La justice est tombée bien bas en France !
Que ce soit par ce scandaleux « mur des cons » ou par les violations permanentes du secret de l’instruction, les Français ont toutes les raisons de douter de l’indépendance de leur justice.
Quand la presse de gauche – le Monde et Mediapart en tête – reçoivent systématiquement les comptes rendus d’audition bien avant les avocats des prévenus, on ne peut que penser que la justice a perdu beaucoup de son honneur.
Qui croira que seuls les hommes politiques de droite commettraient des infractions face à leurs collègues de gauche qui seraient tous – mis à part Cahuzac – exemplaires ?
Yves de Kerdrel dénonce cette semaine dans Valeurs actuelles l’incroyable acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy :
Il y en a assez de cette France des petits juges qui veulent « se payer » un président comme d’autres s’offrent un trophée. Sans se soucier de l’image de notre pays.
Je sais que les mots qui vont suivre vont me valoir bien des ennuis. Mais trop, c’est trop. Il ne s’agit pas ici de prendre la défense de Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’État a montré qu’il savait le faire mieux que quiconque. Et cela d’autant plus que le dossier des trois juges qui l’ont mis en examen est vide de preuves et plein de faux documents publiés par des petits procureurs qui confondent leur carte de presse avec celle de militants. Il ne s’agit pas non plus de s’étonner de ce curieux acharnement judiciaire qui a transformé un ancien président de la République en bête traquée. Pas moins de neuf « pseudo-affaires » ont fait la une d’une certaine presse, dont certaines assez baroques comme « Air Cocaïne ». Et une quinzaine de juges différents ont été mobilisés, depuis six ans, par le parquet, pour faire de Nicolas Sarkozy un hors-la-loi. À croire que sa seule existence, le fait qu’une grande partie du peuple de droite reste orpheline de son autorité et son prestige à l’international pourraient constituer une menace pour la République. Si je suis en colère contre cette France des petits juges politiques, c’est sans doute parce que j’étais invité par les autorités allemandes la semaine passée. Et j’ai compris, à leurs questions, à leurs observations et à leurs commentaires qu’au-delà de cette affaire – si elle existe -, c’est l’image de la France sur la planète qui a été mise à bas par trois juges pendant trois jours.
Déjà, il y a un peu plus de dix ans, quelques juges attendaient avec impatience la fin du second mandat de Jacques Chirac « pour le mettre en prison ». Le temps a passé et nous avons tous oublié la violence des mots utilisés par les petits « procureurs » de l’époque. Dès le 21 novembre 2007, soit six mois après avoir quitté l’Élysée, l’ancien maire de Paris était mis en examen. Et s’il a fini par échapper à un procès que les médias avaient préparé comme une corrida où il devait jouer le rôle du taureau prêt à recevoir une multitude de banderilles, c’est parce que sa famille a préféré fournir un certificat médical expliquant qu’il ne pouvait comparaître. Mais ce faisant, l’ancien chef de l’État a été condamné à une mort sociale, empêché de siéger au Conseil constitutionnel et désormais considéré par tous les Français comme un personnage sénile. Et ne parlons pas de l’affaire Karachi qui vaut depuis un an à Édouard Balladur une mise en examen par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République. La gauche, elle, n’a pas le droit au même traitement. Car, comme l’expliquait Marguerite Duras, elle est « forcément morale »,
Il y en a assez de ces juges qui optent pour des mesures vexatoires, comme la garde à vue ou le contrôle judiciaire, alors que celles-ci sont réservées aux délinquants susceptibles de créer un trouble à l’ordre public ou de fuir à l’étranger. Il y en a assez de cette promiscuité entre la justice et des officines journalistiques, qui prennent pour argent comptant (sans jeu de mots) les vérités successives et contradictoires d’un marchand d’armes plusieurs fois condamné. Il y en a assez de toute cette classe médiatique qui se plaît à hurler avec les loups en partant de ce principe absurde qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Il y en a assez de cette France du « mur des cons », du Syndicat de la magistrature et des petits juges militants qui veulent se payer un président plutôt que de chercher la vérité. Il y en a assez de tous ces procureurs qui n’ont comme seul destin que de vider les poubelles. Les multitudes d’interrogatoires, le nombre de policiers mobilisés, les centaines d’heures d’écoute téléphonique et les millions d’euros dépensés en filatures, en investigations et en surveillance auraient été plus utiles à empêcher un Radouane Lakdim de tuer quatre Français, dont un lieutenant-colonel de gendarmerie, qu’à traquer un ancien président.
Yves de Kerdrel pour Valeurs actuelles.
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