« Il faut que tout change pour que rien ne change »

Publié par le 12 Jan, 2024 dans Blog | 2 commentaires

« Il faut que tout change pour que rien ne change »

Cette réplique célèbre du Guépard de Visconti s’applique parfaitement au dernier remaniement du gouvernement !

On peut dire que la montagne a accouché d’une souris !

Dans ce remaniement, je ne vois qu’un seul point réellement innovant, c’est la nomination de Gabriel Attal qui semble rompre avec la triste cohorte des précédents premiers ministres tous inconnus du grand public :

Edouard Philippe, Jean Castex et Élisabeth Borne.

Mais pour le reste, tous les poids lourds du gouvernement, titulaires de postes régaliens, restent en place : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Eric Dupond-Moretti.

Rien dans ce remaniement qui puisse laisser penser à un changement de cap du pouvoir ! Mais, mis à part l’européisme et l’immigrationnisme de Macron, quelqu’un a t-il jamais identifié un réel cap dans le macronisme ?

Selon moi, le seul fait de maintenir Eric Dupond-Moretti à son poste, ruine toutes les illusions d’un changement de politique pénale  contre l’insécurité et l’invasion migratoire !

Les médias s’enthousiament de la nomination de Rachida Dati qui enfonceraient, selon eux, le dernier clou dans le cercueil des Républicains. J’apprécie beaucoup Rachida Dati, elle est une personnalité marquante à droite mais elle ne représente pas un réel courant important chez LR.

Le traitre à son parti et à ses électeurs Renaud Muselier a cru faire un bon mot en déclarant :

il y aura bientôt plus de cadres LR au gouvernement qu’au sein de la direction des Républicains !

C’est oublier qu’aucun des « chapeaux à plumes » des LR tels que Eric Ciotti, Laurent Wauquier, Olivier marleix, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy n’a rejoint la macronie.

Ce matin, sur Europe 1, Vincent Trémolet de Villers, a parfaitement analysé le « non-remaniement » auquel on vient d’assister.

En voici quelques extraits, avant de vous livrer la vidéo de son édito :

Ce que j’ai vu hier soir, ça n’est pas une régénération mais une génération politique, et toujours la même. Alors, certes, Rachida Dati apporte un vernis de nouveauté mais qui risque de craqueler en moins d’une semaine et qui laissera apparaître la banalité des jours d’un pouvoir qui se répète depuis sept ans !

Ces nominations de retour, ces combinaisons circulaires, ces chaises musicales sans la joie de la musique, ça donne à ce gouvernement une note politicienne en total décalage avec la gravité des temps.

C’est une agitation brownienne qui tourne à vide puisque tout ça ne réduit en rien les deux faiblesses constitutives de ce quinquennat : un président qui ne peut pas se représenter et une absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Le reste, comme dit la chanson : c’est juste une illusion, à peine une sensation !

Et il conclut ainsi :

Il reste beaucoup de gens qui ne goûtent pas les changements de camp d’autant que Rachida Dati avait souvent montré une extrême férocité rhétorique dans sa critique du marcronisme. Beaucoup de gens de droite sont sûrement déçus de son choix et au delà de Rachida Dati, le renversement des règles, ces gens de gauche qui cherchent à séduire la droite, ces gens de droite qui rejoignent la gauche, ces pratiques assumées du débauchage et du retournement de veste, ces manoeuvres autour de la mairie de Paris, tout cela brouille déjà la ligne claire que Gabriel Attal voulait installer. Il reste des Français qui sont attachés à des notions qui sont un peu bizarres comme les convictions, la constance, la clarté ou la fidélité.

Finalement, on a pu croire, et c’est mon cas, que la nomination du jeune premier ministre était un véritable choix politique et on est obligé de reconnaitre, ce matin, que la composition du gouvernement par la main d’Emmanuel Macron, n’est qu’un moment politicien. Il atténue l’effet réel de l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon et il prend le risque de transformer un beau coup d’éclat en simple coup de Com’.

Voici la vidéo complète de l’édito de Vincent Trémolite de Villers :

A lire en complément cet excellent article de Marc Baudrier sur Boulevard Voltaire :

Nouveau gouvernement : quand la machine folle du macronisme s’emballe

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2 Réponses à “« Il faut que tout change pour que rien ne change »”

  1. J’ai noté que de nouveau sondage, comme par hasard a l’arrivée de attal, montre que l’immigration est relegué derriere le pouvoir d’achat,la santé, ( c’est nouveau ça ), l’insecurité…

    Ainsi, la feuille de route pour ce nouveau gouvernement est tracé : on ne touche pas a l’immigration…Quand a l’insecurité, il recule d’une place, curieux…

    Il y a encore quelques jours a peine,l’immigration etait en 2 eme place…

    Le trafic par les sondages, qui sortent de leur chapeau le lapin blanc ou noir, selon les opportunités… methode x fois utilisé,
    pour faire douter les francais, est encore utilisé.

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