Dommage, cher Jean, tu as un peu tout gâché !

Publié par le 19 Sep, 2023 dans Blog | 2 commentaires

Dommage, cher Jean, tu as un peu tout gâché !

Cher Jean,

Je t’ai récemment consacré un article :

« Je voulais une cérémonie d’ouverture d’esprit »

Un article à ta gloire, toi, un des rares artistes à oser résister à la dictature de la gauche bien-pensante qui règne sans conteste sur le monde de la culture.

Sur Instagram, où tu avais magistralement répondu à tes détracteurs qui te reprochaient d’avoir célébré la France et ses traditions, tu viens de rejeter le magazine Valeurs actuelles qui t’a mis à la Une de son dernier numéro titré :

La France Rugby

Toi aussi, tu t’es malheureusement plié à la doxa dominante qui impose que l’on doive conspuer et diaboliser les organes de presse trop marqués à droite comme Valeurs actuelles, CNews, et les sites de ré-information comme Boulevard Voltaire, Causeur ou Atlantico.

En célébrant la France éternelle, tu t’adressais principalement à la France de droite, en tout cas en contrant les élites progressistes. Mais tu ne sembles pas l’assumer jusqu’au bout puisque tu récuses une presse qui naturellement, comme ses lecteurs, ne pouvait que soutenir tes propos et saluer ton audace.

Marine Le Pen a obtenu plus de 40 % des suffrages à la dernière présidentielle et est donnée comme favorite pour la suivante. De quel droit rejettes-tu la presse qui représente cet électorat méprisé par l’autre grande partie de la presse ?

Tu auras noté, cher Jean, que mes reproches sont mesurés car je n’ignore pas la pression des forces de gauche qui, pèse sur les artistes. D’autres que toi en ont payé le prix comme Fodel ou Christian Clavier, après son soutien à Nicolas Sarkozy, qui fut même conduit à l’exil par le sectarisme de la gauche.

Je te garde donc toute mon admiration en tant qu’acteur.

Je joins ici la réponse de Valeurs actuelles sous la forme d’une lettre ouverte de son directeur de la rédaction, Tugdual Denis dont j’ai beaucoup apprécié le titre :

À Jean Dujardin et Antoine Dupont,
lettre d’un amoureux éconduit.

Messieurs,

permettez-nous cette lettre pour vous dire à quel point nous vous aimons tous les deux. Vous avez manifesté publiquement votre réprobation à vous retrouver en Une de notre magazine cette semaine, où nous vous représentions sous le titre « La France rugby ».

Sur Instagram, Jean Dujardin, vous avez écrit tard vendredi soir, alors que la semaine de labeur touchait à sa fin pour laisser au week-end le soin d’alléger le temps :

La France rugby oui, vos valeurs non. Pas de récupération. Merci.

Votre ami Antoine Dupont a reposté votre message, car il était d’accord avec vous. Il a même pris soin d’effacer le nom de notre journal présent sur la Une, comme on cacherait un visage disgracieux. C’est dur. Et l’on n’ose imaginer que vous ayez besoin de mordre avec les loups, afin de demeurer dans un hypothétique camp du bien.

Mais nous vous aimions avant, nous vous aimerons après. Car nous vous aimons pour ce que vous faites, et ce que vous êtes.

Nous vous aimons sans savoir pour qui vous votez. Nous vous aimons sans nous préoccuper de votre éventuelle religion ou de votre couleur de peau. Nous vous aimons sans savoir si vous nous appréciez (maintenant nous savons). Nous vous aimons parce que vous dégagez, chacun à votre manière, une part du génie de notre pays. Nous avons ri
devant Chouchou et Loulou, frissonné devant The artist, souffert pour vous dans La French, et nous trouvons le troisième degré d’OSS 117 absolument délicieux.

Nous avons eu la chair de poule, Antoine, quand vous avez joué votre premier match de Top 14 sous le maillot de Castres à 17 ans, avec ce visage d’enfant résolu à rentrer dans la vie. Nous avons été fiers quand vous avez été sacré meilleur joueur du monde, nous trouvons que vous faites un excellent capitaine; peu bavard certes, mais exemplaire.

Nous vous avons mis à la Une de notre journal car nous cherchons des modèles, et à fuir, autant que nécessaire, la complainte. Parce que nous voulons croire à la sentence de Sylvain Tesson (désolé de vous aimer aussi cher Sylvain) qui voit en la France un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer. L’enfer existe, mais on imagine le paradis peuplé de gens comme vous.

Tugdual Denis pour Valeurs actuelles.

On pourra lire aussi l’article de Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire. Un article très sévère comme le montre son introduction :

Y a-t-il plus inélégant que lâcher en rase campagne ceux qui vous ont soutenu, défendu, entouré de leur affection quand les autres vous conspuaient, fussent ces supporters peu fréquentables ? Y a-t-il plus mesquin que les repousser sans ménagement, leur faire le coup du mépris, par peur d’être vu et confondu avec ces gueux ?

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2 Réponses à “Dommage, cher Jean, tu as un peu tout gâché !”

  1. « lâché en rase campagne ceux qui vous ont soutenu ».
    D’accord avec tous les termes de cette lettre.

  2. Donc aujourd’hui, Dujardin regrette amèrement d’être assimilé à cette « France rance » comme ils disent. Par contre, la une de l’Humanité, ça ne l’aurait pas dérangé.
    Le courage des lâches …

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