« Il faut bien que jeunesse se passe ! »

Publié par le 18 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

« Il faut bien que jeunesse se passe ! »

Oui, il faut comprendre la jeunesse …

Mais quand on observe le spectacle que donne actuellement le blocage de certaines universités, on est révulsé et on doute …

Tentons de nous rassurer en considérant que les groupuscules plus ou moins manipulés par l’extrême gauche que nous voyons à l’oeuvre ne sont pas représentatifs de notre belle jeunesse.

J’aimerais rapprocher deux interventions que j’ai trouvées sur le Net et que je trouve aussi pertinentes et bien tournées, l’une que l’autre :

  • Un édito de Laurence de Charette paru récemment dans le Figaro,
  • Un billet de Raphaël Enthoven au micro d’Europe1.

1 – Révolution en chocolat

Ne devient pas révolutionnaire qui veut, en mai 2018, à Tolbiac, à la Sorbonne, ou ailleurs. Pour appartenir à la nouvelle « commune libre » de l’ université, il faut être doué d’un sens de l’humour peu commun : « l’autoconférence  » façon FLNC de trois étudiants masqués et d’un chien proclamant la fin de « la production de savoir institutionnel » affiche indubitablement un haut niveau d’exigence dans ce domaine.

Si, comme le montrent les tracts en circulation, l’insurrection pseudo-universitaire n’impose aujourd’hui à personne de se conformer à l’orthographe élémentaire, elle requiert en revanche une maîtrise pointue de l’écriture dite « inclusive », une bonne pratique des « ateliers Mai 68 » ainsi que le maniement d’un « mur d’expression » et une saine habitude de l’autogestion …

La commune néo-soixante-huitarde demande aussi et surtout une petite révolution intérieure : aux jeunes ingénus qui auraient rejoint l’université dans l’idée d’obtenir un diplôme pour préparer leur avenir, elle propose de Cesser d’étudier puis de saccager locaux et matériels de la faculté, fussent- ils flambant neufs …

On comprend aisément, somme toute, que cet étrange mouvement ne suscite pas l’adhésion des vrais étudiants et qu’il ait été amené à puiser à l’extérieur des universités, au sein du marigot de la « convergence des luttes », les soutiens qu’il ne trouve pas à l’intérieur. Car il n ‘est pas nécessaire en revanche d’être jeune – ni même d’être étudiant – pour tenter d’agiter les amphithéâtres, qui n’avaient sans  doute jamais compté autant d’amis de Jean-Luc Mélenchon sur leurs bancs.

Même oecuménisme des combats : salaires des cheminots, sort des Kurdes, lutte contre le capitalisme et « sélection » … Tout est bon à prendre pour ces bloqueurs qui ne parviennent à mettre en lumière qu’un seul fait : le naufrage de l’université face à la massification de l’enseignement.

Plutôt qu ‘un « diplôme en chocolat » – selon l’expression d’Emmanuel Macron – pour tous, la grande majorité des étudiants, elle, souhaite une université forte et sélective. ll est plus que jamais urgent de la construire.

Laurence de Charrette pour le Figaro.

2 – De la révolte à l’embourgeoisement … en 5 secondes !

 

En conclusion …

En conclusion, je reprendrai une phrase re Raphaël Enthoven :

Qu’un individu mette un demi-siècle pour devenir un crouton, c’est excusable ! Dans le cas des étudiants grévistes, il n’y a aucun délai entre la révolte et l’embourgeoisement !

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