Vous avez dit « déséquilibrés » ?

Publié par le 31 Juil, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Vous avez dit « déséquilibrés » ?

Certains politiques et une grande majorité des médias font tout pour que le qualificatif de migrants soit le plus possible caché lorsque ces personnes commettent des délits voire des crimes. Des raisons annexes sont souvent évoquées pour minimiser la responsabilité des migrants.

Il y a quelques mois, c’était la militante féministe Caroline de Haas qui proposait « d’élargir les trottoirs de La Chapelle-Pajol » pour limiter le harcèlement de rue perpétré par les migrants très concentrés dans ce quartier.

Il y a quelques jours, à Francfort-sur-le-Main, après qu’un Erythréen ait poussé sous les roues d’un train un petit garçon (décédé sur le coup) et sa mère, un représentant du parti vert allemand a demandé que soit vérifiée la vitesse des trains à l’entrée en gare !

Les médias s’en prennent systématiquement à la droite et à l’extrême droite quand elles osent pointer la responsabilité de l’immigration dans la montée de la violence. Par exemple, voilà ce qu’écrit le Parisien, dans un article,  à propos du crime évoqué ci-dessus :

Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a pris l’habitude d’instrumentaliser les faits divers impliquant des étrangers , comme il l’avait fait il y a une dizaine de jours dans une affaire similaire où un homme avait poussé une femme de 34 ans sous un train.

Le crime odieux semble passer au second plan au profit de l’instrumentalisation supposée qui en est faite !

Dans le même ordre d’idée, je relaye ce matin le dernier communiqué de l’Institut pour la Justice qui s’insurge contre la dérive observée qui fait que, de plus en plus souvent, beaucoup de responsables d’agressions sont qualifiés de « déséquilibrés ».

Chère Madame, cher Monsieur,

Nous sommes le vendredi 19 juillet et l’Algérie s’apprête à jouer en final contre le Sénégal dans la Coupe d’Afrique des Nations.

Sans que cela ne choque plus les médias, les forces de l’ordre sont sur le pied de guerre.

La demi-finale, la semaine précédente, avait déjà donné lieu à de nombreuses violences et dégradations, un peu partout en France, de la part de « supporters algériens », et tout le monde craint de nouveaux débordements.

Mais personne n’imaginait l’horreur qui allait se produire.

Ce soir-là, Mamoudou Barry, 31 ans, un Guinéen qui est enseignant-chercheur à l’université de Rouen-Normandie rentre chez lui en voiture, avec son épouse.

À la hauteur d’un arrêt de bus, à Canteleu, près de Rouen, un homme le pointe du doigt et lui lance : « Vous les sales Noirs, on va vous niquer ce soir ! », dans une allusion évidente au match qui va avoir lieu.

Mamoudou Barry n’a évidemment aucune raison de se laisser insulter ainsi. Il sort de sa voiture pour demander des explications à l’homme qui vient de l’insulter. Mais celui-ci se jette sur lui et le frappe violemment, à coups de poings et de bouteilles.

Mamoudou Barry s’effondre, ensanglanté. Et, tandis que son épouse se précipite vers lui, l’agresseur lance à celle-ci : « Reste là, sinon je vais te faire la même chose ! » ainsi que d’autres insultes du type « sale pute nègre ». Puis il réajuste sa casquette en arrière et part tranquillement, les mains dans les poches.

Parmi les nombreuses personnes présentes à ce moment-là aucune n’est intervenue pour essayer d’arrêter l’agression.

Transporté en urgence à l’hôpital, Mamoudou Barry, père d’une fillette de 2 ans, succombera à ses blessures le lendemain.

Le meurtrier, lui, est rapidement identifié, notamment grâce aux images de la vidéo surveillance, et interpellé. Il s’agit d’un Français d’origine turque, de 29 ans, et, comme on pouvait s’y attendre, il est « bien connu des services de police ».

Il s’était déjà signalé par des infractions à la législation aux stupéfiants et des faits de violences, notamment sur sa compagne.

Le meurtre sauvage de Mamoudou Barry est un triste exemple de ces violences gratuites qui semblent se multiplier depuis quelques années et qui inquiètent légitimement de nombreux Français.

