Flics agressés, Libé se range du côté des casseurs !

Publié par le 24 Sep, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Flics agressés, Libé se range du côté des casseurs !

Le procès des incendiaires de la voiture de police du quai de Valmy qui nous avaient tous horrifiés, se tient en ce moment.

Le parquet a requis jusqu’à 8 ans de prison contre une « horde de casseurs » !

On avait attiré mon attention sur un article de Libération qui prenait la défense des agresseurs qui, en gros, évoquait presque la légitime défense pour ces casseurs victimes du passage en force du gouvernement de Manuel Valls avec la loi El Khomri.

En préparant un article sur le sujet, j’ai fait une recherche sur Google avec les mots clefs suivants : « procès quai de Valmy ».

Le résultat m’a sidéré !

Sur les 9 résultats présentés par le moteur de recherche, 9, c’est à dire 100 % d’entre eux pointaient vers des médias de gauche (cliquez sur l’imagette ci-contre), avec Libération (5 fois), Le Monde (2 fois), l’Obs et l’Humanité !

Preuve que la gauche est toujours prompte à se mobiliser dans ce genre d’affaire où l’occasion est trop belle de dénoncer les violences policières au lieu de condamner les actes criminels des casseurs !

Pour en revenir à Libération, voici quelques extraits significatifs de cet article « scélérat » qui est en fait une tribune signée de Geoffroy de Lagasnerie, sociologue et philosophe :

Crédit photo : Boris Allin – Hans Lucas pour Libération

Le lancement de la tribune donne tout de suite le positionnement adopté :

Les manifestants qui se sont attaqués à une voiture de police, en marge d’un rassemblement de policiers, place de la République en 2016, sont l’illustration de la violence d’une séquence politique et d’un mode de gouvernement.

Le responsable de l’agression qui rappelons-le aurait pu entrainer la mort de deux policiers est clairement désigné : « le gouvernement et la violence de sa politique » !

Dans le récit des faits, des circonstances atténuantes sont d’emblée avancées par l’auteur :

Et là, quai de Valmy, ils croisèrent une voiture de police. Dans l’excitation et la colère, certains individus agressèrent les policiers et attaquèrent la voiture, qui brûle.

Ben oui, on les avait excités et ils étaient en colère !

Ensuite, nous avons un grand moment de sociologie gauchiste pur sucre :

Car l’affaire du quai de Valmy ne se serait pas produite si un ensemble de logiques ne s’était mis en place, dont il faut comprendre les ressorts et les responsabilités, qui ont contribué à façonner les expériences des sujets contestataires.

Elle appelle plus le regard compréhensif de la sociologie politique que l’action répressive de la justice pénale.

La culture de l’excuse est bien là, omniprésente avec l’opposition des deux vocables : compréhensif et répressif !

Et l’auteur de décrire ce climat « pré-insurrectionnel » qui prévalait juste avant l’agression :

Il faut se souvenir de la tension qui régnait lors du mouvement contre la loi travail : la brutalité d’un gouvernement prétendument de gauche qui entendait imposer une loi de régression sociale en utilisant l’article 49-3 à l’Assemblée et en décourageant la contestation par la force : contrôles d’identité, gazages, matraquages.

Le gouvernement et particulièrement Manuel Valls sont de nouveau désignés comme les seuls responsables :

L’affaire du quai de Valmy est un produit de ce contexte : elle est le résultat de l’intransigeance du gouvernement de l’époque, notamment Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, dont les méthodes se rapprochaient plus de la technocratie autoritaire que de la pratique démocratique.

Le sociologue n’hésite pas à se placer du côté des manifestants (il utilise le vocable nous) et va jusqu’à accuser le gouvernement de pratiques anti-démocratiques :

Et il faut se souvenir enfin du sentiment d’indignation qui nous traversait alors, avec un Etat dont le comportement se situait de plus en plus aux limites de la démocratie.

Peut-on rappeler à ce sociologue que l’utilisation du 49-3 est légale puisque prévue par la Constitution ? Par ailleurs, l’Assemblée nationale a la possibilité de voter une motion de censure qui annule la loi et renverse le gouvernement ! Mais les opposants à la loi et autres frondeurs n’eurent pas le courage d’aller jusque là !

Je vous laisse méditer avec l’édifiante conclusion que nous propose Geoffroy de Lagasnerie :

Quand nous regardons les images de l’agression quai de Valmy, plutôt que d’orienter notre regard vers les quelques individus agissants, nous devons voir la violence d’une séquence politique, d’un mode de gouvernement, liée à la violence du vallsisme, mais aussi à celle de la privation démocratique et des pratiques policières. Quai de Valmy exprime les affects inscrits dans la politique contemporaine : ne pas avoir envie de subir ça, d’être gouverné comme ça, et ne pas pouvoir agir. Etre pris malgré soi dans une situation contre laquelle on ne sait pas quoi faire. Ces expériences de la dépossession et de l’impuissance, qui peut dire qu’il ne les a pas ressenties ? Réagir de manière politiquement juste à ce qui s’est passé le 18 mai devrait consister à affronter ces questions et à en tirer les leçons, pas à s’indigner, ou à distribuer quelques années de prison à des militants qui n’ont au fond fait qu’exprimer par leurs actes une inquiétude et une colère collective.

On nous conseille de détourner les yeux de cet incendie volontaire, de l’agression, à coups de barre de fer, d’un policier pour ne voir que « la violence d’une séquence politique » !

Avec la dernière phrase de sa tribune, ce gauchiste « sociologue » nous conseille donc, quand nous sommes « inquiets et en colère » de brûler vif deux policiers …

Je suis atterré ! Comment Libération peut-il tolérer une telle tribune dans ses colonnes alors qu’il n’hésite pas à censurer les commentaires de ses articles qui ne vont pas dans son sens ?

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