« j’assume parfaitement de mentir
pour protéger le président »
Avec sa feinte naïveté et son sens aigu de la provocation, la porte-parole du gouvernement et intouchable parce que noire (voir ce précédent article), Sibeth Ndiaye avait ainsi donné, dès le début du quinquennat, le sens qu’elle donnait à sa mission !
On est frappé de l’arrogance qui caractérise la République en Marche. Ses membres, alignés comme un seul homme derrière leur gourou, sont pénétrés de leur mission de géniteur du Nouveau Monde. Ils n’ont que mépris pour leurs adversaires qu’ils considèrent tous comme des ringards. Si l’on met à part les nouveaux venus de la société civile, ils oublient que la majorité d’entre eux est issue des rangs de l’ancien Parti socialiste, l’un des piliers de l’Ancien Monde.
Dans ce monde nouveau, le mensonge est autorisé, voire conseillé, si c’est pour la bonne cause, c’est à dire la cause de Jupiter.
Mais il y a beaucoup plus grave !
Voici un article de LCI qui montre que même la Justice pratique le « pieux mensonge » :
Affaire Legay : le procureur de Nice a menti
pour ne pas « embarrasser » Emmanuel Macron
Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, avait dédouané la police dans l’affaire de la manifestante niçoise blessée lors d’une manifestation de Gilets jaunes en mars dernier. Avant de reconnaître avoir menti pour ne pas embarrasser Emmanuel Macron.
Le 23 mars dernier, Geneviève Legay, 73 ans, s’effondrait après une charge policière, en marge d’une manifestation interdite des Gilets jaunes à Nice. Le 25 mars, Emmanuel Macron affirmait dans les pages de Nice-Matin que la retraitée militante d’Attac n’avait pas eu de « contact avec les forces de l’ordre ».
Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, s’était alors uni aux déclarations présidentielles en déclarant lors d’une conférence de presse que Mme Legay n’avait « pas été touchée par les forces de sécurité ». Avant de reconnaître l’inverse, quatre jours plus tard, après avoir été mis en cause dans sa gestion de l’affaire. M. Prêtre a alors avoué à sa hiérarchie avoir menti pour éviter de mettre Emmanuel Macron dans l’embarras en lui opposant une version contraire, comme le révèle Le Monde ce mercredi 24 juillet. Un mensonge de sa propre initiative, a-t-il assuré auprès de ses supérieurs.
L’enquête transférée à Lyon
Après ces nouvelles révélations, Geneviève Legay a saisi ce mercredi 24 juillet « le Conseil supérieur de la magistrature en vue d’obtenir une sanction et une destitution de M. Prêtre de ses fonctions actuelles », a annoncé Attac dans un communiqué. Le porte-parole de la Chancellerie, Youssef Badr, a confirmé à l’AFP que le procureur de Nice avait bien été entendu en avril par le procureur général d’Aix Robert Gelli, à la demande du directeur des services judiciaires.
S’agissant de l’enquête, la Cour de cassation a décidé le 10 juillet dernier de la transférer à Lyon, où elle va être menée par un juge d’instruction. Ouverte pour violences, elle vise un policier, accusé d’avoir causé à Mme Legay un traumatisme crânien en provoquant sa chute.
Le député de la France Insoumise, Eric Coquerel, a fustigé l’attitude du procureur :
Porte-parole du gouvernement et procureur de Nice : même combat ? Même pratique douteuse ?
On le sait, le Parquet et les procureurs sont sous l’autorité directe du Garde des Sceaux et donc du pouvoir exécutif.
Devrait-on couper le cordon ombilical qui relie le parquet à l’exécutif ? C’est réclamé par la gauche depuis toujours ! Mais cela inquiète la droite ! Laisser une justice non élue et en bonne partie acquise aux thèses de la gauche, en totale liberté est un risque majeur pour la droite !
La gauche demande l’indépendance de la Justice.
Pour ma part, je me contenterais de son impartialité …
… ce qui est loin d’être le cas (cf affaires Sarkozy, Fillon, versus affaires Bayrou, Ferrand).
Qu’en pensez-vous ?
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