Domenach-Calvi versus Zemmour : la castagne !

Publié par le 28 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Domenach-Calvi versus Zemmour : la castagne !

Hier matin, sur RTL, ça a castagné dur !

Yves Calvi animait un débat sur le plan Borloo et donc sur les banlieues. Sujet Ô combien clivant comme l’on sait.

Pour corser l’affaire, les deux intervenants étaient Nicolas Domenach, militant de gauche boboïsant bien connu et … Eric Zemmour, polémiste et défenseur inlassable de l’identité française.

Si Nicolas Domenach nous a sorti sa soupe bien-pensante habituelle et on ne peut plus prévisible, Eric Zemmour, lui, avait dû se lever du mauvais pied. Il fut très pugnace et ne mâcha pas ses mots

Cela ne pouvait que faire des étincelles, et cela ne manqua pas d’en faire ! A mon grand regret, Yves Calvi y abandonna son habituelle réserve pour prendre franchement le parti de Nicolas Domenach, en apostrophant Eric Zemmour d’un retentissant :

« Et je vous demande de le laisser parler, moi ! »

Voici quelques extraits assortis de quelques commentaires :

Eric Zemmour : Pour le plan Borloo, c’est toujours la même chose. Borloo nous a déjà fait le coup, il y a dix ans ! Il nous a mis 40 milliards dans la vue ! Vous avez vu l’amélioration, vous ? Parce que le problème, il n’est pas économique, il est culturel !

Nicolas Domenach : Premier supposé inexact de Zemmour : ça n’aurait servi à rien le plan Borloo ! C’est ce que Borloo appelle la mystification : tout ceux qui, comme Zemmour, ont voulu faire croire que ce qui avait été entrepris n’a servi à rien et que c’était le tonneau des Danaïdes. C’est devenu le discours dominant, ces dernières années, sans aucune vérification sur le terrain. Borloo dit que ce qu’ils avaient commencé à entreprendre s’est arrêté !

Je ne sais pas si l’effort pour améliorer la vie dans les banlieues s’est arrêté, mais ce que je sais c’est qu’on en est au treizième plan de sauvetage-banlieue et que les 40 milliards ont effectivement été dépensés ! Pour quel résultat, sans doute des quartiers moins sinistres, mais oui ou non, la violence dans les quartiers a t-elle augmenté ou diminué ?

Nicolas Domenach : Il y a beaucoup moins de policiers, beaucoup moins d’infirmières, beaucoup moins de médecin, beaucoup moins de dentistes, beaucoup moins de profs … moins de tout !

Soit on veut récupérer dans la république ces quartiers, soit on veut, comme Zemmour, les abandonner pour bien montrer que, de toutes les façons, ils sont déterminés à ne pas être français !

Eric Zemmour : C’est vrai ! Et la République, c’est autre chose ! la République, c’est l’ordre ! Et il n’y a plus d’ordre républicain. Il y a l’ordre incarné par les caïds et pourquoi il y a de moins en moins d’infirmières, de médecins – tu aurais pu rajouter de pompiers – de moins en moins de policiers, mais je vais te le dire pourquoi, Nicolas, c’est parce quand ils arrivent, ils se font caillasser ! On leur envoie n’importe quoi « sur la tronche » ! On leur envoie des frigidaires sur la tronche, du sixième étage ! C’est ça, aujourd’hui, la banlieue ! C’est ça le sort des pompiers, médecins et compagnie !

Est-on encore Français quand on caillasse des médecins ou des pompiers venus éteindre l’incendie de la voiture d’un innocent travailleur, incendie allumé par ces mêmes caillasseurs ?

Eric Zemmour : j’ai lu l’interview de Borloo dans le Monde, hier ! Il faut le garder en collector !

Ce type, sur une page entière, arrive à parler de la banlieue sans prononcer les mots immigration et islam ! C’est très fort !

Je tire mon chapeau à Jean-Louis Borloo ! Parce que c’est un art exceptionnel ! Tout le monde sait, aujourd’hui, que le problème de la banlieue, ce n’est pas qu’il n’y ait pas assez d’espaces verts et que les immeubles soient moches !

C’est qu’il y a trop d’immigration, depuis 40 ans et qu’il y a une islamisation des banlieues et donc une défrancisation comparable. C’est ça la réalité de la banlieue ! Le problème est culturel ! Il est religieux ! Et il y a eu, depuis 40 ans une épuration ethnique des Français, chrétiens et juifs, dans la banlieue, qui ont été chassés par l’islamisme.

