Il parait que le clivage droite-gauche n’existe plus !

Publié par le 22 Août, 2021 dans Blog | 2 commentaires

Il parait que le clivage droite-gauche n’existe plus !

Baratin, foutaises et billevesées !

Le clivage droite-gauche, dont on peut sans doute dater l’origine après la révolution de 1789, reste bien présent dans les positions des partis politiques français.

Le « En même temps » d’Emmanuel Macron n’aura été qu’un bref écran de fumée qui se dissipe après les échecs patents de la Macronie et les reniements de son gourou.

Un exemple de la persistance du clivage droite-gauche est celui des positions concernant l’immigration. On peut placer sans difficulté tous les partis politiques sur un axe en partant à droite du Rassemblement national jusqu’à l’extrême gauche de Mélenchon, sur leurs seules positions sur l’immigration.

Les réactions à l’allocution d’Emmanuel Macron dédiée à la crise afghane, rapportées par cet article du Club de Valeurs actuelles, sont l’illustration parfaite de la réalité de ce clivage :

Macron et la vague migratoire afghane : quand la fausse
démonstration de force tourne au fiasco politique

La sortie d’Emmanuel Macron sur la lutte contre les flux migratoires venant d’Afghanistan a provoqué un tollé général de la classe politique. Dans l’opposition, certains appellent à faire preuve d’humanité, tandis que d’autres critiquent des propos présidentiels en contradiction totale avec les mesures prises lors du quinquennat. Retour sur le dernier raté de la macronie.

L’appareil tente de prendre de la vitesse. A l’intérieur du cockpit de l’avion de l’US Air Force, on imagine sans mal la réaction des pilotes au drame qui se déroule sous leurs yeux. Des milliers d’Afghans, des dizaines de milliers même, selon des témoins sur place, sont prêts à risquer ce qu’il reste de leur vie pour s’échapper de Kaboul, capitale d’un pays retombé sous le joug des talibans moins de trois mois après le premier retrait massif des troupes américaines. Certains semblent convaincus de pouvoir empêcher l’engin de s’enfuir définitivement de la zone de guerre naissante. D’autres s’accrochent tant bien que mal aux parois extérieures de l’appareil. Ils retomberont tous.

Depuis la prise de Kaboul dimanche dernier, les vidéos et images capturant la triste réalité du terrain deviennent virales. Sur les réseaux sociaux, les représentants politiques du monde entier y vont de leur message de soutien. En France, la classe dirigeante a été unanime dans la peine. « La première victime de la talibanisation de l’Afghanistan sera le peuple afghan et notamment les femmes afghanes, à nouveau condamnées à vivre dans une ère de terreur obscurantiste », s’est émue la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. A gauche, nombreux sont ceux qui, à l’image de la députée insoumise Clémentine Autain, ont exhorté le gouvernement à « assumer son devoir d’humanité ».

L’allocution de la discorde

Un « devoir » qui, selon l’opposition, a été brutalement bafoué par Emmanuel Macron. Lundi soir, son allocution surprise a ravivé les flammes d’une partie de la gauche, qui demeurait bien discrète depuis le début de l’épidémie. « Notre combat était juste », s’est tout d’abord justifié le chef de l’Etat, en reprenant au passage les éléments de langage de son homologue américain Joe Biden. Et puis, la faute est arrivée : « Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants ». En osant aborder la question de la régulation des frontières, le Président en retraite estivale s’est attiré les foudres des habituels défenseurs de la cause des migrants à gauche et à l’extrême gauche.

« Macron fait honte à la France », lâche le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle. L’ancien député LREM Aurélien Taché, devenu renégat au sein de la majorité, qualifie les propos de Macron « d’indignes et choquants ». « Voilà ce qu’est devenue la déclaration des droits de l’Homme », déplore encore Sandrine Rousseau, candidate à la primaire des Verts à la rentrée, qui prône un « accueil inconditionnel pour les personnes fuyant leurs pays ». Position partagée par l’association SOS Racisme qui a appelé, à la suite de l’intervention du chef de l’Etat, à un « à un grand élan d’accueil ». « Il en va de notre humanité et de la cohérence dans notre combat contre l’obscurantisme », précisait son communiqué de presse.

Symbole d’une prise de parole controversée, Emmanuel Macron a dû justifier lui-même ses propos… quelques heures à peine après la diffusion de son allocution. « La France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés », annonce-t-il sur ses réseaux sociaux, en pointant du doigt ceux qui « veulent détourner » ses propos. Une mise au point qui n’aura eu pour effet que d’amplifier encore un peu plus la polémique. Dans cet assaut, les opposants au Président ont vu débarquer à leurs côtés un allié extérieur inattendu : Edward Snowden, le lanceur d’alerte à l’origine des révélations sur les programmes de surveillance de masse des agences du renseignement américains en 2013.

