Andreas Malm, le théoricien de la pensée incendiaire

Publié par le 28 Mar, 2023 dans Blog | 3 commentaires

Andreas Malm, le théoricien de la pensée incendiaire

A l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon et ses complices de la France Insoumise, semblent passer à l’application pratique de leurs fantasmes révolutionnaires.

L’idée du « Grand Soir » les taraude !

Jean-Luc Mélenchon apparait comme totalement désinhibé, pas gêné une seconde d’avoir concentré 70 % du vote musulman sur son nom aux dernières présidentielles !

Il doit penser que pour lui et son mouvement, les planètes sont alignées !

  • Le pouvoir est incarné par provocateur obstiné qui méprise les Français,
  • Nous vivons aujourd’hui la dixième journée de manifestation et de grève,
  • Le front syndical, uni comme jamais, tient sur la durée,
  • Les sondages montrent un rejet profond et soutenu de la réforme … et de Macron,
  • L’extrême gauche est soutenue par une partie des médias dont le service public.

Seuls, la France Insoumise et son leader Maximo, refusent de dénoncer clairement les violences des manifestants et ne parlent que de « violences policières ».

Attention ! Ces violences ne sont pas fortuites et spontanées !

Elles ont été théorisées depuis la révolution bolchevique mais de nouveaux intellectuels se mobilisent aujourd’hui pour justifier et développer la violence.

Par exemple, on entend depuis quelques temps la notion de « légitime violence sociale ».

Andreas Malm est un intellectuel suédois très écouté par la France Insoumise qui vient d’ailleurs de l’honorer. Dans Atlantico, Olivier Vial a publié, dans la rubrique Observatoire des radicalisés et du wokismeune tribune qui présente Andreas Malm et sa pensée. J’en recommande vivement la lecture complète.

En voici quelques extraits :

Violence politique, Andreas Malm, le théoricien
de cette « pensée incendiaire » honorée par LFI

Les travaux et les écrits de l’auteur et maître de conférences Andreas Malm ont contribué à relégitimer l’utilité de la violence dans l’esprit des militants.

Si la violence politique a toujours existé en France[1], son intensité et son acceptation, désormais beaucoup plus large au sein des milieux activistes, constituent des phénomènes relativement nouveaux. Depuis le milieu des années 2000, un consensus semblait s’être imposé, même chez les plus déterminés et les plus radicaux, en faveur de la désobéissance civile et de l’action non-violente. Des mouvements comme Extinction Rebellion avaient même théorisé l’efficacité et la supériorité de telles stratégies. Cet unanimisme en faveur de la non-violence va être contesté à partir du milieu des années 2010 par plusieurs intellectuels et universitaires[2]. Mais c’est, sans nul doute, les travaux et l’aura d’Andreas Malm qui vont contribuer à relégitimer l’utilité de la violence dans l’esprit des militants. Cet universitaire suédois, encore assez méconnu du grand public, est une véritable célébrité au sein des milieux radicaux. Hasard du calendrier ? Le 23 mars dernier, alors que Paris était toujours le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes mobiles d’incendiaires, la France Insoumise lui offrait même la chaire de géographie de son nouveau centre de formation, l’Institut de la Boétie, lui permettant de développer auprès du public français la « pensée incendiaire » qui l’a fait connaître.

Andreas Malm a développé deux axes qui sont aujourd’hui largement suivis par les mouvements activistes :

  • la nécessité d’un front commun
  • et celle d’un flanc radical.

Il développe également une stratégie qui vise à faire accepter progressivement par les citoyens une augmentation du niveau de violence. 

Le front commun

Les débats sur la priorité à accorder entre « fin du monde » et « fin du mois » ont longtemps divisé les militants écologistes et ceux issus de l’extrême-gauche. En dénonçant l’Anthropocène[3], le mouvement climat exonère, selon Malm, le véritable responsable de la catastrophe écologique : le capital. En passant de ce concept à celui de Capitalocène[4], il a offert les bases théoriques d’une réelle convergence des luttes. Luttes sociales et écologiques peuvent désormais s’unir pour combattre le système productif des pays occidentaux et imposer la décroissance (qui est aujourd’hui le dénominateur commun de tous ces mouvements). On retrouve d’ailleurs ce thème dans le slogan « Justice sociale et climat, même combat » qu’Extinction Rebellion ou Alternatiba utilisent pour s’opposer à la réforme des retraites. 

