Au lieu de déconstruire le corps diplomatique …

Publié par le 16 Avr, 2023 dans Blog | 1 commentaire

Au lieu de déconstruire le corps diplomatique …

Oui, au lieu de déconstruire le corps diplomatique, Emmanuel Macron ferait mieux de lui rendre les clefs des Affaires étrangères.

Au vu des résultats de Macron à l’étranger !

De quelque côté que l’on se tourne, vers l’est, vers l’ouest, partout la politique étrangère de Macron est un fiasco !

Au Sud, en Afrique, la France est rejetée de partout ! Virée du Mali ! Ridiculisée en Algérie où le gouvernement algérien n’applique plus aucune OQTF tout en exigeant son quota de visas pour la France !

A l’Est, on a vu un président se faire chaperonner par Ursula Von der Leyen, ce qui a humilié la France et fortement déplu aux dirigeants chinois.

La fin du voyage en Chine a été clôturée par une monumentale gaffe quand Macron a fait savoir qu’il refusait de suivre aveuglément les Etats-Unis, notamment dans la remise en cause de la souveraineté de la Chine sur Taïwan. Faire cette déclaration au moment où les Chinois faisaient des grandes manoeuvres d’encerclement de Taïwan était totalement déplacé et irresponsable.

Ce qui fait qu’à l’ouest, les médias américains trainent Macron dans la boue !

A défaut d’avoir laissé une trace flatteuse à l’étranger, Macron aura laissé, notamment en Ukraine, un nouveau verbe : « macroner » qui signifie beaucoup parler sans jamais agir !

On se rappelle tous, en France, du Grand Débat après les Gilets jaunes !

Mais l’échec le plus flagrant essuyé à l’étranger se passe en Europe où Macron se fait régulièrement rouler dans la farine par les Allemands. La dernière commission d’enquête sur la souveraineté énergétique est accablant pour François Hollande et Emmanuel Macron, totalement asservis à des écolos irresponsables.

Mais revenons à Washington où la France n’a pas fini de payer les inconséquences diplomatiques de Macron comme nous le rapporte cet article de l’IREF :

Emmanuel Macron gravement discrédité à Washington

La réponse extraordinairement distanciée de la Maison-Blanche aux déclarations choquantes d’Emmanuel Macron sur « les conflits américains dans le Pacifique qui ne sont pas les nôtres » illustre le peu de crédit dont le président français dispose encore à Washington.

À la suite d’une visite en Chine, incompréhensible pour un Américain, où le chef de l’État français s’est affiché, d’abord solennellement, puis en bras de chemise et en ami du président Xi, Emmanuel Macron a aggravé son cas. Ses déclarations soulignant sa volonté de voir une Europe souveraine s’interposer entre la Chine et les États-Unis, plaçant les deux nations de facto sur le même rang des hégémonistes, sont tellement outrancières que la Maison-Blanche préfère les ignorer.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, John Kirby, a déclaré :

Nous avons une formidable relation bilatérale de coopération avec la France […] nous nous coordonnons étroitement sur les questions de sécurité en Ukraine, dans la zone indo-pacifique, au Sahel et ailleurs […] nous préférons nous concentrer là-dessus.

Dans le même temps, les élus du Congrès et tous les grands journaux américains, y compris ceux qui sont généralement favorables à la France et à son jeune président, ont réagi avec effarement.

Le bilan de la visite d’Emmanuel Macron en Chine est catastrophique.

Les exercices militaires d’encerclement et de bombardement de Taïwan par les forces de la Chine communiste, dans les heures qui ont suivi la visite du président français, ont achevé de ridiculiser une diplomatie française instrumentalisée par Pékin.

Dans les faits, le président Macron a implicitement donné son feu vert personnel à l’invasion de Taïwan par la Chine communiste. Il prétend représenter l’Europe et définir lui-même, sans mandat de l’Union européenne, quels sont les intérêts stratégiques du vieux continent en Asie. Il feint aussi d’ignorer la convergence d’intérêts de la Chine de Xi et de la Russie de Poutine, en guerre en Ukraine, à la reconquête de l’empire soviétique.

Ce dessein prétentieux d’Emmanuel Macron est tellement provocateur qu’il en est dérisoire.

