A l’école des juges rouges …

Publié par le 25 Juil, 2020 dans Blog | 0 commentaire

A l’école des juges rouges …

Alors que, plus que jamais, l’opinion des Français penche à droite, beaucoup d’institutions et de corps intermédiaires restent sous l’influence de l’idéologie de gauche.

Depuis des décennies, L’éducation nationale, les syndicats, les médias et la Justice allient leur force pour contrebalancer efficacement le penchant droitier du peuple.

Tout commence à l’école et la gauche l’a parfaitement compris avec sa main-mise sur l’éducation nationale, donc, mais aussi sur les écoles de journalisme et, ce qui m’amène aujourd’hui, sur l’Ecole nationale de la magistrature (ENM).

Voici quelques extraits d’un article consacré par Valeurs actuelles à l’ENM :

Créée en 1958, avec la V ème République, l’École nationale de la magistrature concentre les soupçons de former les juges à une justice politisée. Consensus progressiste, corporatisme et idéologie marxiste y font la loi.

Crédit photo : Moritz/IP3 Press/MAXPPP

C’est une rengaine au moins aussi ancienne que l’affaire Fillon, instruite avec une célérité remarquable sur les injonctions du Parquet national financier. Les robes noires dissimuleraient mal les juges rouges …

Vraie légende ou fausse évidence, tous les magistrats de France se fréquentent et s’élèvent en tout cas dans le même sérail. Installée à Bordeaux, l’École nationale de la magistrature (ENM) forme, depuis sa création par Charles de Gaulle et Michel Debré, les « auditeurs de justice », appelés à délivrer le droit lorsqu’ils seront nommés en juridiction, que ce soit au plus commun ou au plus scruté des justiciables.

« L’idéologie d’un monde parfait, sans prison, s’y est depuis longtemps insinuée »,

déplore Jean-Paul Carraud, son directeur adjoint de 1997 à 2001, qui aurait alors, paraît-il, subi une campagne interne pour faire échouer sa nomination, lui, l’homme de droite, aujourd’hui eurodéputé Rassemblement national. Il se souvient :

Je me souviens d’un président de l’ENM dont toute la conférence de bienvenue à la nouvelle promotion portait sur le délit de sale gueule imputé aux policiers. Lorsque je suis arrivé, tous les maîtres de conférences étaient d’ailleurs au Syndicat de la magistrature.

Le « SM », comme on l’appelle ici, s’était rendu célèbre, en 2013, par l’affaire du « mur des cons« , où il épinglait, dans son local, les photos d’une série de personnalités de droite, bonnes à moquer.

Auparavant, le syndicat, ostensiblement marxiste, avait appelé à voter contre Nicolas Sarkozy en 2007 et en 2012.  « Après dix ans de répression et de désert syndical », écrivait en 2011 le journal l’Humanité, les élèves magistrats recréent une section du SM au sein de l’ENM, où ils communient dans un idéal, la « décroissance pénale » …

« Bien qu’étant minoritaire aux élections (28 %), le Syndicat de la magistrature distille son idéologie à travers la justice, estimant que “juger est un acte politique“  », poursuit Jean-Paul Garraud. En 2015, pour s’assurer de la mainmise du SM sur l’ENM, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, nomme son ancienne présidente, Emmanuelle Perreux, au poste de directrice adjointe de l’école.

Le très mesuré Philippe Bilger écrivait dans Figaro Vox :

Un défi au bon sens. On est assuré, de la part de cette responsable, de voir prodiguer une conception politisée de la justice, aux antipodes de ce qu’il conviendra d’inculquer aux futurs magistrats: intelligence, sensibilité, rectitude, impartialité, indépendance et sens de la responsabilité, courtoisie et culture générale.

Quelques années après sa diatribe dans FigaroVox, Philippe Bilger le confie aujourd’hui à Valeurs actuelles: « Ça me fait penser aux écoles de journalisme, où, à une certaine époque, le seul journal admis était Libé. » 

« Encore aujourd’hui, cher Philippe ! », serions-nous tentés de lui répondre, en connaissance de cause …

Une forteresse de la bien-pensance, l’ENM ?

L’avocat Régis de Castelnau tranche :

Régis de Castelnau

Il y a là un creuset idéologique qui facilite la perpétuation d’un gauchisme culturel. Les élèves font preuve d’une perméabilité sociologique qui les installe avec un bagage culturel et politique au centre gauche. Ils ont 23 ans, arrivent dans un ghetto et sortent au bout de trois ans avec un permis de juge, et une grosse mobilité géographique.

Réclamée par François Fillon ou Henri Guaino, envisagée par Nicolas Sarkozy puis Emmanuel Macron, la suppression de l’établissement qui penche à gauche est un vieux serpent de mer de droite.

Surnommés les « petits pois » par Nicolas Sarkozy (« même couleur, même gabarit, même absence de saveur »), ces magistrats en devenir horripilent. L’ancien président leur adressait une verte pique en 2007 : « Ils se ressemblent tous, mêmes origines, même formation, même moule, la tradition des élites françaises, respectables, bien sûr, mais pas assez de diversité. » Ils agacent encore, comme lorsqu’un certain nombre d’élèves de l’ENM suggèrent, en 2009, de nommer leur promotion du nom de Fabrice Burgaud, le juge qui, sortant de l’école, avait instruit l’affaire qui avait débouché sur le scandale d’Outreau.

Régis de Castelnau poursuit :

Le corporatisme endogamique y reste puissan. Y est perpétuée une vision de la société acquise pendant les études, qui ne se confronte pas vraiment avec le réel. Leur éducation, leurs valeurs les amènent à être très campassionnels, à alimenter le laxisme judiciaire vis-à-vis des quartiers difficiles. Ils survalorisent les causes sociales de la délinquance et la dimension coercitive du pénal ne leur apparaît pas.

Avant tout une affaire d’humilité, pour ces esprits embastillés ? Faisons crédit à Philippe Bilger, ancien juge d’instruction puis avocat général, de la sagesse d’une justice pondérée par les années :

La justice est la première des politesses. Il faut leur donner le sens de l’équilibre. Penser contre soi est une vertu qui fait du magistrat un être à part. Il faut apprendre à garder la bonne distance, à ne pas tomber dans la démagogie et à être exemplaire. Le magistrat n’a rien à attendre de la société, simplement à se demander ce que lui a à lui apporter.

Gageons que ce voeu pieux pèse davantage dans la balance de Thémis, qui penche déjà sérieusement à gauche.

Quentin Hoster pour Valeurs actuelles.

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