Cachez ces femmes que les féministes ne sauraient voir !

Publié par le 16 Août, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Cachez ces femmes que les féministes ne sauraient voir !

C’est dans un article de Boulevard Voltaire intitulé :

« Ceci n’est pas une femme ! »

que j’ai pris connaissance d’un fait divers qui s’est passé à Dannemarie, dans le Haut-Rhin.

Et ce sera donc l’objet de ce premier article de reprise après les vacances.

Un article qui prendra la forme d’un « coup de gueule » !

Enoncé des faits (selon l’article de Boulevard Voltaire) :

Un maire alsacien avait fait installer plusieurs dizaines de panneaux en contreplaqué représentant des silhouettes féminines, afin de rendre hommage aux femmes, dans le cadre d’une opération intitulée :

« 2017 Dannemarie, année de la femme ».

Voici un montage regroupant quelques unes de ces silhouettes :

Voici comment était présentée cet événement municipal dans un petit site local (« Com’da ! »)

JOURNÉE DE LA FEMME À DANNEMARIE LE 11 MARS DE 11H À 21H

Samedi 11 mars, venez nombreux au foyer de la Culture à Dannemarie pour découvrir le 1er Salon de la Femme en Porte d’Alsace. Organisé en collaboration avec la Mairie de Dannemarie, ce rendez-vous mettra à l’honneur des femmes passionnées …

De 11h à 21h, une quinzaine de femmes passionnées par leur métier, vous présenteront leur activité et répondront à vos questions. Tout au long de la journée, vous pourrez participer à des ateliers découvertes, et autres dégustations proposés par les exposantes. Parmi les thèmes abordés sur les différents stands : conseil en image, biographie, gestion de la pensée, massages, coiffure, beauté des mains, soin anti-âge, photos, thés, couture, bien-être, hypnose, bijoux….
Par ailleurs, ne manquez pas à 15h30 la conférence sur la gestion de la pensée proposée par Cathy Hutter.
Et pour clôturer cette belle journée, il vous sera proposé à 19h30 une séance cinéma avec le film « La source des Femmes », une comédie dramatique qui a fait partie de la sélection du festival de Cannes 2011.

La police des mœurs a encore frappé !

C’était sans compter une association féministe : « Les effronté-e-s » (notez la gracieuse écriture « inclusive » – théorie-du-genre-compatible) qui, selon Boulevard Voltaire :

a contesté cette initiative devant le tribunal administratif de Strasbourg aux motifs que « ces panneaux, qui confinent la femme à ses attributs sexuels ou à son rôle reproductif, promeuvent l’infériorité du statut de la femme, qui est réduite à des stéréotypes inspirés du modèle archaïque dominant » et qu’ « en encourageant une conception dévalorisante de la femme, elle favorise les violences à leur encontre ». Bigre ! S’il y a des femmes battues à Dannemarie, l’édile en serait donc partiellement responsable.

Et il s’est trouvé un magistrat administratif pour juger que ces panneaux portaient atteinte à une liberté fondamentale et que l’urgence était telle qu’il fallait ordonner au maire de Dannemarie de les retirer dans un délai de huit jours (avec astreinte de 500 euros par jour de retard en cas de non-exécution de sa décision !).

Et la Justice l’a suivie !

Dans le détail (la décision rendue au nom du peuple français est ici en PDF), le magistrat estime que « les éléments du corps féminin, notamment les bouches, sont grossièrement déformés et les femmes sont représentées d’une manière caricaturale, réduites à un rôle de reproductrice (c’est nous qui soulignons), ou parfois même de façon graveleuse, dans des positions dégradantes, ainsi, notamment, de deux femmes en maillot de bain enlevant leur soutien-gorge » et il martèle que « ces représentations illustrent une conception de la femme, inspirée par des stéréotypes, qui la confine à une fonction de mère et surtout d’objet sexuel ».

Mais, où va la France ?

Dans boulevard Voltaire, l’auteur, Etienne Lahyre, s’étrangle :

Sachez-le : pour M. Michel, magistrat au tribunal administratif de Strasbourg, représenter une femme enceinte, c’est donc dégradant. Dans le monde de M. Michel, les femmes ne donnent pas la vie, elles ne séduisent pas (et autant vous dire qu’elles ne font, bien sûr, jamais de topless…). Dans le monde de M. Michel, un magistrat administratif ne juge plus au nom du peuple français mais au nom d’Osez le féminisme !, en en reprenant jusqu’à sa phraséologie grotesque. Dans le monde de M. Michel, il n’y a plus de femmes et plus d’hommes. Dans le monde de M. Michel, le réel lui-même est un stéréotype.

Les juges, judiciaires et administratifs, se targuent d’être les garants des libertés. Ils sont, en réalité, devenus les petits flics zélés de la police de la pensée, au service de la dictature des minorités agissantes.

Les féministes ont bien changé !

A Dannemarie, aujourd’hui, les féministes trainent en justice un maire pour le dessin d’un soutien-gorge enlevé alors que dans les années 70, ces mêmes féministes les jetaient dans « la poubelle de la liberté » comme nous le rappelle cet article : « Années 70, le combat féministe » :

Le féminisme naissant marque un véritable tournant pour l’acquisition des droits de la femme : promulgation de la loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse, création d’un secrétariat d’Etat à la condition féminine, instauration de la journée de la femme… Le soutien gorge est banni ou réduit à son plus simple usage. Il se doit d’être avant tout fonctionnel et éloigné de toutes connotations sexy. Avec Mai 68, il devient le symbole d’une société bourgeoise et misogyne. La libération sexuelle va de paire avec le rejet du soutien-gorge, que les féministes brûlent sur les barricades (en réalité elles les ont simplement jetés dans une « poubelle de la liberté »).  Les années 1950, très re-féminisantes avaient mis au goût du jour des dessous, essentiellement conçus, selon les féministes des années 70, pour la satisfaction des fantasmes masculins.  La sexualité doit s’affranchir de la morale puritaine. Le sexe, débarrassé de ses entraves, devient un mode de communication, d’expression.

En conclusion …

Voilà où en est arrivé le pays de Rabelais, de Molière, celui de Sacha Guitry, mais aussi des peintres comme Edouard Manet, ou des cinéastes français comme Claude Lellouche  ! Bref c’est toute notre tradition de créations artistiques saluant la beauté de la femme qui est désormais mise à l’index !

  • Quand on en est à interdire la représentation d’une femme enceinte parce que cela la résumerait à son rôle de reproductrice,
  • Quand on condamne un dessin la montrant en maillot de bain parce que cela ferait d’elle un simple objet sexuel,
  • Quand la simple stylisation d’une bouche féminine déclenche les foudres de la justice …

… alors on se dit que nous devons immédiatement retirer le mot liberté du fronton de nos mairies et y remplacer égalité par égalitarisme !

Si j’osais, je me risquerais bien à penser que l’islam a de beaux jours devant lui. Car, si l’on suit le raisonnement de ces féministes asexuées, on peut arriver rapidement à l’adoption du voile pour les femmes … Le voile intégral me parait la solution idéale car :

  • On n’y verra plus ces bouches indécentes !
  • On n’y décèlera plus la grossesse dégradante pour l’image de la femme!
  • On cachera ces seins que l’on ne saurait plus voir !
  • Et plus généralement tous ces appâts qui génèrent la concupiscence des hommes !

Oui, mais alors ce sera sans moi !

Nota : ce qui m’a le plus choqué dans le jugement c’est le vocable : « jugement rendu au nom de peuple français » ! Est-ce une imposture ou une forfaiture ?

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