Et si la démocratie – la vraie – nous revenait de l’Est …

Publié par le 21 Déc, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Et si la démocratie – la vraie – nous revenait de l’Est …

Par un étonnant renversement de situation, l’Est et l’Ouest ont commencé, dans l’esprit de beaucoup d’Européens, un incroyable chassé-croisé !

Depuis la deuxième guerre mondiale, vu de l’Occident, l’Est était caractérisé par la privatisation des libertés, symbolisée par le goulag et les 100 millions de morts attribués aux régimes communistes de l’ancienne URSS et de la Chine de Mao.

A l’inverse, nous nous félicitions de vivre, en Occident, dans une grande liberté.

Mais depuis une vingtaine d’années, le paysage s’est brouillé. Et l’on est en droit de se demander, aujourd’hui, de quel côté se trouve la vraie démocratie …

A l’Est, depuis la chute du mur de Berlin, la plupart des peuples ont retrouvé la liberté de choisir leur avenir et on imagine ce qu’a dû représenter, pour les Polonais, pour les Tchèques et les Hongrois, cette libération du communisme.

A l’Ouest, la démocratie semble régner en maître depuis des décennies … Mais, derrière la belle façade de la définition de la démocratie : « Régime politique, système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, par l’ensemble des citoyens.  » la réalité est toute autre !

En France notamment, les droits du citoyen ont été confisqués et remplacés par les droits de l’homme ! Et au nom de ces droits de l’homme, en grande partie dévoyés, la liberté de s’exprimer, de critiquer a été de plus en plus contrainte et réglementée par des règles et mois inspirées par la bien-pensance de gauche (loi Gayssot, loi Taubira sur l’esclavage, etc …)

Dans beaucoup de domaines, les juges ont pris le pouvoir !

En France, le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel, qui n’ont pas de légitimité démocratique directe, ont largement débordé du rôle qui leur était initialement dévolu. Le Conseil constitutionnel, notamment, se permet aujourd’hui des interprétations de la Constitution qui vont jusque dans le détail de la fiscalité !

Pire, l’Europe est venue nous imposer son droit par l’intermédiaire de la Cour européenne des droits de l’homme qui n’a aucune légitimité démocratique. Elle nous impose pratiquement la PMA ou GPA. Elle nous dicte sa morale concernant l’immigration.

Cette perte des libertés en Occident est le fait de l’activisme de la gauche depuis des décennies et n’est approuvé aujourd’hui que par une élite autoproclamée, hors-sol,  et de plus en plus en opposition frontale avec le sentiment des peuples.

En France, la gauche ne se maintient au pouvoir que par les maladresses et les trahisons idéologiques de la droite et à cause d’un noyautage des médias et de nombre d’institutions nationales comme l’Education nationale, la Justice et les syndicats.

Oui, la démocratie – la vraie – semble revenir par l’Est où les peuples commencent à voter, non pas conformément à une morale imposée de l’extérieur, mais en accord avec leurs convictions profondes.

C’était le sujet de la chronique d’Eric Zemmour, ce matin, sur RTL qui note la reformation virtuelle de l’empire austro-hongrois attestée par une communion de vue entre les peuples et les dirigeants de ces deux pays.

Ayant déjà été bien trop long dans mon introduction, je laisse la parole à Eric :

L’Histoire est ironique !

Près d’un siècle après sa disparition, l’Autriche-Hongrie renait de ses cendres. Pas sous la forme impériale, bien sûr, mais ça y ressemble pourtant furieusement ! A Budapest, comme à Vienne, un pouvoir conservateur fonde son pouvoir, sur, justement, sur les valeurs d’une société catholique et lutte contre l’envahisseur musulman. On se croirait revenu au temps des Habsbourg, celui du chancelier Metternich ou celui, plus ancien encore, du siège de Vienne par les Ottomans.

Les anciennes nations de l’empire ne sont pas en reste, Slovaques, Tchèques, Polonais, tous sont sur la même ligne idéologique. Aujourd’hui, la capitale de l’empire n’est plus située à Vienne, mais à Bruxelles, c’est pourquoi le premier ministre autrichien s’est empressé de s’y rendre pour rassurer les autorités supérieures. Non, il n’a pas l’intention de quitter l’union, assurances qui ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds, puisque personne à Bruxelles, à part un commissaire socialiste français, esseulé, n’a songé à critiquer la couleur politique du nouveau pouvoir viennois.

Il y a quinze ans, la première valse, entre la droite et l’extrême droite, avait pourtant provoqué une tempête dans un verre d’eau, à Paris ! Chirac et Jospin avaient alors joué aux antifascistes d’opérette et crié de concert : no pasaran, réclamant et obtenant des sanctions européennes contre l’alliance impie.

Mais l’eau a depuis coulé sous les ponts du Danube !

Les enjeux ne sont plus les mêmes. Il ne s’agit plus de parodier la guerre de 40 et l’Autriche n’est plus seule !

L’Europe centrale dit, tout haut, ce que les peuples de l’Ouest pensent tout bas.

On l’a vu en Allemagne  où Merkel a payé cher ses bras ouverts aux migrants. On l’a vu en Angleterre où le Brexit s’est joué sur cette question de l’immigration. Et on le voit désormais en France où le pouvoir macronien ose affronter les associations et une partie de sa majorité parlementaire pour tenter de répondre aux attentes majoritaires du pays. L’Autriche et ses voisins de l’ancien empire sont en réalité un laboratoire de toutes les questions qui travaillent l’ensemble du continent. L’alliance de la droite et de l’extrême droite est-elle la seule voie possible pour défendre l’identité des nations qui composent l’union ? Peut-on conduire la politique d’arrêt de l’immigration dont rêvent les peuples européens sans arracher le corset de règles que les juges européens ont confectionné au nom de l’état de droit ? Et sinon, que veulent faire, que peuvent faire les institutions européennes ? Le libéralisme économique peut-il respecter l’identité des peuples ? L’alliance privilégiée avec Washington est-elle compatible avec la solidarité européenne ?

Contrairement à l’ouest de l’Europe qui passe son temps à faire la morale, notre Autriche-Hongrie nouveau style prend à bras le corps les questions existentielles qui assaillent l’Europe. Mais c’était déjà le génie des écrivains, des artistes, de tous les penseurs qui vivaient dans l’Autriche-Hongrie de papa !

Eric Zemmour pour RTL.

En France, il est regrettable que la droite modérée ait abandonné depuis trop longtemps ses valeurs fondatrices et ait, sous la pression des centristes, édulcoré son discours. On ne peut que souhaiter que Laurent Wauquiez reprenne une ligne clairement à droite en espérant que les électeurs déçus par l’UMP reviennent chez les Républicains.

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