Avec le Trocadéro, les journalistes ont touché le fond !

Publié par le 29 Mar, 2022 dans Blog | 6 commentaires

Avec le Trocadéro, les journalistes ont touché le fond !

Dans la lignée de Gilles Bouleau qui avait proprement saboté l’entrée en campagne d’Eric Zemmour au 20 Heures de TF1, des commentateurs qui en avaient fait des tonnes sur l’expulsion virile des militants gauchistes de SOS Racisme du meeting de Villepinte, le grand meeting du Trocadéro a dévoyé par une majorité de journalistes.

Focaliser toute l’attention médiatique sur 11 secondes d’un meeting qui dura 4 heures est une forfaiture indigne.

Outre Eric Zemmour et son parti Reconquête !, premières victimes de ce déni médiatique, ce sont avant tout les Français qui ont été floués par ces pisse-copie vendus à Macron et qui ont occulté les propos importants tenus par Eric Zemmour.

Il est difficile de savoir quel aura été l’impact de cette agression médiatique contre Zemmour. L’a t-elle affaibli ? Ou, en le victimisant, va t-elle le renforcer ? On le verra rapidement dans les sondages …

Quoi qu’il en soit, ce meeting a été un énorme succès populaire et les chiffres de sa présence à la télévision et sur les réseaux sociaux en témoignent :

Je laisse la parole à Charlotte d’Ornellas, très en colère, sur le parti pris de ses collègues :

On aura noté la gêne de Pascal Praud qui, le matin même, avait produit un édito au vitriol contre l’incident du Trocadéro et qui, pour cela, avait reçu un tombereau d’insultes sur les réseaux sociaux.

La leçon de journalisme

J’ai quand même trouvé un vrai travail de journaliste dans l’article suivant publié sur Boulevard Voltaire et signé Marc Baudrier :

Éric Zemmour au Trocadéro à Paris : un meeting historique

Jusqu’au bout, Éric Zemmour aura stupéfait les observateurs habitués des campagnes présidentielles par sa capacité de mobilisation. Quoi qu’il arrive, le plus grand événement de la campagne marquera l’histoire de la droite. Dimanche, la place du Trocadéro était comble, les fans du candidat Zemmour débordant dans les avenues avoisinantes. « Vous êtes 100.000 », lance l’ancien journaliste dès le début de son discours. Le pari était audacieux : il est tenu devant une foule très jeune et enthousiaste. Si l’on excepte Jean-Luc Mélenchon, aucun candidat, dans une campagne qui aurait été terne sans l’invité surprise Zemmour, n’aura réussi à mobiliser autant, et il faut sans doute remonter aux campagnes de Le Pen père et à la première campagne de Nicolas Sarkozy pour retrouver une telle ferveur autour d’un candidat.

À deux semaines du premier tour, au moment où l’opinion se cristallise, le candidat  a jeté toutes ses forces dans ce meeting géant. Sur scène, le Zemmour du Trocadéro est resté fidèle à son style, au souffle incontestable de ses discours et aux messages qu’il martèle depuis son lancement dans la course pour conquérir l’Élysée. Une vidéo, entre deux mots de ses soutiens avant son intervention, exprime dans sa voix sur le ton de la confidence : « J’aime tout de la France, sa puissance, sa grandeur, ses drames. Chaque jour, vous me rendez plus fort, plus solide, plus déterminé. »

Le ton est donné, l’émotion sera palpable à plusieurs reprises. Zemmour a à nouveau inscrit sa campagne dans l’ombre des grandes figures de l’Histoire : Foch dont la statue domine la place du Trocadéro ou et son discours de 1944, quelques jours après la descente des Champs-Élysées, sans dévier de son credo d’union : « J’aurai besoin de toutes les familles de la droite et de tous les patriotes. » Il fait applaudir sans difficulté les cadors de la droite parlementaire : Ciotti, Bellamy, Wauquiez, Morano. Il fait applaudir aussi Bardella. Et enjambe le risque d’être éliminé au second tour : il veut « créer la surprise face à Macron » qui « a passé dix ans au pouvoir et ne sait toujours pas de quel bord il est » ! Mais il ménage une pique à ses concurrentes Valérie Pécresse et Marine Le Pen, « socialiste en économie. Marine Le Pen évoque le vote utile alors qu’elle n’est utile qu’à la victoire d’Emmanuel Macron », attaque Zemmour, qui cherche à éloigner la barrière du premier tour. « Les sondages se sont toujours trompés », rappelle-t-il.

Lors du meeting du Trocadéro, plusieurs éléments auront surpris l’observateur attentif. L’entrée du candidat, d’abord. Éric Zemmour n’est pas arrivé tout sourire en serrant des mains, comme il le fait d’habitude. Cette fois, il a entrepris une marche solitaire sous l’œil des caméras pour accéder à la tribune. Le candidat n’était pas souriant comme à l’accoutumée mais grave, sérieux. Comme si le sourire que Sarah Knafo a longuement travaillé avec lui ne collait plus, à quelques jours du scrutin, avec la stature d’un candidat aux présidentielles. Il conservera ce ton grave tout au long de son discours qui cherche à mobiliser chaque catégorie de Français.

D’emblée, Éric Zemmour s’adresse aux abstentionnistes et aux hésitants : « Le scénario qu’ils avaient préparé depuis cinq ans » revient « mais vous êtes là », tonne-t-il du haut de la tribune sur fond de tour Eiffel.

