Un imposteur en fait entrer un autre au Panthéon

Publié par le 9 Oct, 2025 dans Blog | 1 commentaire

Un imposteur en fait entrer un autre au Panthéon

Car ce matin, c’est un chef d’Etat démonétisé, quasiment haï par trois quarts des Français, trahi et vilipendé par ses partisans et ses anciens premiers ministres qui va faire entrer les cendres de Robert Badinter au Panthéon.

Un imposteur honore l’autre !

Le premier a été élu la première fois grâce à une conspiration médiatico-judiciaire et la seconde fois par défaut pour éliminer Marine Le Pen.

Quant à Badinter, c’est son entrée au Panthéon qui est une imposture !

Car de l’enfer où il doit se consumer, l’âme damnée de Mitterrand doit murmurer à l’oreille de Macron :

Rappelle-toi que c’est un peu à moi que tu dois ta victoire de 2017. N’oublie pas que ce sont des juges, qui sont de mes disciples, qui ont écarté le favori de la présidentielle de 2017 pour t’ouvrir un boulevard vers l’Elysée.

Quant à l’imposture de Badinter, elle tient dans la célébration d’une seule de ses actions : l’abolition de la peine de mort, alors qu’il est responsable, en tant que Garde des sceaux, de tant d’autres décisions qui ont politisé la justice, victimisé les délinquants et plongé les Français honnêtes en pleine insécurité.

On peut citer, entre autres :

  • sa promotion des juges du Syndicat de la magistrature :
    • au sein de son propre cabinet de Garde des sceaux,
    • dans les hautes instances de la magistrature,
    • à l’Ecole de la magistrature.
  • sa suppression de la Cour de Sûreté de l’État et de la loi anti-casseurs,
  • son vidage des prisons par une loi d’amnistie généreuse,
  • son aménagement laxiste des peines de prison

Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, devant son sinistre « mur des cons »

Plus tard, en tant que président du Conseil constitutionnel, il montra la voie à ces successeurs de gauche en censurant les lois Pasqua pour maitriser l’immigration.

Oui, François Mitterrand et Robert Badinter doivent être tenus pour  les principaux responsables de l’affaissement de la Justice et de l’impuissance de la France à contrôler son immigration.

Ce matin, Charlotte d’Ornellas a consacré sa chronique sur Europe 1 à l’entrée au Panthéon de Robert Badinter. En voici le verbatim :

Dimitri Pavlenco : Emmanuel Macron va faire entrer Robert Badinter au Panthéon, icône s’il en est de notre histoire judiciaire. Comment vous résumeriez l’héritage Badinter, Charlotte ?

Charlotte d’Ornellas : Robert Badinter, c’est l’abolition de la peine de mort. Et jusqu’à Emmanuel Macron, c’est ce qui demeure, le président précisant dans un élan quasi religieux à propos de cette panthéonisation, que je cite, l’abolition de la peine de mort est un acte de foi envers l’humanité et que la déshumanisation, c’est-à-dire le mal, c’est ce que combat la République.

La République, poursuit le chef de l’État, doit incarner la bienveillance. Et l’on peut déceler dans cette phrase l’autre héritage, bien plus conséquent dans notre justice du quotidien, de Robert Badinter. Car nos débats sans cesse renouvelés sur l’exercice de la justice, la conception de la justice, la politisation de certains magistrats, le laxisme de la réponse pénale, ne concernent jamais des personnes qui auraient été éligibles à la peine de mort ou quasiment jamais.

Notre débat quotidien porte sur autre chose dans l’exercice de la justice, envers qui cette fameuse bienveillance doit-elle s’exercer ? La victime ou le criminel ? La société ou celui qui la menace ? A la mort de Robert Badinter, le syndicat de la magistrature écrit :

Nos pensées émues vont à sa mémoire et à ses combats qui, pour la plupart, furent aussi les nôtres.

