Exécution des peines : l’arlésienne de la justice française

Publié par le 4 Mai, 2023 dans Blog | 5 commentaires

Exécution des peines : l’arlésienne de la justice française

Un de nos contributeurs, Pseudo49, a posté en commentaire un communiqué de l’Institut pour la Justice. 

Ce communiqué mérite bien un article complet que voici :

Cher lecteur,

Notre étude sur l’exécution des peines commence à faire parler d’elle dans les médias.

Rappelez-vous, en février, un doctorant en droit, Nicolas Bauer, rendait cette étude.

Je vous en parlais car Le Figaro y avait consacré un dossier. (1)

Les 2 grandes conclusions de cette publication sont que :
– 41 % des condamnés ferme ne mettent pas réellement les pieds en prison. Leur peine est aménagée d’emblée. Malgré cela, elle est considérée comme « exécutée » par la Justice.

Nous vivons dans le mensonge permanent. Notez qu’une partie de ces délinquants sont des récidivistes voire des multirécidivistes.

– En moyenne, les condamnés à la prison ferme n’effectuent que 62 % de leur peine. Ces peines sont systématiquement aménagées, c’est-à-dire réduites. Ce temps aménagé peut être l’occasion pour un délinquant de récidiver … Et pourtant, jamais la justice, ni les responsables politiques ne sont tenus pour responsables de ces délits évitables.

La presse s’empare de notre étude !

Après Le Figaro, c’est CNews qui en parlait à l’antenne, puis Sudradio.

France Info a même repris l’information à son tour le 7 mars 2023. (3) Les journalistes de la radio publique (Julien Pain en tête) se demandaient s’il s’agissait d’une fausse information…

Mais même le gouvernement n’a pu que confirmer nos chiffres !

Une politique industrielle de l’aménagement de la peine

La politique pro-délinquants est, d’ailleurs, assumée par les autorités. Car pour elles, ce laxisme institutionnel fait partie de la gestion des places de prison.

Ainsi, la plupart des individus condamnés à moins d’un an de prison sont renvoyés chez eux avec un bracelet électronique.

S’ils récidivent, ils iront peut-être en prison.

Notre étude cite d’autres experts comme Martine Herzog-Evans, professeure à l’université de Reims qui s’inquiétait déjà, en 2014, d’une « industrialisation de l’aménagement de la peine ». (1) Pour elle, la possibilité d’aménager la peine répondait au principe de l’individualisation de la peine qui vise à adapter à chaque condamné la sanction.

Mais on est sorti de la casuistique depuis bien longtemps ! Il s’agit, en réalité, d’une volonté très nette de l’appareil judiciaire de casser la notion de sanction. Elle se mêle désormais à une gestion politique des flux des condamnés.

De nombreux citoyens français ignorent la réalité judiciaire de leur pays Car nos responsables politiques savent très bien qu’il faudrait construire davantage de prisons ou agrandir celles qui existent. Mais le coût politique que représente ces investissements leur fait peur.

Pire, dans le fond, le sujet ne les intéresse pas.

Et la plupart des citoyens ignorent totalement à quel point la justice est laxiste. Le jour où ils s’en rendent finalement compte, c’est lorsqu’ils y sont confrontés !

Victimes d’un crime ou d’un délit, ils s’imaginent qu’ils seront écoutés par le système judiciaire et que leur agresseur sera condamné. Ils tombent alors de haut. La condamnation du coupable existe dans les œuvres de fiction. Dans l’imaginaire collectif, les méchants sont punis.

Mais, en France en 2023, les délinquants et les criminels sont souvent relâchés et parfois considérés comme étant eux-même les victimes de la société.

Le désarroi des victimes face au déni de justice

La première conséquence de cette situation est que très régulièrement des victimes voient leurs agresseur libéré. Elles subissent de plein fouet cette décision qui est comme une deuxième agression. C’est une forme de déni de justice organisé.

On met en scène le procès. Le prévenu passe devant le juge. Il est condamné à une peine officielle. Les journaux mentionnent l’affaire. Elle est publicisée. Puis le condamné est libéré, ce dont personne ne parle. La victime peut de nouveau se trouver nez à nez face à son agresseur au lendemain du procès.

L’Europe : terre de prédilection pour les voyous

La deuxième conséquence est plus générale.

Un système de justice laxiste représente une aubaine pour les groupes criminels. Ainsi, l’Europe est en train d’être prise d’assaut par les trafiquants de cocaïne. (4) Elle est produite en Colombie, transportée par les cartels mexicains et débarquée dans les ports d’Europe, notamment Anvers.

Et ces dernières années, le trafic de cocaïne en Europe a sensiblement augmenté. Cela est dû à une saturation du marché américain où la justice est par ailleurs très sévère. Les cartels misent désormais sur l’Europe dont les systèmes judiciaires sont souvent plus laxistes. C’est d’ailleurs particulièrement vrai de la Belgique et de la France… Le sentiment d’insécurité ne cesse d’augmenter

L’autre conséquence de cette justice factice est que l’insécurité et le sentiment d’insécurité augmentent.

