Ces gaullistes qui trahissent leur camp en se reniant !

Publié par le 15 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Ces gaullistes qui trahissent leur camp en se reniant !

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis.
Mes ennemis, je m’en charge ! »

Cette maxime attribuée à Voltaire pourrait être la devise de la droite française et particulièrement celle de la droite issue du gaullisme : UNR, RPR, UMP, aujourd’hui Les Républicains).

Les évolutions idéologiques de certains représentants de ce mouvement tiennent plus du retournement de veste pur et simple que d’une évolution accompagnant celle de la société française.

Jacques Chirac aura ouvert la voie dans ce domaine, lui, dont on découvrira sur le tard, qu’il était plus radical-socialiste que gaulliste. Son fils spirituel, Alain Juppé, aura poussé le reniement encore plus loin en adoptant aujourd’hui des positions rigoureusement opposées à celles qu’il tenait dans le passé.

Relisons les conclusions des Etats généraux RPR-UDF sur l’immigration, tenus en 1990 et présidés alors par Alain Juppé et auxquels participait aussi François Bayrou  !

 Aujour’dhui, Alain Juppé préconise « des accommodements raisonnables » pour que la République s’adapte aux exigences de l’islam ! Quand on lui rappelle ses anciennes positions, la défense de Juppé est assez minable :

« Je ne partage pas cela. Rétrospectivement, je pense que c’était une erreur !  »

Et ne parlons pas des reniements réalisés en beaucoup moins de temps, notamment sur le mariage gay et surtout l’adoption pleinière pour les couples homosexuels. Les électeurs ont jugé sévèrement toutes ces trahisons et ont renvoyé l’intéressé dans sa bonne ville de Bordeaux !

Mais aujourd’hui, c’est un des lieutenants de Chirac et de Juppé, Jacques Toubon, qu’on peut pointer comme exemple d’une transformation idéologique radicale. Il fait l’objet d’un article de Jules Pecnard paru dans le Figaro :

« L’étonnante mue de Jacques Toubon, du RPR à la défense acharnée des migrants »

En voici quelques extraits :

Défenseur des droits depuis 2014, l’ancien ministre de Jacques Chirac dénonce régulièrement la politique d’asile du gouvernement. Une posture qui tranche avec ses antécédents.

 C’est une soufflante dont les députés de La République en marche se seraient bien passés. À l’Assemblée nationale mercredi, alors qu’ils planchaient sur le projet de loi du gouvernement sur l’immigration et le droit d’asile, des élus de la majorité ont subi la colère froide de Jacques Toubon.

Piqué au vif, l’ancien garde des Sceaux de Jacques Chirac est monté dans les tours. «Le fait de ne pas sélectionner les gens qui seront dans les centres d’hébergement, ce n’est pas abstrait, c’est la vie la plus concrète! C’est de savoir si je passe la nuit dans la rue ou au chaud!», a tonné un Jacques Toubon ulcéré, au point de couper par mégarde son propre micro.

Passif droitier

Ce souci de l’accueil digne des réfugiés sur le sol français, l’ex-député de Paris et membre fondateur du RPR l’exprime haut et fort depuis sa nomination par François Hollande en 2014 au poste de Défenseur des droits. Sur la sécurité également, Jacques Toubon a adopté des positions qui tranchent – au moins sur le papier – avec ses engagements originels, notamment auprès de son mentor Jacques Chirac.

Durant les années 80 et 90, Jacques Toubon a assumé la droitisation de son parti, confronté à l’ascension du FN. DOMINIQUE AUBERT/AFP

Dans le programme des Etats-généraux sur l’immigration, en 1990, il est écrit entre autres que « l’islam n’apparaît pas conforme à nos fondements sociaux et semble incompatible avec le droit français ». « C’est à l’islam et à lui seul de [s’adapter] afin d’être compatible avec nos règles », peut-on y lire. Un programme que l’intéressé, secrétaire général du RPR de 1984 à 1988, « assumait totalement » selon un vieux routier du parti.

Il y a une énigme Toubon !

« Son positionnement sur le droit d’asile ne m’étonne pas du tout », affirme un chiraquien historique. « Il y a une énigme Toubon. J’en discutais d’ailleurs souvent avec Chirac. On ne savait jamais à l’avance de quel côté il allait pencher sur tel ou tel sujet. Il m’est arrivé de lui dire ‘mais tu dérailles complètement, tu dis le contraire de ce que tu as dit hier ! », se rappelle cet ancien proche.

« C’est un opportuniste. Tous les hommes politiques sont soucieux
de la trace qu’ils vont laisser derrière eux, ne l’oublions pas ».

C’est bien ça, l’opportunisme ! a compilation suivante comparer les positions de Jacques Toubon au fil du temps :

Edifiant ! Non ?

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