CNews contre France Inter :
deux poids, deux mesures !

Publié par le 19 Jan, 2023 dans Blog | 3 commentaires

CNews contre France Inter : deux poids, deux mesures !

On croit rêver !

Rima Abdul Malak, ministre de la culture, a menacé à demi-mot les patrons et présentateurs de C8 et CNews de ne pas reconduire leur autorisation de diffusion, notamment s’ils « ne respectent pas le pluralisme des opinions ».

Cette déclaration de la ministre de la propagande – pardon de la culture – appelle d’emblée une remarque. Il n’y a probablement qu’en France où une télévision privée doit garantir le pluralisme des opinions.

Pourquoi les journaux comme Libération et le Monde ne sont pas tenus par ce pluralisme et qu’une télé privée le serait ?

Bon, c’est à priori dans le cahier des charges et que je sache, sur CNews on trouve plusieurs voix de gauche – et pas des plus ouvertes comme Joffrin ou Leclerc – qui d’ailleurs agacent certains spectateurs si l’on en croit les réseaux sociaux.

Mais le comble de l’affaire c’est l’autisme dont fait preuve la ministre du politiquement correct – pardon de la culture – quand elle pointe la paille dans l’oeil de CNews alors qu’une monstrueuse poutre sort des yeux de tout l’audiovisuel public et en particulier de France Inter et de France 5 !

Alors que France Inter, par exemple, déverse chaque matin sa propagande macronienne et progressiste, comment peut-on oser critiquer CNews et C8 ?

Quand Hanouna met les pieds dans le plat !

Voici un article de Boulevard Voltaire qui nous raconte comment le présentateur vedette de C8 s’en est pris au service public de l’audiovisuel :

Hanouna met (encore !) la gauche dans tous ses états

En s’attaquant bille en tête dans son émission de C8 au sacro-saint audiovisuel public français, une vache sacrée qu’on n’a longtemps critiqué qu’à voix basse tant il nourrit de monde, Hanouna a posé le doigt là où ça fait mal. Ce 17 janvier, Libération sous la plume de Jonathan Bouchet-Petersen enfile la robe d’avocat et vole au secours de notre cher monstre audiovisuel étatique.

Il faut dire que l’alerte est au rouge vif. Jamais, de mémoire médiatique, personne dans l’univers des médias n’avait attaqué aussi frontalement l’audiovisuel public dont les Français sont sommés depuis des décennies d’admettre qu’il est « indispensable », « précieux », « de qualité », forcément « de référence » et « neutre » bien-sûr. « Surtout neutre » ! Cet attribut de service public qui serait à la démocratie ce que le gland est au mocassin, un accessoire devenu essentiel, égraine comme un chapelet d’années en années ses atouts, le nombre de personne qu’il fait vivre hors de ses murs (producteurs, fournisseurs…), ses audiences et ses succès. Mais quand on parle de l’audience du service public, pas si brillante que cela dans le détail, il faut parler du coût de l’audience sans quoi l’argument n’a pas de sens. Or ce coût est démentiel. Il faut rappeler les 3,7 milliards d’euros de dotation de l’Etat, les quelque 15.000 salariés de France Télévisions, Radio France, RFI, Arte et autres chaines publiques. Des chiffres hors de comparaison avec les concurrents privés TF1 ou M6.

Hanouna, comme Marine Le Pen du reste, vous enverrait « privatiser tout ça », a-t-il lancé en « prime time ». Sacrilège. « On notera simplement, nuance avec raison Bouchet-Petersen, que le service public de l’audiovisuel, financé par un budget pluriannuel depuis la suppression de la redevance, coûte en France moins cher à chaque habitant que dans la plupart des pays d’Europe, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et surtout la Suisse ». Indéniable. Mais ce budget représente tout de même à peu près celui des prisons en France. Par ailleurs, quitte à comparer, rappelons que la démocratie aux Etats-Unis de Biden se passe fort bien d’audiovisuel public : cela n’existe pas au pays de l’Oncle Sam quand la Corée du nord ou la Chine populaire en font un usage immodéré.

Sur le fond, Bouchet-Pertersen a (encore !) raison : le groupe Bolloré est bel et bien dans le collimateur. Sa chaîne CNews donne des cauchemars à la gauche qui s’était habituée au confort d’un service public très très proche de ses idées et d’un privé qui ne mouftait pas. Une chaîne d’opposition ? Horreur ! CNews, en faisant entendre, parmi d’autres, des voix de droite, ulcère le petit monde heureux de gauchiser en rond. Comme par hasard, l’Arcom se mobilise, officiellement pour des raisons techniques, comme le respect des temps de parole politique. Mais CNews n’est pas seule à subir l’orage. C8, la chaîne d’Hanouna elle aussi propriété de Bolloré, a aussi subi les foudres du gendarme de l’audiovisuel comme jamais aucune chaîne jusqu’ici, jusqu’à l’interdiction de diffuser de la publicité dans l’émission d’Hanouna en 2017. Bolloré déplait, c’est peu de le dire. Libération fait entendre la petite musique selon laquelle les fréquences des chaînes du milliardaire breton, « prêtées » sous condition par l’Etat, pourraient être retirées ! Ce n’est jamais arrivé, même au temps où TF1 et M6 prenaient des largesses substantielles avec leur convention.

Tout cela risque de paraitre cousu de fil blanc aux électeurs de droite et aux téléspectateurs des chaînes Bolloré qui auront du mal à comprendre comment France Inter peut camper très à gauche avec l’argent du contribuable quand CNews et C8 développent leur politique éditoriale avec l’argent de la publicité… Ils se souviendront que le président de l’Arcom, successeur du CSA, est désormais nommé directement par… le président de la République Emmanuel Macron. Sur décision d’un certain… Emmanuel Macron, en 2019. Un verrouillage à faire rêver la Corée du nord et la Chine populaire.

Marc Baudrier pour Boulevard Voltaire.

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3 Réponses à “CNews contre France Inter :
deux poids, deux mesures !”

  1. la ministre doit être aveugle et sourde ou partiale.
    parce que sur CNEWS la diversité des intervenants est bien représentée, parfois trop, Leclerc, Joffrin, Guibert, Dartigole, la grande gueule Zéribi…. pour ne citer que ceux là sont bien à gauche, quand aux journalistes il y a pas mal de macronistes, Ferrari en est un bel exemple.
    Par contre sur France inte et d’ailleurs sur tout le service publique, les journalistes sont tous de gauche voir d’extrême gauche et lorsqu’ils ont des intervenants de droite (parce que la loi les y oblige) c’est pour les piéger voir les insulter.

  2. Comme hier Michel Onfray sur BFM!
    Je n’ai pas pu aller à la fin de l’interview tellement j’étais écœurée de la façon dont ces soi-disant intervenants étaient agressifs et impolis.
    Tout comme l’interview de Sardou mené par les 2 « grandes gueules ».
    Je précise que je fais partie des 100 000 réservations pour son nouveau spectacle!

  3. Quand on voit l’attitude de la pseudo ministre, ca rappelle les gros menteurs politicien.

    Bref, quelqu’un de bien pour la goche, prete a se tromper, toujours dans le meme sens contre les opposants, ou rarement mentir, mais si rarement… comme la goche.

    Est ce qu’elle pratique la taquia ??? tout est possible.

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