Un sondage Odoxa récent, publié dans Le Figaro, fait apparaître que (5,6) :
– 62 % des Français estiment que le gouvernement n’est pas à la hauteur en terme de sécurité ;
– 58 % des Français pensent qu’il faudrait une collaboration entre les agents de sécurité privé et la police.

Ces chiffres sortent au moment où de nombreuses manifestations ont lieu en France et où certaines d’entre elles peuvent dégénérer. Il y a donc un contexte social plus large que la seule question de l’insécurité et du laxisme judiciaire.

Toutefois, le fait que les Français acceptent l’idée d’une privatisation de la sécurité est inquiétant. Cela indique que nous ne faisons plus confiance à l’État pour régler le problème de l’insécurité. C’est le constat d’une faillite morale et opérationnelle de l’État. Et lorsque l’État ne fait pas son travail, les citoyens n’ont pas le choix que de faire eux-mêmes la Justice ! Le risque, c’est de voir ressurgir une forme de féodalité, où chacun se mettrait à l’abri du voisin le plus fort du moment.

C’est ce qui se passe lorsqu’un État s’effondre. C’est une aubaine pour les groupes armés et les trafiquants. C’est une mauvaise nouvelle pour les Français. Car il s’agit d’un marqueur très net d’un recul civilisationnel.

Mais les civilisations tombent et se relèvent.

C’est grâce aux citoyens vigilants et lucides comme les sympathisants de l’IPJ qu’elles peuvent se relever.

Merci pour votre soutien sans faille.

Avec tout mon dévouement.

Axelle Theillier
Présidente de l’Institut pour la Justice

Références
(1)https://www.institutpourlajustice.org/publications/etudes/peines-de-prison-ferme-quelle-execution/
(2) https://www.lefigaro.fr/actualite-france/prison-ferme-quatre-condamnes-sur-dix-ne-passent-jamais-derriere-les-barreaux-20230202
(3) https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-est-il-vrai-que-quatre-condamnes-sur-dix-ne-passent-jamais-derriere-les-barreaux_5647583.html
(4) https://www.institutpourlajustice.org/medias/sud-radio-andre-bercoff-recoit-pierre-marie-seve-le-trafic-de-cocaine-en-europe-prend-de-plus-en-plus-de-place-cest-tres-inquietant/
(5) https://www.institutpourlajustice.org/medias/sud-radio-patrick-roger-recoit-pierre-marie-seve-maintien-de-lordre-62-des-francais-jugent-que-le-gouvernement-nest-pas-a-la-hauteur/
(6) http://www.odoxa.fr/sondage/maintien-de-lordre-62-des-francais-jugent-que-le-gouvernement-nest-pas-a-la-hauteur/

L’Institut pour la Justice est une association loi 1901 en faveur d’une Justice plus protectrice des citoyens et plus équitable vis-à-vis des victimes.

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5 Réponses à “Exécution des peines : l’arlésienne de la justice française”

  1. La seule fonction où l’Etat est légitime est lle régalien, et c’est, comme par hasard, le secteur où il est le moins présent. Au Moyen-Age, la justice était le premier des pouvoirs régaliens.

    Ceci dit, tous les présidents de la République ont promis plus de place de prison, mais ces promesses n’ont pas été suivies d’effet. Les tribunaux gèrent comme ils peuvent la pénurie de place. Il est aisé de tout mettre sur le dos de juges, mais tous ne sont pas rouge vif.

  2. A travers les decennies, les juges ont demontrés une culture de l’excuse, non pas basé sur le nombre de place dans les prisons, mais bien par ideologie.

    Beaucoup d’exemple ont montré que ce n’est pas la place de prison qui est géré, mais que l’ideologie fait parti du jugement des jugettes de goche.

    De nombreux exemple ont mis en avant que l’honnete citoyen est jugé severement, plus que les racailles…

    Que le blanc est jugé plus severement que les gens de couleurs, et meme pour les memes exactions…

    Que la droite est jugé plus severement que la goche, et ur les meme exactions.

    Que les blak box et antifa sont bien au contraire jugé de façon tres laxiste pour des actes d’agression, de vols, de destructions ( si encore ils sont mis en proces ).

    De nombreux exemple fourmille de cet avachissement de la culture de la vraie justice, provoqué par les jugettes en proie a l’ideologie.

    Tres severe avec les opposants, et tres laxiste pour les leurs ( goche, pseudo progressiste, et racaille).

    Exemple :
    2 mois de prison ferme pour un manifestant pour deux chaises bousculés pendant la manifestation anti mariage pour tous…
    Cet etat des choses, traduit une main mise de la goche sur cette institution qui devrait ne pas s’occuper de politique.

    A travers ceci, je pense que la goche ( pseudo justice ) veut pourrir la vie des gens afin de modifier la société pour qu’elle devienne insuportable pour les gens honnetes et influer sur leur lignes politique.

    Souvenons nous que la droite a toujours ete condamné avec beaucoup plus de severité que la goche et que dans toute la société, le deux poids deux mesure est effectué par cette pseudo justice.