Le flanc radical

Pour Andreas Malm, les stratégies violentes et non violentes ne s’opposent pas, elles doivent même être complémentaires. La création d’un flanc radical peut être bénéfique, selon le géographe suédois, mais cela « présuppose une division du travail où les radicaux et les modérés jouent des rôles très différents. Les premiers portent la crise jusqu’à un point de rupture tandis que les seconds y proposent une issue » [5]. Il rappelle, par exemple, que dans le combat pour les droits civiques, les victoires obtenues par Martin Luther King n’ont été possibles que grâce à la peur que suscitaient les actions menées par Malcolm X. Ce que Manuel Cervera Marzal, sociologue à l’EHESS, résume par ces mots : « le critère d’efficacité d’un mouvement, c’est moins le fait qu’il soit violent ou non violent, mais c’est sa capacité à articuler de manière intelligente la violence et la non-violence, à trouver un terrain d’entente entre violents et non-violents » [6]. Une stratégie qui, des manifestations contre la réforme des retraites à celles contre les méga-bassines, semble totalement à l’œuvre. Les syndicats ou les partis de gauche sont, d’ailleurs, beaucoup moins prompts qu’il y a quelques années à dénoncer les plus radicaux qui pratiquent, sous une forme ou une autre, la violence.[7]

Faire monter la violence progressivement

Enfin, Malm va s’intéresser à la façon dont ce type d’action est acceptée pour en optimiser l’impact. Il invite les activistes à s’interroger avant d’agir sur le degré d’acceptabilité de la violence dans la société au sein de laquelle ils agissent. « Le niveau de réceptivité, d’acceptation de la violence évolue avec le temps et avec la montée de la prise de conscience du danger environnemental », affirme-t-il. Ce qui l’amène à considérer qu’il existe une « loi de l’augmentation tendancielle de la réceptivité de la violence dans un monde en réchauffement rapide » [8]. On pourrait sans doute tirer une règle similaire avec la montée de la colère sociale au sein d’une population. 

Les écrits d’Andreas Malm ont immédiatement exercé une influence directe sur les mouvements activistes. Sa prise de position en faveur des micro-sabotages a été à l’origine des mouvements de dégonflage des SUV. En février 2021, une quinzaine de groupes d’Extinction Rebellion ont annoncé renoncer à la désobéissance civile non-violente pour se tourner vers les stratégies définies par Andreas Malm. Même le très médiatique Cyril Dion, animateur de certaines soirées consacrées à l’écologie sur France 2, se fait désormais l’apôtre du penseur suédois : « Qu’est-ce que la violence aujourd’hui ? Est-ce que la violence, c’est de construire un pipeline ? Ou est-ce que c’est de saboter un pipeline ? Andreas Malm nous invite à reconsidérer ce qui est violent. Et, d’une certaine manière, cette interposition, c’est de la légitime défense » [11]. L’extension infinie du domaine de cette légitime défense, voilà ce qui permet de légitimer la violence politique. La preuve que les concepts et la pensée peuvent être incendiaires.

[1] On se souvient du terrorisme d’extrême-gauche dans les années 70 ou de l’apparition des black-bloc en marge des mouvements altermondialiste à la fin des années 90.

[2] On peut citer, par exemple, Mark Bray, Francis Dupuis-Déry, Manuel Cervera-Marzal, Goeffroy de Lagasneirie.

[3] L’anthropocène est un concept qui désigne l’ère qui se caractérise par l’avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques.

[4] Notamment dans son livre L’anthropocène contre l’histoire : Le réchauffement climatique à l’ère du capital, 2017, éditions La Fabrique.

[5] Comment Saboter un pipeline, 2020, édition La Fabrique, p. 152.

[6] Dans une vidéo du Monde, publiée en novembre 2021.

[7] Interrogé sur BFMTV, Julien Le Guet, le porte-parole de Bassines Non Merci refuse de condamner la violence des activistes. Il dénonce la violence d’État et déclare qu’il ne faut pas confondre « tyrannie et résistance ».

[8] Comment saboter un pipeline, 2020, édition La Fabrique, p. 152.

[9] Ibid, p. 137.  

[10] Les mouvements antifas prospèrent et multiplient les agressions violentes en toute impunité

[11] https://www.youtube.com/watch?v=4r03rdiqA1g

Olivier Vial pour Atlantico.

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3 Réponses à “Andreas Malm, le théoricien de la pensée incendiaire”

  1. voilà bien ce qu’il nous fallait, un théoricien de l’hystérisation et de la radicalisation …

  2. Quand on voit sa tete de con…

    C’est bien le systeme manipulatoire de la goche que d’excuser toute sa violence pour trouver la bonne methode qui lui permettra d’accuser les victimes, les autres, pour se disculper.

    Que l’on appelle thericien ou salaud, dans ce cas c’est pareil.

    Une ordure contestera toujours ce qu’il a fait, aussi il leurt est necessaire de donner un nom digne de confiance ( pour les andouilles ), tel que theoricien,
    un penseurs… etc… pour calmer et manipuler les gens.

    Ces methodes de gansgters, digne du communisme, a fait des milliers de morts… innocents,
    mais pour la goche, personne n’est innocent, du moins durablement, avec la goche toute les couches sociales sont coupable pou inocente selon son interet et les opportunités.

    Avec ces debiles, tout sera geré, meme la durée de l’amour, 5 mn en URSS, 2 mn en chine, pour en faire des debile profond.

    Si les gens ne font pas attention, on y viendra, ca sera le communisme a tout les niveaux de la vie et pas seulement sur le politique,
    d’ailleurs, le pseudo progressisme s’occupe deja de la vie intime des gens… et c’est pas fini.

    Quand des abrutis ne parle plus normalement, il faut les surveiller, comme les theoricien, les melanchon et cie.

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