Il ne semble pas y avoir de doute sur l’identité du meurtrier, puisque celui-ci a agi devant de nombreux témoins et qu’il a été filmé. Plusieurs témoins attestent également des insultes racistes que celui-ci a lancé. Et l’homme avait déjà des faits de délinquance à son actif.

Toutes les conditions semblent donc réunies pour que soit prononcée rapidement à son encontre une sanction exemplaire, proportionnée à la gravité de son crime.

Seulement, on apprenait également que le suspect avait « des antécédents psychiatriques » et que, par conséquent, sa garde à vue avait été levée « pour raisons médicales », en attendant des examens complémentaires. Il est pour le moment hospitalisé sous contrainte.

Ces « antécédents psychiatriques » vont très probablement amener les avocats du suspect à plaider que celui-ci est irresponsable et ne peut donc pas être puni. Qu’il doit juste être « soigné ».

Et on ne peut pas s’empêcher de penser au meurtre atroce de Sarah Halimi. Cette sexagénaire juive a été tuée dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, à Paris, par un de ses voisins, Kobili Traoré.

« Aux cris d’”Allah Akbar”, entrecoupés d’insultes et de versets du coran, ce jeune musulman l’avait rouée de coups sur son balcon avant de la précipiter dans la cour », raconte le journal Le Figaro.

Mais il y a deux semaines, les juges d’instruction en charge de l’affaire ont conclu qu’il y avait des raisons plausibles de conclure à l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, au motif que son discernement aurait été « altéré » au moment où il battait sauvagement Sarah Halimi parce qu’il avait fumé du cannabis. Les juges ont également écarté « la circonstance aggravante du caractère antisémite » du meurtre.

Autrement dit, si la chambre de l’instruction confirme la décision des juges d’instruction, Kobili Traoré ne sera jamais jugé pour le meurtre qu’il a commis. Et tuer une vieille dame juive aux cris de « Allah Akbar » sera juste considéré comme une « bouffée délirante », pas comme un acte antisémite.

Bien évidemment, il existe des gens qui sont authentiquement irresponsables de leurs actes.

Mais il existe aussi aujourd’hui une tendance fâcheuse à considérer trop facilement comme « déséquilibrés », et donc partiellement ou totalement irresponsables, les auteurs de violence et les meurtriers.

Comme l’explique le docteur Dalrymple, l’un de nos experts, qui a longtemps été psychiatre en milieu pénitentiaire, aujourd’hui « le diagnostic psychiatrique est devenu tellement vague et attrape-tout, et la notion de troubles mentaux tellement illimitée » que l’on en vient considérer que la très grande majorité des criminels ont des « troubles mentaux ». Ce qui est une manière de les excuser, bien sûr.

Le docteur Alexandre Barrata, un autre de nos experts, qui est psychiatre en Unité de Soins Intensifs Psychiatriques, est tout aussi direct : « déséquilibré, en réalité, ça ne veut rien dire ».

À l’Institut pour la Justice, nous sommes très attentifs depuis longtemps à ce que la psychiatrie judiciaire ne devienne pas une modalité de la « culture de l’excuse ».

Nous avons par exemple organisé, en novembre dernier, un colloque sur le thème « terrorisme et psychiatrie », dans lequel nos experts ont rappelé que les terroristes islamiques ne sont pas des fous, et que même ceux d’entre eux qui peuvent éventuellement souffrir de vrais troubles mentaux sont manipulés par des gens qui, eux, savent parfaitement ce qu’ils font.

Nous plaidons aussi depuis longtemps pour une meilleure évaluation de la dangerosité et des risques de récidive des condamnés, particulièrement ceux présentant des « troubles mentaux ».

Vous pouvez donc compter sur nous pour suivre de près les suites judiciaires qui seront données au meurtre horrible de Mamoudou Barry.

Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons jamais que la justice ne soit pas la même pour tous.

  • Si vous souhaitez nous aider dans ce combat
  • Si vous en avez assez de ces multirécidivistes qui ne sont jamais condamnés sévèrement
  • Si vous en avez assez de cette justice à deux vitesses,

alors faites un don à l’Institut pour la Justice.

Je soutiens l’IPJ

L’Institut pour la Justice sera toujours du côté des victimes et de ceux qui demandent une justice plus équitable et protectrice.

Avec tout mon dévouement,

Laurence Havel pour l’Institut pour la Justice.

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