Inculpé par la justice américaine mais réfugié en Russie, Snowden a vivement critiqué la position adoptée par Emmanuel Macron lundi soir. « Alors que les talibans font des représailles porte-à-porte, Macron couvre son flanc pour une élection, pas pour sauver des vies », déplore-t-il sur son compte Twitter, fort de plus de 4,8 millions d’abonnés. « Emmanuel Le Pen », ajoute-t-il simplement dans un autre message incendiaire. Dans la nuit de lundi à mardi, la phrase est reprise des dizaines de milliers de fois sur Internet.

Au Rassemblement national, la comparaison n’a pas rencontré le succès attendu. Contacté par Valeurs actuelles, le porte-parole Julien Odoul critique la « posture de salon du XVIe arrondissement, toujours facile et moralisatrice » de la gauche française. « Encore une fois, ce n’est qu’une indignation partielle. On ne les entend pas beaucoup s’indigner de l’avancement de l’islamisme en France », fustige-t-il. Hors de question en revanche de souscrire aux paroles du chef de l’Etat. Selon le conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, l’allocution de cette semaine était dans la continuité du “en-même temps” : « Il est normal de penser à la protection de son peuple et de s’inquiéter du risque d’invasion migratoire, mais il fait exactement l’inverse depuis son élection ».

Sur la seule année 2020, plus de 9 000 Afghans ont pu bénéficier du droit d’asile français. Les Afghans restent d’ailleurs de très loin les premiers demandeurs d’asile en France, avec en moyenne plus de 10 000 dossiers envoyés chaque année à l’Office de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Avec un taux de protection des réfugiés estimé à plus de 80 %, la France demeure le pays le plus accueillant de l’Union européenne, bien devant les voisins allemands qui, depuis 2019, ont considérablement durci leur politique migratoire.

Une politique qui inquiète également Gilbert Collard. Le député européen RN se montre très critique envers la classe politique qui, selon lui, entretient « par pur moralisme l’incapacité de dire non au droit d’asile automatique ». L’élu voit dans la prochaine vague migratoire massive un potentiel essor nouveau du terrorisme islamiste. Et déplore une nouvelle fois la position contradictoire d’Emmanuel Macron. « C’est le Arletty de la politique : Macron n’est pas un homme de conviction, mais bien un politique atmosphérique. Il sent que l’opinion publique est fatiguée par l’invasion migratoire alors il adapte son discours », dénonce l’avocat. Seule la question de l’aide aux ressortissants semble apaiser les vives tensions.

« Comme les harkis en Algérie, ils seront les premières victimes », déplore Julien Odoul, en exhortant le gouvernement à sauver « ceux qui ont servi la France » au plus vite. Au sein de la macronie, on préfère d’ailleurs se focaliser sur ce dernier point, conscient que la question migratoire divise fortement au sein même du parti présidentiel. La députée européenne Nathalie Loiseau s’est félicitée de la récente arrivée sur le territoire de 625 employés locaux de l’ambassade française. Tout en partageant les clichés du premier avion des forces spéciales, venu extrader les ressortissants prisonniers de Kaboul. « Si pour une fois, on pouvait éviter les polémiques », conclut-elle, espérant clore un nouveau chapitre raté.

Sébastien Lignier pour le Club de Valeurs actuelles.

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2 Réponses à “Il parait que le clivage droite-gauche n’existe plus !”

  1. quand une armée de 300000 hommes ne se bat pas et s’enfuit devant une de 80000 , c’est que le régime est pourri et ne demandait qu’à tomber. Quand je vois des jeunes hommes jouer les pleureuses en demandant de l’aide, je me demande pourquoi ils n’ont pas pris les armes pour défendre leurs idéaux. Le régime taliban est pour nous détestable, mais il faut qu’il ait eu un fort soutien populaire sans lequel il n’aurait pas pu se hisser au pouvoir.

    Maintenant, je ne suis pas assez calé pour savoir si ce pouvoir est essentiellement pachtoune en faisant fi des minorités tadjiks ou ouzbeks, ce qui laisse une petite lueur d’espoir. Je ne parle pas de la minorité Hazara qui est chiite et qui , à mon avis, va morfler.

    Une chose est certaine, la démocratie à l’occidentale est une vue de l’esprit dans un pays qui a toujours des structures tribales, celles-ci passent avant l’intérêt de la nation, nation qui n’existe pas.

  2. Tout est fait pour creer la situation politique suivante : retrouver MLP devant macron dans les presidentielles…

    Tous les moyens et toutes les methodes sont bonnes pour y parvenir, avec l’aide des merdias.

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