Nicolas Domenach : Modérez vos mots !

Eric Zemmour : Oui, monsieur, épuration ethnique!

Yves Calvi : Ça n’est pas raisonnable !

Eric Zemmour : C’est très raisonnable au contraire. J’ai pas dit massacre ! J’ai dit épuration ethnique …

Nicolas Domenach : On sait à quoi ça renvoie !

Yves Calvi : Ça veut dire élimination.

Eric Zemmour : Exactement ! Epuration, mais pas par la mort. Ils ont été chassés par la délinquance et l’islamisation. C’est un fait !

Comment expliques-tu qu’il n’y ait plus un enfant juif dans l’enseignement public en Seine-Saint-Denis ? Tu appelles ça comment ?

Shocking ! La boboïtude ne supporte pas qu’on emploie des mots forts pour décrire une réalité qu’ils ne veulent pas voir !

Factuellement, on constate que les chrétiens mais bien plus encore les juifs ne peuvent plus vivre dans certains quartiers. La pression est trop forte et ils déménagent, certains partent même pour Israël ! Le résultat est que l’islam gagne du terrain et devient ultra majoritaire. On peut bien parler d’épuration religieuse ou ethnique !

Nicolas Domenach : mais la différence entre Zemmour et moi, c’est que, si je puis me permettre, je suis capable d’accorder une importance à une pensée différente de la mienne. [..] Vous donnez toujours l’impression d’être le seul détenteur de la vérité absolue.  

Monsieur Domenach se donne à lui-même un brevet de tolérance et taxe son adversaire d’en manquer totalement ! Inutile de discuter avec Nicolas Domenach, quand on est pas d’accord avec lui, c’est qu’on est borné sur ses propres idées ! Mais, évidemment, lui, Domenach appartient au camp du bien !

Nicolas Domenach : Non, quand il dit que les profs, là-bas, sont trop jeunes, inexpérimentés, moins payés qu’ils devraient l’être; il dit qu’il n’y a pas assez de policiers, qu’on avait commencé à installer des commissariats, qu’on les a enlevés, c’est pas un problème de l’islam, ça !

Le problème c’est qu’on a pas voulu donner, à ces quartiers, le moyen de faire partie de la République !

Cette dernière phrase résume toute l’idéologie gauchiste : les musulmans sont de pures victimes et la République – et sous-entendu les Français de souche – sont les seuls coupables ! C’est la rengaine de la repentance éternelle à laquelle l’occident serait voué !

Oui, vous avez bien lu, c’est nous (les Français) qui « ne donnons pas à ces quartiers, le moyen de faire partie de la République ! » Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle !

Yves Calvi : Quel que soit le diagnostic que l’on en fasse, est-ce que vous avez l’impression que le président de la République, aujourd’hui, ait des réponses à apporter pour la France et pour nos banlieues ?

Eric Zemmour : Moi, je crois que le président Macron ne comprend rien à cette histoire ! je pèse mes mots ! Il comprend tout de l’économie, de monde, etc … Il ne comprend rien à la banlieue, rien à l’islam et rien à ce qui se passe avec les vagues migratoires.

Nicolas Domenach : Je ne vois pas pourquoi il ne comprend rien  à …

Eric Zemmour : Parce que ce n’est pas la France, Nicolas !

Nicolas Domenach : Cette façon de dire, je suis la France et tout ce qui n’est pas moi, n’est pas la France, cette description est totalement apocalyptique ! Si vous vouliez être plus crédible, il faudrait mesurer les choses.

Là encore, il est interdit de dire que la façon de vivre dans certains quartiers ne ressemble plus du tout à la France. Quand à l’apocalypse, Nicolas Domenach nous rassure : continuons à déverser les milliards en battant notre coulpe d’occidentaux esclavagistes et elle n’arrivera pas !

C’est Eric Zemmour qui termina le débat :

Eric Zemmour : Moi, je vais vous dire, c’est très simple : quand on arrive à l’Elysée, m’a dit un conseiller de l’ancien président, avec les rapports qui remontent de toutes les banlieues, on a l’impression d’être dans un pays en guerre. C’est tout !

Nicolas Domenach, Eric Zemmour et Yves Calvi sur RTL.

Que conclure de ce débat ?

Sans doute que si on peut trouver Eric Zemmour parfois excessif dans ses propos, on est effrayé par le total déni de réalité qui transpire de tous les arguments de Nicolas Domenach !

Je retiens également que l’absence des mots immigration et islam de l’article de Jean-Louis Borloo dans le Monde fait craindre le pire pour la suite …

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