Santé mentale : et si le sommeil était en cause ?

Publié par le 1 Nov, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Santé mentale : et si le sommeil était en cause ?

Une contributrice de ce blog m’a fait parvenir les conclusions d’une étude scientifique menée par des chercheurs d’Oxford.

Cette étude portait sur les rapports entre les troubles du sommeil et les dérangements mentaux.

Intrigué par un sujet qui ne me paraissait pas coller exactement avec notre blog, j’ai néanmoins lu le texte pour découvrir en toute fin le rapport avec ce blog …

Les troubles du sommeil sont traditionnellement perçus comme une conséquence ou un épiphénomène des troubles mentaux et, à ce titre, ne sont généralement pas considérés comme une priorité. À l’opposé de ce postulat, les chercheurs de l’Université d’Oxford ont pris pour hypothèse que les troubles du sommeil interviendraient comme facteur causal dans la survenue des troubles mentaux. Pour la mettre à l’épreuve, ils ont observé sur une large cohorte d’étudiants, l’effet d’une amélioration d’un trouble du sommeil fréquent comme l’insomnie, sur la survenue d’épisodes psychotiques tels que la paranoïa ou les hallucinations.

L’objectif était de voir si une réduction des insomnies pouvait être liée à une diminution des épisodes psychotiques, signant ainsi un lien causal. (Méthodologie : OASIS (Oxford Access for Students Improving Sleep) 2016 )

Le groupe a été randomisé (répartis de façon aléatoire dans le groupe témoin et le groupe expérimental.) pour recevoir une thérapie comportementale et cognitive (6 sessions de 20 minutes durant 10 semaines incluant des techniques des restriction du sommeil, de contrôle des stimuli et de relaxation) par voie digitale (TCD) en traitement des insomnies, ou bien des soins usuels (c’est-à-dire peu ou pas de traitement médicamenteux)
Le nombre d’épisodes d’insomnies, de paranoïas et d’hallucinations constituait le critère principal de jugement.

L’analyse de médiation a montré que l’amélioration du sommeil au cours des 10 semaines de traitement rendait compte de 58 % de l’effet observé sur la paranoïa et de 39 % de l’effet sur les hallucinations.

Des bénéfices additionnels du traitement du sommeil ont également été observés sur la dépression, l’anxiété, le bien-être psychologique, les cauchemars, ainsi que la perception du fonctionnement. Une thérapie comportementale digitale ciblant les insomnies chez des étudiants améliore le sommeil avec un effet de taille important et cette amélioration réduit de façon régulière le nombre d’épisodes psychotiques tels que paranoïas et hallucinations.

Ces résultats corroborent des résultats similaires obtenus dans le cadre d’essais de plus petite taille. Ils suggèrent une relation causale entre insomnie et survenue de pathologies psychiatriques et incitent à considérer les troubles du sommeil selon un niveau de priorité plus élevé.

En terme moins scientifiques, le manque de sommeil n’est pas seulement un symptôme de troubles mentaux, il peut en devenir la cause !

Ça me rappelle quelque chose …

Emmanuel Macron, parait-il, ne dort que quelques heures par nuit …

Moi, j’dis ça, j’dis rien !

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