Fascismes verts: j’ai une sainte horreur des ayatollahs

Publié par le 21 Mai, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Fascismes verts: j’ai une sainte horreur des ayatollahs

J’ai déjà commis un article contre Claire Nouvian, la Khmer verte. Pour aller encore plus loin, je passe le relais à Jean-Paul Brighelli, l’auteur de la Fabrique du crétin, à l’occasion de cet article posté sur son blog. On passera du Khmer vert à l’ayatollah sans peine !

J’ai une sainte horreur des ayatollahs

Même au temps de ma folle jeunesse, j’avais du mal à encaisser l’apologie de Pol Pot à laquelle se livraient certains de mes beaux amis. Et ma détestation des islamistes prend son origine dans cette haine passionnée de tout ce qui veut m’enrégimenter sans passer par la case Raison.
Alors arriva Claire Nouvian.

Je ne reviendrai pas sur l’émission de Pascal Praud qui a déclenché sa feinte colère et sa vraie manipulation. Elisabeth Levy l’a racontée en détail. Marianne a patiemment vérifié les faits. Même Libé s’y est mis : la vidéo sur laquelle s’appuie la seconde de liste de Raphaël Gluksmann (vous vous souvenez sans doute, c’est l’homme qui a massacré le nouveau Magazine littéraire que nous évoquâmes jadis, l’homme qui a soutenu ce grand démocrate géorgien, Mikheil Saakatchvili, l’homme qui pense avoir trouvé l’alternative libérale au libéralisme, bref, l’homme qui a chaussé les pantoufles du PS pour les élections européennes et la satisfaction de son ambition germanopratine) est un montage digne des périodes les plus sombres de l’Histoire.

Dorénavant nous le savons : ces écolos-là au pouvoir, c’est Big Brother dans le jardin. Claire Nouvian a d’ailleurs lancé une pétition pour que le CSA — saisi par une centaine de ses supporters inconditionnels — interdise dorénavant tout propos climato-sceptique. On voit bien le schéma : le négationnisme historique est interdit, interdisons le négationnisme climatique. L’heure est grave, protégeons les bancs de harengs comme on protège les Juifs — et vu ce qui arrive aux Juifs dans certaines banlieues, j’ai peur pour les harengs.

Cela fait cinquante ans que des écolos vrais — dont certains, comme Cabu ou Wolinski, ont payé dans leur chair leur liberté de parole — ont co-fondé avec Pierre Fournier la Gueule ouverte,

Le premier grand canard écolo qui vous apprenait à fabriquer votre propre éolienne ou votre propre énergie solaire, de façon à ne plus vous laver qu’à l’eau tiède. Cinquante ans, et les écolos à la Nouvian éclosent aujourd’hui ? L’écologie a été l’un des combats essentiels de ma génération — et des morveuses médiatiques voudraient nous faire croire qu’elles sont les premières à s’en soucier ?
Je vous le dis franchement : pas une voix pour ces inquisiteurs de pacotille.

Bien sûr que le climat se réchauffe — il n’est jamais venu à l’idée de Pascal Praud, d’Elisabeth Levy ou de quiconque, hormis Trump, de le nier. Mais s’il n’est plus possible d’argumenter sur la part de l’homme dans ce réchauffement ; s’il n’est plus possible d’expliquer que la Terre est depuis toujours passée par des phases de réchauffement et de glaciation ; s’il est désormais interdit de se moquer des Allemands, qui pour avoir renoncé aux centrales atomiques ont remis en marche les centrales classiques et polluent deux fois davantage tout en détruisant l’environnement à grande échelle ; si certains mots (« hystérique » en l’occurrence) sont à présent proscrits parce qu’il ne faut pas faire de peine à ces femmes que régentent leurs hormones, leur désir de médias et leur envie de pénal — alors oui, le fascisme vert est une réalité de terrain.

La liberté de parole est manifestement climaticide, comme le rappelle Laurent Alexandre avec un humour légèrement angoissé — parce que ces gens vont être élus à Bruxelles. Elus par les bobos gogos qui les financent et les plébiscitent.

Je ne comptais pas parler de Claire Nouvian : j’avais l’intention de faire un compte-rendu honnête du livre de Fred Vargas que je venais de lire, l’Humanité en péril,

et qui est d’un côté bien écrit, de l’autre plein de renseignements utiles sur ce qui doit trôner sur vos prochains sushis. La question alimentaire est au cœur de l’ouvrage — et sachez-le, si nous devons, comme le conseille Vargas, éliminer tous les produits de consommation courante dont la production fait dangereusement baisser les réserves en eau, nous cesserons de rire. Rien de bien neuf, Orsenna nous avait déjà fait comprendre en 2008 dans l’Avenir de l’eau que l’une des prochaines guerres mondiales sera une guerre de la soif.

J’avais aussi l’intention de vous parler du dernier numéro de la Revue des Deux mondes,

qui analyse dans le détail la main-mise, sous couvert de « décolonialisme » et autres fariboles « genrées », des islamistes sur l’Université française. Là, il y a des combats immédiats, que racontent Isabelle Barbéris sur la « propagande » idéologique ou François Dosse sur le « structuralo-marxisme » au sein de l’université. Une reprise intelligente du livre de Roger Scruton, l’Erreur et l’orgueil,

qui analyse en détail les diverses idéologies auxquelles les Français se sont ralliés depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Mais j’en avais fait autant, quoique de façon moins systématique, dans Voltaire ou le jihad 

On y apprend aussi — dans un article hilarant de Joseph Magne — que prononcer le nom de Philippe Muray (ou de Christophe Guilluy, ou d’Alain Finkielkraut ou de — les listes de proscription s’allongent chaque jour) est passible désormais d’ostracisme universitaire. Après tout, on hésite à la Sorbonne à faire de la marquise de Merteuil une grande féministe, puisqu’elle a bien peu d’empathie pour les deux gourdes victimes de Valmont et de leur propre bêtise.

Je ne suis pas sanguinaire — pas plus que Robespierre, dont le cœur saignait à chaque exécution. Mais quand j’entends les écolos geindre en élevant leurs mains vers Claire Nouvian, il me revient en mémoire ce vœu inaccompli de Caligula : qu’ils aient tous une seule tête pour qu’on puisse la couper d’un coup. Après tout, les Florentins, après une courte folie, se sont remis à raisonner et ont fait comprendre à Savonarole ce qu’ils pensaient de ses excès. La Revue des Deux mondes a raconté l’histoire en détail il y a deux ans.

En vérité je vous le dis, sans vouloir divulgâcher la fin, ça a fait mal au moine fou :
ainsi finissent les extrémistes.

Jean-Paul Brighelli.

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