Ah, ça, il nous toise de haut l’adolescent irascible qui veut recadrer son Chef d’Etat Major et qui pique une crise de boutons dès que l’on ose lui tenir tête. Tout le monde peut maintenant se rendre compte que, sa sécurité à lui étant assurée, il se contrefiche totalement de la nôtre.

Alors, en ce jour de fête nationale, je crie Vive notre Armée et Honte à ce gamin ridicule à qui il veut imposer ses caprices.

Vous, je ne sais pas, mais, pour ma part, j’ai de très mauvais pressentiments.

Christian54 pour A droite, fièrement !

La presse s’est émue de la violente réaction d’Emmanuel Macron, et notamment dans un article du magazine Le Point intitulé : « Armées : quelle mouche a piqué Emmanuel Macron ? » dont voici quelques extraits :

En rendant la traditionnelle visite présidentielle, jeudi soir, aux troupes du défilé du 14 Juillet, Emmanuel Macron a vivement pris à partie le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, accusé d’avoir publiquement défendu le budget militaire : « Je considère pour ma part qu’il n’est pas digne d’étaler des débats sur la place publique. J’ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire. »

Pierre de Villiers ne s’est exprimé que devant la représentation nationale, dans un cadre parfaitement légal et en se tenant à son rôle. Il avait certes employé des termes inhabituels pour exprimer son mécontentement, en expliquant qu’il refusait de se faire « baiser » par Bercy. Mais cette expression n’avait rien de déplacé, dès lors qu’il n’a jamais remis en cause la légitimité du politique, jamais critiqué le chef de l’État, chef des armées…

Après une parenthèse de cinq années qui ont vu les engagements budgétaires tenus à l’égard des armées, Emmanuel Macron reprend les vieilles habitudes. Il réduit le budget de la défense pour régler les problèmes financiers de la République, mais sans ajuster simultanément les missions demandées aux forces : la dissuasion nucléaire ne bouge pas. Les services de renseignements continuent d’être largement dotés en personnel et en moyens. Les opérations extérieures se poursuivent sur plusieurs continents. Et quand l’hôte de l’Élysée veut honorer un chef d’État étranger, ce sont les armées qui font le show.

Depuis qu’il a pris ses fonctions, le président de la République s’est beaucoup servi des armées pour mener sa politique de communication. Que ce soit en inaugurant ses fonctions en visitant un hôpital militaire, geste apprécié, ou bien en se rendant au Mali ou sur un sous-marin nucléaire, il s’est affiché parmi les hommes et les femmes en uniforme, parlant peu mais assez pour indiquer qu’en matière de défense, il n’y aura personne d’autre que lui. Photos martiales, petits discours émouvants : la symbolique était appuyée. Lui qui est de par la Constitution le seul « chef des armées » modifiait même le nom du ministère de la Défense pour en faire le ministère « des Armées ». Nommant successivement à sa tête deux personnalités peu susceptibles de le contrarier.

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