Oui ce matin je me sens proche d’Arlette Laguiller !
Je cherchais ce matin une introduction pour un article de la Lettre Patriote qui dénonce, entre autre, le niveau prohibitif et insupportable qu’ont atteint les impôts en France.
Et je me suis souvenu qu’au cours d’un tout récent déménagement, j’étais tombé sur ma première feuille de paye dont vous trouverez la copie en fin d’article. Sa lecture est édifiante et donne une idée parfaitement claire de l’explosion des prélèvements sociaux en France.
Nous sommes en novembre 1970 ! Alors tout jeune homme fraichement sorti d’une école d’ingénieurs, je travaillais alors 43 H par semaine avec, donc, 3 Heures supplémentaires par semaine. On lit sur cette feuille de paye – remplie à la main, s’il vous plait – les principales données suivantes :
– Salaire brut de base : 2 010 Francs,
– 20 Heures supplémentaires : 290 Francs,
– Salaire brut total : 2 300 Francs,
– Cotisations sociales : 162,54 Francs,
– Salaire net : 2 137,46 Francs,
– Prime de transport : 23 Francs,
– Total net payé : 2 160,46 Francs.
Ce qui appelle les trois remarques suivantes :
- Le salaire net est supérieur au salaire brut de 7,5 % !
- Les 3 heures supplémentaires travaillées payent largement les cotisations sociales !
- Ces cotisations sociales ne représentent que … 7,07 % du salaire brut !
Je vous laisse comparer à votre propre famille de paye !!! Combien représentent aujourd’hui vos cotisations sociales ?
N’oubliez pas d’y ajouter la parallèle explosion des cotisations patronales ! Globalement, les charges sociales et patronales atteignent aujourd’hui 76 % du salaire brut (source expert-comptable-tpe.fr).
Je n’ai pas le souvenir que notre niveau de soutien social ait autant évolué en 50 ans … Qu’en pensez-vous ?
Voici l’article de la Lettre Patriote :
L’État, cet ennemi du peuple
Une étude de l’Institut Coppet rappelle qu’à la fin de l’Ancien Régime, au XVIIIe siècle, les Français travaillaient 18 jours par an pour financer les dépenses de l’État, alors qu’aujourd’hui, vous turbinez du 1er janvier au 26 juillet pour l’État (!) pour que, in fine, il fasse ce-que-vous-savez de votre argent…
L’avènement de la démocratie a donc permis de multiplier par onze la pression fiscale sur ceux qui passèrent du statut de sujets à celui de citoyens. C’est fou ce qu’un changement de dénomination permet de faire avaler comme couleuvres…
L’historien Nicolas Delalande (auteur de l’excellent ouvrage Les Batailles de l’impôt) rappelait récemment qu’autour de 1900, le taux d’imposition représentait environ 10 % de la richesse nationale… et qu’aujourd’hui, « le niveau des prélèvements se maintient entre 42 % et 46 % du PIB ».
En 2013, l’inénarrable Bernard-Henri Lévy s’était fendu d’un édito appelant à « prier pour l’impôt ».
Lisez plutôt : « Prions pour l’impôt, […] sans lui, plus moyen ni de protéger les plus faibles, ni de secourir les plus démunis, ni, surtout, de confier à la lettre d’une loi le principe de cette responsabilité pour autrui. »
Et c’est ainsi qu’on en revient encore et toujours au même principe de cet État qui veut se substituer à MA charité, alors que chacun sait que sans le tissu associatif et bénévole – en grande majorité d’origine catholique – il n’y aurait nulle solidarité, nul soutien des VÉRITABLES plus faibles, nulle entraide.
Le consentement à l’impôt vient d’un pacte simple entre le peuple et son monarque. Nous payons pour trois « prestations » fondamentales, régaliennes :
- l’État protège l’intégrité du territoire (frontières, invasions) ;
- l’État bat monnaie (garantissant l’indépendance de la nation) ;
- l’État rend la justice (sans influence des puissances d’argent, privilégiant le petit et le faible, tel que théorisé – et appliqué – par Saint Louis).
Or, aujourd’hui, alors que nous payons plus d’impôt que jamais dans l’histoire de notre peuple :
- l’État a ouvert les frontières,
- l’État ne bat plus monnaie,
- l’État rend une justice politique servant des lobbies et/ou des idéologies contre le peuple.
Nous sommes dans une situation simple, qu’il faut décrire par des mots simples, parce qu’elle a des précédents dans l’histoire du monde et qu’il serait criminel de se contenter d’une danse du ventre syntaxique pour cacher la vérité :
en France, l’État est parfois l’ennemi du peuple.
Robin de la Roche pour la Lettre Patriote.
Copie de ma feuille de paye :
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