Robert Badinter a œuvré avec ténacité et avec un acharnement hors normes pour émanciper notre système pénal de sa démesure punitive. Voici l’autre héritage du militant socialiste revendiqué et déterminé. Concrètement, comment cela s’est-il traduit ? Qu’est-ce qu’on doit aux gardes des sceaux, Badinter ? Outre la suppression de la Cour de Sûreté de l’État et de la loi anti-casseurs, avant même d’abolir la peine de mort, Robert Badinter multiplie les sorties de prison par sa loi d’amnistie.

Il évoque alors la « générosité traditionnelle de la gauche française » et précise qu’il met en œuvre, sans le formuler ainsi, une sorte de régulation carcérale de prison déjà pleine. Il instaure également l’idée de ces aménagements de peine qui hantent nos débats. Sous son règne, les peines de moins de six mois de prison seront transformées en travaux d’intérêt général.

Il n’aime pas la prison et rêve déjà d’un tribunal de l’application des peines. C’est également à lui que nous devons la possibilité du recours individuel devant la Cour européenne des droits de l’homme et le développement de la jurisprudence qui asphyxie désormais toute volonté nationale. Et si le syndicat de la magistrature le salue avec autant de chaleur, c’est aussi pour service rendu.

Dans les années 80, voilà déjà presque une décennie que la fameuse « harangue de Baudot » qui réclame aux magistrats d’avoir, je cite :

un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice .

est écrite. Cela n’empêche pas Badinter de choisir des membres de ce syndicat pour composer son cabinet, pour occuper les postes à responsabilité de la haute magistrature et surtout pour prendre les rênes de l’École nationale de la magistrature. En 84, trois ans après son arrivée, le Figaro écrit :

Après cinq ans de socialisme, l’orientation à gauche est plus que jamais marquée et le ton monocolore évident. Les maîtres de conférences sont dans une forte proportion aux syndicats de la magistrature. 

Et lorsqu’il quitte son poste de ministre, l’icône devient président du Conseil constitutionnel à l’époque où les principales dispositions des lois Pasqua visant à restreindre l’immigration sont annulées. Robert Badinter avait indiscutablement sa couleur politique.

Dimitri Pavlenco : Est-ce que cette action faisait débat à l’époque, Charlotte ?

Charlotte d’Ornellas : Est-ce qu’il n’est pas également connu, Robert Badinter, pour avoir considéré les victimes ? À l’époque, vous allez rire, entre guillemets, un syndicat de police écrit :

Le virage est délicat à négocier, car plus que vous, nous sommes confrontés aux gens, à l’opinion publique, qui veulent qu’on arrête, qu’on défère, qu’on enferme.

Oh, la phrase est incroyable ! Les accusations de laxisme se multiplient, Badinter se défend, je le cite :

Quelle que soit l’angoisse naturelle et légitime des Français, la justice ne saurait être régie par des rations de l’opinion publique.

Alors, c’est vrai, il crée un bureau d’aide aux victimes, l’octroi de subventions aux associations, il considère les victimes d’infractions routières en particulier, mais l’accusé, dans sa conception de la justice, est également une victime de la société, d’un système économique, du système judiciaire, bref, l’accusé doit être considéré comme tel.

Robert Badinter avait évidemment le droit de le penser, d’autres ont le droit de penser le contraire, mais l’héritage de l’icône n’a jamais été concrètement remis en question.

Dimitri Pavlenco : Jusqu’à ce matin, vous le faites, ce matin, Charlotte d’Ornellas, merci à vous.

Charlotte d’Ornellas : Je ne suis pas garde des Sceaux, ça ne vous aura pas échappé.

Dimitri Pavlenco : Oui, mais vous avez votre regard pertinent sur les choses et c’est très important. 

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Une réponse à “Un imposteur en fait entrer un autre au Panthéon”

  1. J’ai apprécié encore plus que d’habitude la parole de Charlotte, toujours pertinente.
    La peine de mort a été abolie pour les assassins mais pas pour les victimes. Combien de récidivistes aurait-on pu éviter?

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