À destination des Français modestes, Zemmour, l’intellectuel qui a su séduire une classe cultivée, propose un discours plus social ou sociétal. Il veut concilier « le souci de la fin du mois et celui de la fin de la France ». Il s’adresse longuement aux aînés. Les retraités représentent 40 % du corps électoral et pratiquent peu l’abstention. C’est donc un électorat clé, cajolé depuis longtemps par Marine Le Pen mais qui craint traditionnellement les bouleversements brusques, l’insécurité et l’aventure politique. Zemmour a tenté de les rassurer et de les galvaniser sur les enjeux du futur. « Je comprends votre nostalgie, mais il n’y a pas de fatalité. Je vous propose de remettre la France en ordre, comme vos parents l’ont fait après la guerre. » Le candidat Reconquête! n’oublie pas non plus les ouvriers, les artisans et commerçants, traditionnellement fidèles au Rassemblement national. « Ouvriers, employés, agriculteurs, la France se relèvera grâce à vous. Je vous aiderai. Je baisserai les impôts comme jamais aucun Président ne l’avait fait. » Auprès de ces professions libérales et chefs d’entreprise, il évoque la fiscalité française, l’une des plus du monde : « Trop de charges, trop de taxes : les Français travaillent pour l’État jusqu’au 14 juillet. Moins d’impôts pour nos travailleurs, nos retraités, nos familles. »

À destination de cette France laborieuse de droite, Zemmour adopte même des accents sarkozistes : « Je veux libérer le travail, le mérite et l’effort », explique-t-il avant d’évoquer la première préoccupation des Français : « Je veux un État qui respecte votre pouvoir d’achat. »

Il terminera cette adresse catégorielle par les musulmans et les jeunes. Pas question de priver les musulmans de la pratique de leur religion. « Je respecte toutes les religions et tous les croyants », lance-t-il. « Ceux qui ont fait le choix de l’assimilation sont nos frères. »

Auprès des jeunes, Zemmour revient à ses fondamentaux pour chanter, comme il sait le faire, le prestige et la beauté de la France. « Je le dis aux jeunes Français, apprenez à aimer nos paysages, nos monuments, nos mots, notre langue, nos héros. Ajoutez votre strophe au long poème français. » Et c’est aux jeunes encore qu’il s’adresse pour finir : « Vous raconterez cette campagne à vos enfants. Vous leur direz un jour : en 2022, un homme s’est levé, j’ai écouté mon cœur et je l’ai suivi. Au début, personne ne m’a cru, ni les sondeurs, ni les médias. Ils ont tout fait pour nous décourager et, peu à peu, la France a répondu à l’appel. Nous avons répondu à l’appel et nous allons déjouer tous les pronostics. Plus tard, je vous le promets, nos descendants diront de nous : en 2022 ils ont été clairvoyants, ils ont été grands […], ils ont été français. »

Dans l’assistance, de très nombreux jeunes manifestent bruyamment leur enthousiasme. Quelle qu’en soit l’issue, la campagne Zemmour laissera dans cette génération une trace profonde.

Marc Baudriller pour Boulevard Voltaire.

Notons bien le nom de ce journaliste qui a su extraire la substantifique moelle du discours d’Eric Zemmour.

Du vrai travail de journaliste … quoi !

Petit bonus ajouté après publication. Nouvelle réaction de Charlotte d’Ornellas :

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6 Réponses à “Avec le Trocadéro, les journalistes ont touché le fond !”

  1. Courmontagne dit:

    Bravo pour cet article qui résume bien la situation. Du travail d’un vrai journaliste.

  2. Thierry Michaud-Nérard dit:

    En voulant saboter la fin en campagne d’Éric Zemmour, la caste politico-médiatique lui fait une pub d’enfer. Que ce soit en bien ou en mal, tout le monde en parle, comme pour le coup de Will Smith aux Oscars !

    • Bien sûr qu’Eric Zemmour en a maintenant l’habitude, il a le cuir épais à force.. surtout que les « pisse-copie vendus à Macron », dès son annonce de candidature, ont cherché à saboter sa campagne, quoiqu’il fît ou dît..

      Puisque vous abordez le sujet Will Smith et sa baffe, aux Oscars, à l’humoriste Cris Rock qui s’était moqué de l’alopécie de sa femme, ce qui me navre le plus chez Smith, ce n’est pas le geste, mais les excuses urbi et orbi, ensuite..
      C’est devenu une habitude de faire une contrition publique et hypocrite où on s’excuse toujours pour une conduite ou un geste « inapproprié », comme ça se traduit dans la novlangue d’aujourd’hui.

  3. E Zemmour toujours sincere dans sa campagne, et ca se voit, contrairement a tous les autres politiciens de carriere.

    Charlotte d’Ornellas sur la polémique des «Macrons assassin» : «Depuis trois jours, apparemment, le métier des journalistes c’est de créer une réalité alternative»

    Pourquoi I Roufiol n’est plus a CNewx ???

    Parce que trop a droite ?

    P Praud a aussi montré ces limites de journaliste.

  4. il tend la main a la droite de droite
    Laurent Wauquiez – Nadine Morano- Ciotti – Bellamy -Bardella TOP de TOP une superbe équipe

  5. Charlotte d’Ornellas a mille fois raison, lorsqu’elle dit que les journalistes ne font pas leur travail, et en plus pour la plupart ils sont payés par nos impôts, cela est tout simplement une honte.

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