Surtout lorsque l’Europe sort d’un hiver où elle n’a pu se chauffer que grâce au gaz de schiste américain, et alors qu’elle est plus que jamais dépendante des moyens militaires américains pour défendre les frontières de l’Europe de l’est.

 

Macron accepte un partenariat stratégique avec la Chine

Dans un pays où Démocrates et Républicains ne sont d’accord sur rien, sauf sur l’urgence de combattre l’expansionnisme chinois, de contrer la volonté du président Xi de diviser les occidentaux et d’en finir avec la domination militaire, technologique et culturelle de pays démocratiques sur les affaires mondiales, le déplacement en grande pompe d’Emmanuel Macron en Chine, laisse les Américains pantois. Comment faire croire aux élus américains que la France est un allié fidèle et sincère ? Son président signe une déclaration avec Xi Jinping, proclamant « un partenariat global stratégique avec la Chine », adoptant la rhétorique chinoise du « monde multipolaire », « libéré des blocs et de la mentalité de la guerre froide », et moins dépendant « de l’extra-territorialité du dollar ».

Non, l’échec de la visite d’Emmanuel Macron n’est pas simplement le résultat d’une interview mal relue par l’Élysée, accordée dans l’avion du retour par un président fatigué.

C’est bel et bien tout le déplacement en Chine, longuement préparé, qui constitue une faute majeure et représente un affront direct aux pays européens et aux États-Unis.

La manière dont le président français a laissé Xi traiter Ursula von der Leyen, comme une hôte de second rang, en dit long aussi sur l’incroyable arrogance de l’Élysée.

L’ego de Macron déjà bien connu à Washington

Heureusement on connaît déjà à Washington l’ego surdimensionné d’Emmanuel Macron. Sa démarche a été correctement interprétée :

celle d’un homme immature, humilié en son pays par des échecs répétés à réformer ne serait-ce que très marginalement un État providence en faillite, qui cherche désespérément à s’inventer un rôle de leader d’une nouvelle Europe souveraine.

Joe Biden, pas plus que Donald Trump, ne concède quoi que ce soit de concret à la France mythomane d’Emmanuel Macron. Même les journalistes dociles qui couvrent l’Élysée ont fini par comprendre que le président américain n’amenderait jamais sa loi sur les subventions aux industries américaines qui investissent dans les filières décarbonées. Derrière les apparences de courtoisie, et des gestes symboliques d’amitié historique, au delà des fastes sans lendemain de la visite d’État accordée en novembre 2022 par Joe Biden à Emmanuel Macron à Washington, la Maison-Blanche ne s’est jamais excusée d’avoir volé aux Français le marché des sous-marins australiens. Avec le recul, et au vu des stupéfiantes affirmations d’Emmanuel Macron sur la divergence des intérêts, dans le Pacifique, de l’Europe et de ceux des États-Unis, on comprend que l’Australie ait préféré la technologie des submersibles américains, avec la coopération opportuniste des Britanniques.

Les services de renseignement américains écoutent beaucoup de conversations et suivent de près les échanges d’informations dans les cercles du pouvoir en France. Ils n’auront pas manqué de rendre compte à la Maison-Blanche des intentions transparentes d’Emmanuel Macron en Chine. Ils auront également bien compris que le chef de l’État français est obsédé par l’idée de ravir à l’Allemagne le rôle de locomotive de l’Europe. Quitte à donner, sans rien en retour, des gages au plus grand dictateur communiste du monde.

Pragmatique, l’administration Biden et son très francophone secrétaire d’État, Antony Blinken, n’ont aucun intérêt à transformer en crise diplomatique les énormes gaffes du président français en mal chronique de publicité. En ignorant la posture macronienne indigne d’un allié fiable, la Maison-Blanche ne donne pas à Pékin la satisfaction de fissurer la coalition, entretenue par les États-Unis en vue de contrer la montée des dictatures de Pékin et Moscou. Cette coalition va du Japon à l’Australie, de la Pologne au Canada, pays souverains, démocratiques, qui n’ont pas de leçon d’histoire et de géopolitique à recevoir d’un petit président français.

P.-E. Ford pour l’IREF.

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Une réponse à “Au lieu de déconstruire le corps diplomatique …”

  1. macron et van der layen, les clowns qui se prennent au serieux, sauf par une partie des francais, lobotomisé a la connerie de goche.

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