Football et politique

Publié par le 17 Déc, 2022 dans Blog | 2 commentaires

Football et politique

J’aimerais partager ici un excellent édito de Tugdual Denis, le directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles.

Consacré aux relations entre le sport et la politique, j’y ai relevé un passage particulièrement intéressant :

« L’Europe séculaire ne cesse de se flageller pour son passé colonial, tandis que dans le même temps les démocraties progressistes persistent à penser qu’elles détiennent la vérité pour l’ensemble de la planète. »

Cette contradiction du progressisme que pointe Tugdual Denis m’a toujours frappé.

Mais les progressistes sont tellement convaincus qu’ils sont le Camp du Bien, qu’ils ont perdu tout réalisme et toute mesure dans leurs jugements de valeurs.

Des valeurs qu’ils clament en permanence mais qu’ils bafouent constamment telle cette liberté d’expression qu’ils n’accordent pas à ceux qui s’opposent à leur idéologie sectaire !

Une polémique est née, au début de la coupe du monde de football, après la proposition de l’UEFA de faire porter aux joueurs un brassard aux couleurs arc-en-ciel du drapeau LGBTQI+.

La FIFA l’a d’abord interdit puis, devant le tollé, l’a autorisé. Au final, peu de joueurs l’ont porté.

Selon moi, il n’y a aucune contradiction à défendre le droit des homosexuels et en même temps à refuser de porter le signe de ralliement de la communauté LGBT dont les excès (théorie du genre, droit des Transgenres) peuvent être légitimement désapprouvés.

Voici l’édito de Tugdual Denis :

Vive la coupe du monde (quoi qu’en dise le politiquement correct)

Il fallait vraiment être un contemporain pour ne pas croire à la coupe du Monde. Un contemporain ? Oui, un citoyen moderne, qui moralise à mauvais compte, donne des leçons, s’indigne depuis sa métropole occidentale, son canapé suédois, et hurle uniquement quand il se sait protégé par la meute du consensus.

Ainsi donc le football allait s’échouer sur les rives du golfe persique. Et c’était là, une fois de plus, un pêché d’orgueil des progressistes et autres prêcheurs de bons sentiments.

Ceux qui se battent pour la défense des minorités sexuelles en Europe ont découvert que leur militantisme n’avait en fait ici rien d’un combat. Quelle gloire y a t-il à porter un brassard arc-en-ciel sur un terrain de football anglais ou français ? Évidemment aucune, puisque fort heureusement pour nous nous vivons dans des démocraties qui protègent leurs ressortissants quels que soient leurs choix de vie. En revanche, faire semblant de découvrir que d’autres pays n’ont pas la même politique sociétale que nous relève de la pure hypocrisie.

Quand la ministre des Sports porte, dans un stade qatari, un pull avec deux discrètes coudières arc-en-ciel, c’est comme si elle arrivait sur un champ de bataille avec une épée en mousse. Elle ne fait peur à personne et ne changera rien au régime politique du pays qui accueille la coupe du monde.

Le président breton de la fédération française de football, Noël Le Graët, a eu, à ce sujet-là, un commentaire absolument cynique mais totalement lucide. Moqueur, il a d’abord fait mine de ne pas avoir remarqué le dit pull. Frontale, il a ensuite mis en garde la fausse combattante: les ministres des Sports se succèdent plus rapidement que les présidents de fédération française de football.

Voilà la réalité: les politiques sont des nains et le football un géant. Les politiques, avec leurs rodomontades sans lendemain, leur influence déclinante et leur légitimité électorale diminuée, ne font plus peur à personne. Le football, avec son succès populaire, et son argent délirant, pèse infiniment plus.

Le Qatar ne changera pas. Contrairement à la France, les mots souveraineté et nation y ont encore un sens. Avec un système politique articulé autour des préceptes d’un islam rigoriste, il déploie son propre système de valeurs et n’a que faire des injonctions occidentales. Injonction totalement contradictoires : l’Europe séculaire ne cesse de se flageller pour son passé colonial, tandis que dans le même temps les démocraties progressistes persistent à penser qu’elles détiennent la vérité pour l’ensemble de la planète.

Une fois notre impuissance actée, et l’inamovibilité du modèle qatari entendue (ses liens avec les Frères musulmans, ses penchants corrupteurs, son ambiguïté diplomatique, son sens bien à lui de la liberté d’expression, entre autres), il demeure le football.

Il demeure l’intensité de matches spectaculaires, la beauté du jeu et du geste, l’imprévisibilité du sport, la ferveur populaire, et le plaisir d’une équipe de France victorieuse.

Tugdual Denis
Directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles.

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2 Réponses à “Football et politique”

  1. et où sont les féministes ? parce que en terre d’islam, il me semble que les femmes n’ont guère de droits, et il n’y a qu’à regarder en Iran pour s’en souvenir. Et que dire du silence des anti racistes, quand on connait le mépris des arabes pour ceux qu’ils appellent les « kahlouchs » ? Cette pantalonnade ridicule du brassard est une nouvelle preuve de l’emprise grandissante des wokes et activistes LGBT.

  2. La pseudo ministre est du genre : courage… fuyons !

    Le baissage de froc en europe, chez les elites est une regle d’or, forts avec les faibles, faibles avec les forts.

    La chochotte ministre a demontré un immense courage, digne de la goche et des pseudo progressistes, prete a faire l’inverse si la situation degenere.

    Le quatar n’a rien a craindre de ces rigolos elites, qui entre autres se foutent de tout le monde et surtout du peuple en europe.

    La demonstration chochotte lui convient, comme our les pseudo feministes qui ne voient pas de problemes sur les droits des femmes avec ce pays.

    Tout est dans l’hypocrisie, bienvenus chez les menteurs et les dingos.

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