En France, on n’a pas de pétrole …
mais beaucoup d’ idées … d’impôts

Publié par le 4 Juil, 2018 dans Blog | 0 commentaire

En France, on n’a pas de pétrole … mais beaucoup d’ idées … d’impôts

Un président chasse l’autre …

… mais à chaque fois, c’est une nouvelle couche d’impôts qui vient recouvrir les innombrables strates précédentes.

La mère de toutes les réformes serait la diminution des dépenses publiques mais personne ne s’y attaque vraiment ou bien à la marge.

Il est tellement plus facile d’augmenter les impôts !

Le résultat ? Des charges écrasantes pour les entreprises qui les entravent et les poussent à contenir les salaires. C’est du pouvoir d’achat en moins pour les salariés ce qui affaiblit la consommation et freinent le développement des entreprises.

Le cercle vicieux parfait qui n’a qu’un résultat : le chômage de masse !

Avec Emmanuel Macron, tout devait changer, mais rien de change ! Voici à ce sujet l’édito de Rémi Godeau paru dans le magazine l’Opinion :

Impôts: comme un air de vieux monde

A croire qu’en matière fiscale, la France est condamnée aux politiques de Gribouille, où la démagogie le dispute à l’amateurisme. A peine oublié l’activisme débridé de François Hollande, le gouvernement d’Edouard Philippe s’enferre dans une réforme de la taxe d’habitation qui tourne au mauvais feuilleton. Aucun des ingrédients chers au vieux monde ne manque. A l’origine, une promesse clientéliste, bricolée à la va-vite, sans concertation ni réflexion, pour s’attirer le vote des classes moyennes. A la fin, une dérive du déficit, au prix d’un nouveau manquement à nos engagements européens. Et entre les deux, cris, crises et couacs : une menace d’anti-constitutionnalité qui renchérit le coût de la mesure, un jeu de bonneteau fou sur la fiscalité locale au nom – sans rire – de la lisibilité, une grogne des élus territoriaux à l’autonomie une fois de plus rognée par un Etat hypercentralisateur, une énième alerte de la Cour des comptes, etc.

Rémi Godeau

Au pays champion européen de la pression fiscale, faudrait-il donc bouder un allégement de plus de 20 milliards d’euros ? Non, bien sûr. Mais les contribuables ne sont pas des gogos juste bons à être plumés. Ils savent que l’accroissement de la dette annonce les impôts de demain. Qu’un «modèle social» sapé dans ses ressources sans rationalisation de ses fonctions file droit à la banqueroute. Qu’à force de tergiversation sur la réduction du poids de la sphère publique, le discours de transformation porté par l’exécutif perd de sa crédibilité. Sur l’ISF et le prélèvement forfaitaire unique, l’exécutif a su faire preuve de courage au nom de l’investissement et de la prise de risque. Il devrait afficher une détermination identique pour abaisser d’un même rythme impôts et dépenses. Sauf à se perdre dans des travers trop connus.

Rémi Godeau pour l’Opinion.

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