    Les migrant faces aux blancs, sont genereusement favorisé par la pseudo justice, depuis des années, la justice est devenue une parodie, soutenue par des merdias, la goche et les vendus politiciens.

    En 2017, la pseudo justice n’a pas hésité a franchir un nouveau pas, intervenir pendant une campagne presidentielle pour en modifier les resultats.

    E D Moeretti avait lancé une enquete sur la justice, auquel les pseudo juges ont lancé une contre enquete sur E D Moretti, qui a dû se coucher par la suiter.

    Pour qui se prend la pseudo justice ?
    De quoi se melent « elle ?

    Depuis des decennies elle est sortie de son role pour accentuer sa pression sur les politiciens, de droite, du RN et de reconquete aussi par la suite.

    Toutes les derives et bien d’autres, sont le fruit d’un noyautage par la goche pourrie, et qui a continué a etre utilisé par les politiciens en phase avec ces derives.

    Depuis des années, l’honnete citoyen, averti, ne peut considerer la justice qu’avec effroi, inquietude, et peut d’assurance d’obtenir une justice normale.

    Ce qui disent l’inverse ou tendent a adoucir ces commentaires sont soit des naifs ou des vendus.

  3. C’est une « justice » qui trahie son pays, et depuis longtemps, l’ideologie n’est qu’un aspect du probleme, ils ne defendent plus les français.

  4. Armentières : prison avec sursis pour un viol sur enfant de 3 ans
    https://ripostelaique.com/armentieres-prison-avec-sursis-pour-un-viol-sur-enfant-de-3-ans.html

    Le journal La Voix du Nord nous apprend que le tribunal d’Armentières vient de déclarer coupable un homme pour le viol d’une enfant de 3 ans en 2017. La peine : 5 ans de prison avec sursis. Prochaine étape le classement sans suite de ce genre d’affaire ? En attendant que la loi soit changée ? La pédophilie en voie d’être légalisée ?

    https://www.lavoixdunord.fr/1323253/article/2023-05-03/cinq-ans-de-prison-avec-sursis-pour-l-armentierois-ayant-viole-une-fillette-de?

    Le violeur était le fils de la nourrice de la fillette de 3 ans. La victime a 9 ans cette année. A-t-elle témoigné ? A-t-elle vu son violeur ressortir libre du tribunal ? Les magistrats l’ont-elle obligée à témoigner et à répondre aux sales questions de l’avocat de son violeur ?

    Il y a quelque temps, un avocat médiatique dont j’ai oublié le nom, se vantait dans un livre d’avoir poussé au suicide l’enfant que son client avait violée, et même d’avoir été par la suite choisi comme avocat par le père de l’enfant violée. Car ce père avait tué le violeur. Une belle bande de dégénérés ces trois là : le violeur, l’avocat et le père qui prend pour avocat le tueur de sa fille.

    Même si le passage au tribunal lui a été épargné, elle sait à présent que la violer est sans conséquence pour l’homme qui l’a fait. Il est libre et peut recommencer sur elle ou une autre quand il veut. Le parquet ne fera appel de ce jugement scandaleux que si la famille et les habitants hurlent à l’injustice.

    Mais si le violeur est un racisé et la victime blanche, il ne se passera rien. La petite sera une martyre de plus de l’immigration. Fuir la diversité est la seule option qu’il reste aux Français, la justice et les politiques étant contre eux. Il y aura peut-être juste une action symbolique des féministes de Némésis. Si le violeur est un blanc, il y a encore une petite chance qu’il paye son crime. Alors faites du bruit, relayez l’info et interrogez les associations d’aides aux enfants sur cette affaire.

    Le réflexe des avocats, des journalistes et des politiques est de nous dire “vous ne connaissez pas le dossier, vous êtes des imbéciles, taisez-vous et acceptez sinon vous êtes un fasciste, un nazi, le
    réchauffement climatique existe et vous en êtes responsable !”. La ficelle est grosse. Il me semble plutôt que c’est parce que les politiques et les magistrats ne font pas leur travail qu’un violeur d’enfant vient d’être condamné à uniquement de la prison avec sursis. Si c’est la justice de Satan, le travail a bien été fait.

    Les parents qui s’interrogent sur l’opportunité de s’arrêter de travailler pour élever leurs enfants de moins de 6 ans au lieu de les confier à une nourrice ont un paramètre de plus à prendre en compte : le laxisme de la justice. En 2023, le signal que donne les tribunaux aux violeurs d’enfant en bas âge, c’est “violez en toute tranquillité, vous n’irez pas en prison.”

    Nous attendons un communiqué de presse de la préfecture qui nous précisera s’il s’agit d’un problème culturel de racisé ou de nordiste.

  5. Souvenons nous de deux juges,
    l’un se vantait de mettre sa fille de treize ans dans les boites echangistes…

    l’autre, a cherché pendant 1 an sur internet a faire violer sa propre fille,
    condamner a se faire sogner, pas de prison…

    Voila des aspects peu connu des juges.

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