La faillite du modèle social français

Publié par le 27 Avr, 2020 dans Blog | 0 commentaire

La faillite du modèle social français

Je sais qu’après un précédent article intitulé, le Grand Déclassement, enfoncer à nouveau la France en pointant ses mauvaises performances sanitaires, peut apparaitre comme démoralisant voire anxiogène.

Sauf si on pense que cette terrible crise peut et DOIT être l’occasion de remettre en cause tout notre système social que je me refuse à qualifier, comme la gauche le fait, de « modèle social  français ».

La France représente 1 % de la population mondiale et
redistribue 15 % des prestations sociales de la planète !

Mais pour quel résultat ?

Je suis le premier à reconnaitre qu’en cas de crise économique majeure ( cf la crise financière 2008) le système social français est un formidable amortisseur qui atténue les effets de la crise pour les plus pauvres. Mais, à l’inverse, la France sort toujours des crises moins vite que ses partenaires européens, globalement plus affaiblie et toujours plus endettée.

Mais sur le plan de la santé, lors de cette crise épidémiologique, nous n’avons bénéficié d’aucun matelas amortisseur. Nous avons pris la crise de plein fouet et nos résultats en matière de mortalité sont terrifiants.

J’enrage souvent devant mon téléviseur quand j’entends Jérôme Salomon annoncer que les Etats-Unis sont le pays le plus touché par le coronavirus, alors que comme le montre le graphique suivant, rapporté au nombre d’habitants, les USA n’arrivent qu’en 10 ème position et qu’ils déplorent au moins deux fois moins de morts que la France !

Comment expliquer qu’avec le meilleur système de santé du monde, la France arrive en quatrième position des pays comptant le plus de décès ?

Avec sa population qui ne pèse que 1 % dans le monde,
la France compte 10 % des morts dus au coronavirus !

Il faut tout remettre à plat.

On a réduit sans cesse le nombre de lits dans les hôpitaux publics mais a t-on bien réduit où il le fallait ? Rien n’est moins sûr ! La France compterait, dans les hôpitaux publics, 34 % d’administratifs (personnels non soignants) alors qu’en Allemagne, on n’en compte que 17 %, avec un nombre de morts 4,7 fois inférieur à la France !

On sait que dans nombre d’hôpitaux, les maires qui en ont la charge, utilisent ces établissements comme pure réserve d’emplois …

L’OCDE a évalué à 20 % les dépenses de santé inutiles en France (voir ici) !

Il faudrait faire pratiquer un audit du système français en comparaison avec le système allemand. Un audit par une autorité indépendante, si possible non française !

La politique et l’idéologie expliquent aussi la surmortalité

Dans un article paru dans Boulevard Voltaire, Thomas Bertin écrit :

La Hongrie d’Orbán, cette affreuse Hongrie qui réinventait les frontières lors de la crise migratoire, un peu moins de 10 millions d’habitants, n’a à déplorer que 250 décès, soit 26 par million d’habitants.

La très identitaire Pologne, pratiquement 38 millions d’habitants, compte moins de 500 morts, soit 13 morts par million d’habitants.

L’Autriche, 8,9 millions d’habitants, ne déplore que 530 décès, soit 59 par million d’habitants.

Mais, voilà, dans ces pays, on ne s’est pas interdit – par pure idéologie – de fermer les frontières !

Emmanuel Macron aura à répondre personnellement des probables milliers de morts que son idéologie européiste aveugle aura entrainés.

Que va t-il se passer après la crise ?

On parle déjà de remaniement et de changement du premier ministre. Selon le principe bien connu du « en même temps », après Edouard Philippe – réputé de droite (la molle) – c’est forcément dans les rangs de la gauche que sera recherché le nouveau premier ministre.

On parle de Bernard Cazeneuve et même de Manuel Valls … On aurait même ressorti NKM de la naphtaline !

Mais dans ce contexte de faillite du système de santé français – dont il faut évidemment exclure tout le personnel soignant – quel premier ministre aura le courage de mettre à plat tout le système et de ne pas se laisser aller à seulement augmenter les dépenses ?

La gauche trace déjà la voie de sortie de crise :

Changer de premier ministre ne changera rien. C’est toute la Macronie qui doit partir, derrière et avec son gourou !

Au minimum une dissolution, maisplutôt de nouvelles présidentielles à la rentrée …

Mais je rêve … On va continuer avec Macron et la barre plus à gauche …

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *