« Écologie : en finir avec les mensonges »

Publié par le 22 Mar, 2021 dans Blog | 5 commentaires

« Écologie : en finir avec les mensonges »

« Si vous vous sentez vaguement coupable de ne pas croire aux prédictions apocalyptiques qui constituent le moteur essentiel de l’écologie politique, le livre de Jean de Kervasdoué est pour vous. Si vous êtes fatigué de répéter tout le temps que, “si, si”, la nature vous importe, mais pas celle invoquée par les Verts, et qui tient largement du fantasme, lisez sans tarder Les écolos nous mentent ! (Albin Michel).

Si vous êtes convaincu que nos sociétés modernes font face à un grand nombre de défis environnementaux, mais que l’homme n’en fait pas partie, ou plus exactement qu’il est plus une solution qu’un problème, vous trouverez dans ces pages, écrites en collaboration avec Henri Voron, toute la matière nécessaire à nourrir vos intuitions et à conforter vos vues. »

Vous venez de lire l’introduction d’un article de Michaël Fonton paru dans Le Club de Valeurs actuelles. Il reflète parfaitement mon point de vue sur l’écologie française qui n’aura fait, par ses outrances, que retarder la prise de conscience des vrais problèmes écologiques de notre temps par les Français.

Chaque chapitre (il y en a une vingtaine) est l’occasion d’une petite mise au point, précise, factuelle, toujours teintée d’ironie. L’auteur semble vouloir rappeler en permanence que l’écologie est une science, et une science plutôt complexe, que les questions d’environnement requièrent non seulement des connaissances pluridisciplinaires, mais aussi beaucoup de temps et un minimum d’honnêteté, toutes choses dont les débats contemporains sont cruellement dépourvus.

Prenons quelques exemples simples. Vous aimez les bains mais n’osez plus en prendre car, consommant un gros volume d’eau, ils ne seraient pas écologiques ? « L’eau ne fait que passer, rappelle l’auteur. Si le Français moyen utilise 50 mètres cubes pour l’eau domestique et environ 100 mètres cubes par an (tous usages confondus), cette eau retournera à la rivière, si bien que le débit de la Seine à Mantes-la-Jolie serait le même si Paris n’existait pas. » L’eau ne manquera pas car elle ne disparaît pas. Elle se transforme, se recycle, se traite. En nous acquittant de notre facture d’eau, ce n’est pas le liquide lui-même que nous payons mais le service qui nous le porte, et potable de surcroît, à domicile. « En France, conclut Jean de Kervasdoué, réduire sa consommation d’eau est bien entendu économiquement justifié mais n’a aucune utilité écologique. »

Les publicités mettent désormais toujours en avant des véhicules électriques, aux moteurs hybrides ou roulant à l’hydrogène. Vous vous agacez du message sous-jacent visant à parer ces voitures de toutes les qualités quand la vôtre, carburant au diesel, constituerait un reliquat polluant du monde d’avant ? « Si des voitures japonaises propulsées par des moteurs à hydrogène liquide circulent dans les rues de Tokyo, note l’auteur, c’est parce que leur combustible a pu être fabriqué grâce à l’énergie des centrales à charbon australiennes ! » L’énergie ne tombe pas du ciel (ni même des éoliennes) et ce qui peut paraître ) n’est en réalité bien souvent qu’une “fausse bonne idée”. En l’occurrence, le bilan carbone global des véhicules électriques est mauvais (et même très mauvais, en l’état actuel des processus technologiques, pour l’hydrogène), mais les écologistes se gardent bien de le rappeler tant ils restent obnubilés par l’idée d’en finir avec les énergies (pétrole, charbon, gaz ou nucléaire) ayant porté la croissance de l’Occident. Or celles-ci sont encore essentielles, elles le sont pour longtemps, et nulle “transition” ne verra le jour sans elles et encore moins contre elles. Sauf, bien entendu, une transition vers l’obscurité, la pénurie et la misère.

Centrales à charbon en Allemagne

Quoi d’autre ? Vous n’y connaissez pas grand-chose en incendies, mais vous avez l’impression confuse qu’ils ont préexisté au réchauffement climatique et que leur déclenchement – ou même leur ampleur – peut avoir d’autres causes que la sécheresse ? « En 1974-1975, période où l’on craignait que le globe ne se refroidisse, précise Kervasdoué, 117 millions d’hectares sont partis en fumée en Australie, presque sept fois plus que les incendies récents de 2019-2020 et quasiment deux fois la surface totale de la France. » L’importance des incendies dépend évidemment des saisons, des hommes, de la manière dont la forêt est (ou n’est pas) gérée, du maintien de la technique ancestrale de l’écobuage notamment, etc. « La forêt brûle parce que, dans l’immense majorité des cas, des hommes ont allumé des feux ; on doit s’intéresser aux raisons pour lesquelles ils le font et tenter, le cas échéant, d’y porter remède. » Telle serait, en effet, une attitude scientifique, responsable, réaliste. Mais quel écologiste se soucie du réel ?

Par petites questions suivies de brefs exposés, l’ouvrage démontre la vacuité intellectuelle des actuels totems écologistes. La biodiversité, par exemple, concept compliqué qui se prête mal à cette “défense” permanente que l’actualité nous inflige, et dont on comprend bien vite qu’elle vise moins à défendre la nature qu’à attaquer l’homme. Le virus responsable de la pandémie ne fait-il pas partie intégrante de cette biodiversité ? En créant des variétés nouvelles, les OGM tant honnis ne l’enrichissent-ils pas ? La pyrale du buis, qui ravage nos jardins, doit-elle être protégée ou combattue ? Quand la faune sauvage (chevreuils, renards, sangliers) est trop protégée (ou pas suffi samment chassée), elle se transforme en nuisance. Où est la véritable conduite écologiste, en la matière ?

L’exercice de cette pensée rationnelle et compétente se porte aussi sur les abeilles, sur la pêche, la forêt, sur l’agriculture biologique. Vous pensez encore qu’on en fait un peu trop sur les pesticides, les produits de synthèse, la chimie ? Apprenez que « 99, 99 % des pesticides que nous ingérons dans notre alimentation sont produits par les plantes elles-mêmes ». Chaque plante – car la vie dans la nature n’est pas de tout repos -synthétise quelques dizaines de toxines dont certaines sont, à dose élevée, dangereuses pour l’homme. Nous mangeons donc bien “de la merde” pour reprendre le vocabulaire fleuri et si scientifique des écologistes, mais en l’occurrence celle-ci nous est donnée par la nature elle-même. Une étude de Bruce Ames parue en 1990 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences montrait déjà que l’Américain moyen ingérait 1,5 gramme de pesticides naturels par jour, soit environ 10 000 fois plus que les résidus de pesticides de synthèse.

La focalisation sur le synthétique, nouvelle variation d’une technophobie aussi fatigante que vaine, se sert du développement incroyable de nos moyens de détection pour faire peur à des populations ignorantes et crédules. Qui n’est pas tombé par hasard sur l’annonce suivante : “des traces (de ceci ou cela) trouvées dans le sang, les urines, les cheveux” ? Mais aujourd’hui il suffi t de chercher une trace de quelque chose pour la trouver ! Bruce Ames et ses collègues rappelaient d’ailleurs malicieusement qu’aux conditions auxquelles certaines substances sont considérées comme cancérigènes, alors « l’abricot, l’ananas, l’aubergine, le basilic, le brocoli, le cacao, le café, la carotte, le champignon » – en vérité à peu près tous les aliments – seraient eux aussi à proscrire. Le chou, champion toutes catégories, produit jusqu’à 49 pesticides !

Comment sommes-nous arrivés à une telle confusion ? Plongés depuis plusieurs décennies dans une abondance alimentaire qui leur a fait oublier les famines du passé, les Occidentaux se sont créé de nouvelles petites peurs dont ils remplissent leurs assiettes ou leurs sacs de courses (en papier), bien aidés en cela par quantité de sociétés commerciales, comme Yuka, « dont l’expertise en santé publique est moins notoire que ses intérêts à vendre de la publicité » , ironise Kervasdoué. Notre alimentation est globalement bonne : le reste n’est qu’idéologie et business juteux. « D’un côté on mythifie une nature qui n’a jamais existé, conclut l’auteur, de l’autre les agriculteurs subissent des règles insensées, bâties par des politiciens sophistes, voguant sur une mer (d’opinion) aux courants nombreux et changeants. Les responsables politiques se moquent de la production, de la vérité, des faits. » Comme le notait Spinoza, « il n’y a pas de force intrinsèque de l’idée vraie ». La lumière ne vient pas toute seule, surtout quand trop de personnes ont intérêt à ce que l’obscurité ou le flou demeurent. Il faut donc travailler, répéter, insister. Telle est l’œuvre, profondément utile, à laquelle s’attache le livre de Jean de Kervasdoué et Henri Voron.

Les écolos nous mentent !, de Jean de Kervasdoué, Albin Michel, 208 pages, 18,90 €.

Michael Fonton pour Le Club de Valeurs actuelles.

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5 Réponses à “« Écologie : en finir avec les mensonges »”

  1. Moi ce qui m’amuse (façon de parler), est que les écolos nous bassinent en nous disant que construire, c’est bétonner et donc non écolo, et que, par ailleurs ils sont pour les éoliennes, avec leurs tonnes de béton dans des champs pour faire les socles (et qu’on ne peut encore pas enlever, faute de manque de technologie) qui resteront sur place lors du changement de l’éolienne… avec un nouveau socle qu’on refera un peu plus loin…

    Q

    Éoliennes qui modifient le trajet des oiseaux migrateurs (on en fait la triste expérience chez nous, puisque nous sommes sur les trajets de nombre de migrateurs, dont les moteurs sont fabriqués avec des métaux rares extraits d’Afrique (avec la pollution concomitante) qui se baladent en Chine pour la construction des dites pièces du moteur et autres, puis arrivent chez nous en pièces détachées, passées par les pays du Nord de l’Europe pour finalisation avant leur érection dans nos paysages.

    Tout est comme cela…
    Ne serait ce que les sacs soit disant écolos en « plastic » fabriqués avec du maïs, maïs qui a besoin d’eau et pourtant est cultivé partout en France et consomme énormément de ces réserves aquatiques, en ces périodes de sécheresse.
    ces sacs n’étant pas solides, il en faut parfois 2 pour que les produits ne passent pas au travers, et de toute façon ne sont pas récupérables. Ils sont, soit disant compostables… Oui, si on ne veut pas récupérer avec les traces de produits non écolos qui servent à leur fabrication…

    Sans compter leur idéologie de genre, comme si nous étions tous des escargots et des limaces et non des mammifères.

    Qui n’a jamais entendu le brame du Cerf, pour appeler ces dames..

    Au niveau oiseau, quoi de plus beau qu’une parade nuptiale de Huppes (j’en ai vu de ma fenêtre l’année dernière… Elles arrivent en mai)
    Quoi de plus beau que ce spectacle ce matin dans mon jardin d’un superbe faisan doré et sa dame à ses côtés…

    Les écolos ont un QI d’amibe dé-séchée au fond d’un vase… Et encore, je pris aux amibes de m’excuser pour cette comparaison.

    Et tout à l’avenant….

    Quant aux pesticides produits par les légumes, je me posais des questions…
    J’ai été voir l’article.
    Quels sont les pesticides produits par le chou?

    La nicotine !
    (ça je le savais, mais pour moi, ce n’est pas un pesticide… Les altises, les aleurodes, les piérides le savent…même si certains jardiniers « traitent avec les résidus de feuille de tabacs en poudre)
    (cela ne veut pas dire que ce n’est pas toxique, mais moins que la cigarette)

    Sans doute pour dédouaner ladite cigarette????

    La caféine, aussi…

    Les antibiotiques aussi…

    Curieux que ce monsieur ne parle pas des anti-vitaminiques K (les personnes sous anticoagulant le savent et font attention à ne pas manger -trop- de chou),L’allicine, et tant d’autres composés….

    Tous ces produits sont toxiques à forte dose!
    Tout est question de doses et leur excès!

    Facile de faire des amalgames, n’est ce pas.

    je ne suis pas écolo, mais franchement, ces arguments sont fallacieux, à mon sens.
    En effet pour moi, ces éléments naturels sont plutôt utilisés comme médicaments ou produits permettant de soigner en phytothérapie.

    De plus, ces produits naturels sont lévogyres (dans le cadre d’un examen au polarimètre), les produits chimiques sont dextrogyres…
    Et, de fait comme la clé dans la serrure de nos cellules n’est pas la même, elle n’ouvre pas aussi facilement toutes les portes…

    Donc, sur ce point, l’essai de disqualifier les légumes et fruits bio (ou non) m’horripilent.

    je suggère à ce monsieur de faire carême 365 jours sur 365!

    • Pardon, perdue dans ma colère, je n’ai pas été très claire avec la vitamine K et les anti vitaminiques K en parlant du chou!

      Le chou contient de la vitamine K donc il faut faire attention lorsqu’on est sous anticoagulants….
      Encore que là encore, tout est question de dose (donc de quantité) et de fréquence.
      (La vitamine K1 est d’origine végétale, la K2 d’origine animale et la K3 est synthétique)

      La vitamine K est un pesticide, allons.
      Regardez!
      Il suffit de planter un carré de choux, d’y laisser rentrer des lapins et des lièvres.
      Ils mangent tout et hop, ils font des caillots qui bouchent leurs artères et meurent, les pattes en croix et les oreilles pendantes… Il suffit de les ramasser les préparer et les faire sauter avec de l’oignon dans de l’huile…
      Oh pardon, j’oubliais que l’huile contient des pesticides ainsi que l’oignon.
      Donc, voyons… Avec une cuillère d’huile de moteur peut être… Ce n’est pas écolo, donc moins dangereux….??

      Bon, je plaisante…
      Je n’ai jamais vu de lapins morts d’une embolie due à une ingestion de choux…Il est vrai que,adorant les carottes, ils voient plus clair grâce à la vitamine A, et donc savent lire les étiquettes écrites au bout des rangs..
      Oh, zut, la carotte contient aussi de la vitamine K!

    • Bizarre, mon commentaire en réponse a disparu.
      j’y écrivais que je n’avais pas été très claire avec le chou et les anti vitaminiques K.
      Le chou contenant de la Vitamine K, et qu’il fallait donc faire attention lorsqu’on était sous anticoagulants.

      Je continuais en disant qu’il suffisait de planter un carré de choux, de laisser entrer dedans lapins et lièvres.
      Ils mangeaient les choux et mourraient d’une embolie, les pattes en l’air et les oreilles pendantes.
      On les préparait alors, puis on les faisait revenir avec des oignons et de l’huile.
      Et que, zut, les oignons contenant des pesticides ainsi que l’huile… Comment faire.

      Et je suggérais alors de faire cuire les lapins avec une cuillère d’huile de moteur.
      Pas écologique, donc moins dangereux.

      Humour noir, parce que ce n’est pas avec des arguments de ce genre que l’on peut contrer les écolos.

  2. Derriere l’econlogie se cache les lobby qui pousse les idiot d’ecolos a detruire la civilisation et la planete plus qu’il ne la sauvent.

    Les ecolos : dit une connerie par jour…

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