« Ça finira mal pour Emmanuel Macron ! »

Publié par le 22 Août, 2022 dans Blog | 8 commentaires

« Ça finira mal pour Emmanuel Macron ! »

C’est Nicolas Sarkozy, au moment de la crise des Gilets jaunes, qui avait exprimé cette noire prédiction, devant les flottements et l’immobilisme du gouvernement.

Le second mandat de Macron s’ouvre sur des perspectives bien plus sombres que le premier. Si en 2017, Le jeune candidat Macron pouvait représenter un espoir face à l’incurie des partis de gouvernement, tout cet espoir est parti en fumée après 5 ans de pouvoir macronien.

Le Nouveau monde, qui devait remplacer l’ancien au profit d’une démocratie refondée, s’est révélé bien pire que l’Ancien monde. Les « politicailleries » n’ont pas cessées (Affaires Benalla, Alstom), bien au contraire, mais en plus les libertés individuelles ont été bafouées.

Encore plus qu’en 2017, Macron a été très mal élu en 2022 !

De l’élection présidentielle, les médias aux ordres ne retiennent qu’un seul chiffre, 58 %, celui de son score face à Marine Le Pen. D’autres chiffres rendent mieux compte de sa faible légitimité :

  • Accession au second avec seulement 20 % des électeurs inscrits,
  • Victoire au second tour avec 38,5 % des électeurs inscrits.

Le plus grave est que le premier mandat de Macron a profondément divisé les Français avec cette gestion de la crise sanitaire qui a vu, au sein d’une même famille, dans chaque parti politique, le camp des vax affronter le camp des anti-vax.

Désormais, dans le pays, une large part des Français nourrit une aversion profonde contre Emmanuel Macron. Il suffit de voir la mobilisation des forces de l’ordre que déclenche le moindre déplacement du président en province.

Si Macron a politiquement survécu à la crise du covid, il n’est pas certain qu’il traverse sans encombre la crise de l’Ukraine. Sur le site MesOpinions, deux pétitions appellent au départ de Macron. La première pour sa destitution avec 183 000 signatures, la seconde pour sa démission avec 744 000 signatures.

Et ce n’est pas sa déclaration de Bormes-les-mimosas qui va redorer son image auprès des Français :

Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient. Résister aux incertitudes, parfois aux facilités et à l’adversité. Et, uni, accepter de payer le prix de notre liberté, de nos valeurs et nous rappeler que la France, comme nation et comme République, n’est jamais un acquis, jamais un droit, mais un les à transmettre et un combat à savoir mener.

Dans cette guerre qui tonne à nos portes, je salue la résistance héroïque du peuple ukrainien face aux assauts terribles de l’armée russe et de ses supplétifs. Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des Etats, l’intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis.

Depuis l’attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen.

Outre le ton qui se voulait solennel, le vocabulaire guerrier employé par Macron, montre qu’il veut dramatiser les choses. Il veut terroriser les Français pour gérer la crise ukrainienne comme il l’a fait avec le covid !

Il n’est pas certain que les Français soient prêts « à payer le prix de sa liberté » pour s’engager dans un conflit qui, à priori, ne les regarde pas.

A l’inverse d’Emmanuel Macron, de la va-t-en-guerre Ursula von der Leyen et de l’Union européenne, beaucoup de Français ne se sentent pas impliqués dans ce conflit entre les États-Unis et la Russie.

De nombreux Français font la part des choses entre les torts de la Russie envahissant l’Ukraine et ceux de l’Otan, le bras armé des Etats-Unis qui n’a cessé de progresser vers les frontières de la Russie.

l’Union européenne n’est pas claire non plus dans ce conflit puisqu’elle s’est soumise aux exigences des Etats-Unis en ne veillant pas à l’application des accords de Minsk qui engageaient pourtant, par traité, les gouvernements d’Allemagne et de France.

Non seulement, la France et l’Europe n’ont pas exigé que l’autonomie promise aux habitants russophones du Donbas soit mise en place par le gouvernement ukrainien mais elle a laissé ce même gouvernement bombarder ces populations depuis 2014 !

Vous remarquerez avec moi qu’aucun sondage n’a été lancé pour demander aux Français ce qu’ils pensaient du conflit avec l’Ukraine ! Le pouvoir connait sans doute trop bien la réponse des Français.

Les Français ne sont pas dupes du deux poids, deux mesures et des indignations sélectives de l’Occident. En effet, l’Arabie saoudite peut génocide le peuple yéménite sans que personne n’y trouve à redire !

Un Yéménite ne vaudrait donc pas un Ukrainien ?

En conclusion

Je pense, comme Nicolas Sarkozy l’avait prédit, qu’Emmanuel Macron ne pourra pas survivre politiquement à cette guerre qu’il semble attirer de ses voeux !

Ajouté aux conséquences désastreuses des sanctions infligées à la Russie qui nous reviennent en boomerang, sous la forme de hausse vertigineuse des prix et des coupures de gaz et d’électricité annoncées, les réformes à venir des retraite et de l’assurance chômage risquent de déclencher une révolte qui va converger avec tous l’amertume amassée par les Français durant la crise covid.

Des événements style Gilets jaunes puissance 10 pourraient bien emporter la Macronie dans les mois qui viennent.

