« America first , America great again » : for ever !

Publié par le 1 Oct, 2021 dans Blog | 3 commentaires

« America first , America great again » : for ever !

Pendant quatre années, la presse française a vilipendé Donald Trump. C’était un goujat, un grossier personnage.

La même presse a même pris le parti des GAFAM quand ils ont censuré scandaleusement le président des Etats-Unis.

Quand Joe Biden, le très diminué Sleepy Joe, a remporté (frauduleusement ?) l’élection américaine, les mêmes médias ont applaudi et ont clamé que les mauvaises manières de Trump, c’était terminé ! Enfin on allait retrouver un vrai président, bien élevé et respectueux de ses alliés, notamment européens !

Patatras, coup sur coup, en Afghanistan et à Canberra, Joe Biden s’est montré encore plus mal appris et méprisant pour ses alliés que son prédécesseur !

Guillaume Roquette le rapporte dans son dernier édito paru dans Le Figaro Magazine :

La leçon de l’oncle SAM

Après Kaboul, Canberra.

L’Amérique fait décidément bien peu de cas de ses alliés quand son propre intérêt est en jeu. Et Joe Biden ne se donne même pas la peine d’y mettre les formes après avoir quitté brutalement l’Afghanistan, sans aucun égard pour les ressortissants des autres pays occidentaux, voilà qu’il humilie littéralement la France en faisant annuler la vente de nos sous-marins à l’Australie au profit des siens. En s’asseyant au passage sur le risque de prolifération nucléaire puisque les bâtiments
américains en question sont à propulsion atomique.

Voilà de quoi faire réfléchir …

De quoi faire réfléchir les naïfs bernés par les beaux discours de la nouvelle Administration américaine sur le retour du multilatéralisme et de la coopération internationale. Bush fils, Obama, Trump et aujourd’hui Biden : quel que soit le tempérament des présidents successifs, leur politique est in fine la même les Etats-Unis d’abord, et tant pis pour les partenaires européens.

Face à ce renversement stratégique …

Face à ce renversement stratégique, Emmanuel Macron rêve que les pays du Vieux Continent s’émancipent de l’Oncle Sam pour prendre enfin en main leur propre défense; dans le jargon bruxellois, on appelle cela « l’autonomie stratégique ». L’ambition est légitime mais n’en est pas moins irréaliste, en tout cas pour l’instant. D’abord pour des raisons financières : l’Europe est aujourd’hui protégée militairement par l’Otan, dont les premiers créanciers sont, de très loin, les Etats-Unis. Pourquoi donc les nations européennes consacreraient-elles davantage d’argent à se défendre tant que le parapluie et le chéquier américains restent ouverts ? Certes, cela ne durera pas éternellement, mais inutile de devancer l’appel. D’autant que l’intérêt des États-Unis à n’est pas de réduire à néant l’Otan : les pays membres de l’Alliance sont aussi, de gré ou de force, des clients intéressants pour la florissante industrie d’armement US.

Et puis, au-delà des contraintes budgétaires …

Au-delà des contraintes budgétaires qui a vraiment envie d’avoir une armée digne de ce nom ? Depuis le Brexit, la France est le seul pays de l’Union à vouloir être un acteur militaire de premier plan. « Ce qui manque à l’Europe, c’est d’avoir peur ensemble », comme le dit l’amiral Coldefy, ancien major général des armées. Les menaces ne sont pas les mêmes pour tous les pays de l’UE et certains ne se sentent même pas menacés du tout. D’autres, comme l’Allemagne, sont réticents à l’idée même de se battre, faute d’un soutien de leur opinion publique. On le voit bien avec la brigade franco-allemande, souvent présentée comme la préfiguration d’une armée européenne : depuis trente ans, elle s’est davantage illustrée dans les défilés du 14 Juillet que sur les champs de bataille du Sahel ou d’ailleurs.

Si elle veut continuer à tenir son rang …

Si elle veut continuer à tenir son rang, la France ne peut donc guère compter que sur elle-même. Elle doit continuer l’effort financier en faveur de son armée (comme c’est le cas depuis 2017) et favoriser sa propre industrie de défense pour tâcher d’exister face à l’omniprésente tutelle américaine.

Finalement, rien n’a vraiment changé depuis de Gaulle.

Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.

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3 Réponses à “« America first , America great again » : for ever !”

  1. Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts disait de Gaulle. On ne saurait s’étonner du fait que Biden protège les intérêts de son pays, mais on peut d’interroger sur la propension de nos gouvernants à ne pas défendre les nôtres.

  2. E Zemmour a dit que seule la france, naïve, a croire qu’elle peut diriger l’europe sur certain domaine, a ete mise de coté par l’europe entiere car soumise a l’otan.

    Le reste c’est du blabla.

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