Pour terminer, voici une courte vidéo d’un Tiktokeur qui na pas apprécié non plus le discours de Macron :

@juste.milieuMacron a pété les plombs 😱

♬ son original – Juste Milieu

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8 Réponses à “« Ça finira mal pour Emmanuel Macron ! »”

  1. Première étape prévisible au printemps. Lorsqu’on aura vécu les hausses de prix et coupures avec un max d’intensité.
    Mais  » ce ne sera pas la faute à macron, mais à Poutine », comme on l’ entend déjà depuis des mois. Et certainement pas de la planche à billets, largement utilisée en Europe depuis la création de l’euro, diront encore BFM et Le monde en chœur.
    Les retraites ? La faute à Poutine. Etc…
    Bon enfin, pour reprendre une phrase d’ un prof d’eco pendant les grèves du CPE  » on trouve pourtant dans tous les bons manuels d’économie que l’augmentation de la masse monétaire diminue la valeur facile du billet, et qu’en conséquence le consommateur a l’impression que les prix augmentent, alors que c’est la valeur de son billet qui diminue…  ».
    Ce qui ne change rien, au fond, que ce sont les décisions politiques qui créent l’inflation.
     » mais fallait il ne rien faire pendant le COVID »?
    Nous dira t on…
    Bah oui, justement, il n’ aurait pas fallu confiner 3 ou 4 fois.
    Oui,ilnaurait aussi fallu ne pas faire fonctionner la planche à billet en 2008 _2011 pour renflouer les banques: encore une nationalisation des pertes et une privatisation des profits pour enrichir encore et toujours le patron Rothschild…
    Enfin bon bref…

  2. Bah, Napoléon III fut conforté par le plébiscite du 8 mai 1870 par 82% des voix, le 4 septembre, il était déchu. Sic transit gloria mundi.

    • bah (bis)

      On avait dit Macron politiquement mort au moment de la crise des « gilets jaunes »: il a été réélu et il est toujours là.
      Les pétitions pour demander sa destitution sont comme un caillou qui fait plouf ! dans l’océan : Macron a la légitimité des institutions de son côté.

      Qu’on ne s’y méprenne pas : je hais le personnage.

  3. Espérons que cette prévision se réalise
    l’ère hollande/macron est la pire période
    Nous sommes dans la mouise totale, sur l’insécurité, l’immigration, la en guerre Ukraine (punir le méchant poutine et adulé le gentil zelenski (lol) l’économie, la santé, l’éducation tout va de mal en pire

  4. D’accord à 100% avec « Galatine », je hais le personnage, mais les urnes ont parlé, il faut maintenant s’attaquer au gouvernement mis en place par le « presqu’sident » ou à peine remanié à l’issue des législatives.

    Il est à noter qu’à part le ministre de « l’intwitter », le gouvernement a fait un « effort de guerre » estival sur la gouvernance qui est inversement proportionnel à celui qu’il va bientôt demander aux Français.

    Ils ont certainement été à la plage car à l’instar des autruches, ils avaient tous la tête dans le sable.
    J’espère qu’ils vont se remettre rapidement au boulot car certaines choses sont à régler ou à expliquer.

    Je pense aux incendies, à l’inflation, à l’immigration, à l’insécurité, aux interminables (ou à peine suspendues) restrictions sanitaires et bien sûr aux événements « kohlantesques » et « rodéoesques » et autres « coups de couteaux au cou » (et non égorgements) qui ont quotidiennement essaimé l’été.

    J’espère surtout que les chambres parlementaires et notamment les députés des oppositions, que les citoyens ont eu tant de mal à mettre en place malgré le mode de scrutin législatif et les anticonstitutionnels « barrages raie-publicains », vont faire honneur à leur score respectif en matière de représentation et à faire preuve de bon sens en s’alliant à chaque fois que le gouvernement en manque terriblement et surtout quand les ministres et secrétaires d’état osent mentir pour masquer les ratés dont ils ont TOUJOURS la responsabilité même s’ils ne sont pas directement coupable des manquements.

    Néanmoins, si le gouvernement fait preuve de bon sens, je souhaite que les oppositions en fassent preuve à leur tour en le soutenant dans la prise de décision, l’opposition doit rester un garde-fou et non pas un éternel caillou dans la chaussure.

    Enfin, je rêve que le gouvernement ne rejette pas systématiquement toutes les propositions des parlementaires d’oppositions et pèsent vraiment la pertinence des projets de loi à la vue des électeurs qui se sont exprimés et avec l’esprit de reconquête de ceux qui ne se déplacent plus aux urnes.
    On doit faire l’effort de reconquérir ceux perdus en route plutôt que de faire le forcing pour en glaner de nouveaux, n’est-il pas messieurs Houlié et « reb-sa-mère »!!!

    Il faut cesser de « remplacer le peuple quand il vote mal », comme l’écrivait Bertolt Brecht.

    • « les urnes ont parlé »

      De quelle voix?
      Celle du « maître » ou celles des électeurs?
      je reste persuadée qu’il y a eu magouille…

  5. Cette guerre qu’il semble appeler de ces vœux.???
    Comme quoi on peut écrire n’importe quoi. Plus c’est gros plus ça passe.
    Les Français confrontés au problème de l’immigration et de l’insécurité ont réélus Macron ou se sont abstenus de voter Zemmour ou Le Pen. Macron est tranquille pendant 5 ans.

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