La liberté, grande sacrifiée du libéralisme sociétal

Publié par le 19 Août, 2021 dans Blog | 2 commentaires

La liberté, grande sacrifiée du libéralisme sociétal

La politique sanitaire d’Emmanuel Macron aura entrainé la plus grande régression des libertés publiques et privées jamais observée depuis la Révolution française.

Avoir le choix, aujourd’hui, entre la vaccination obligatoire ou la mort sociale, c’est tout ce que nous offrent le Nouveau Monde de Macron et sa République exemplaire.

J’aimerais partager avec vous cet article de Ghislain Benhessa paru dans Le Club de Valeurs actuelles.

Un texte qui fait le triste bilan des promesses du candidat Macron en terme de respect et de développement des libertés individuelles :

Le visage autoritaire du libéralisme

Quand le libéralisme sociétal remplace le vieux libéralisme politique, ce n’est plus l’État qui s’efface au profit de l’individu, c’est l’individu qui somme l’État de satisfaire tous ses désirs, affirme Ghislain Benhessa, avocat et docteur en droit.

Edito.

Souvenons-nous. Il y a plus de quatre ans, Emmanuel Macron s’est fait élire sur la promesse de « libérer les énergies de ceux qui peuvent », d’édifier la « start-up nation » et d’assurer l’émancipation des individus. On allait voir ce qu’on allait voir. Une fois les dinosaures de la politique au placard, remplacés par les jeunes pousses d’En marche !, la France arracherait sa vieille tunique étatiste et poussiéreuse pour revêtir le costume souriant du libéralisme aux saveurs progressistes. Chacun serait – enfin ! – libre d’être ce qu’il veut, en toute liquidité. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? En quelques jours à peine, l’impensable s’est produit : plus de sortie au cinéma ou au restaurant sans passe sanitaire. C’est soit la vaccination, soit la mort sociale. Voire le licenciement. Curieuse façon de parier sur la raison et le génie de l’Homme que de jeter aux orties le consentement, fondement de notre contrat social.

Manifestation contre le passe sanitaire à Toulouse, le 24 juillet 2021. © Fred Scheiber, AFP

En vérité, et c’est le plus instructif, une telle politique n’est que la déclinaison sanitaire du tournant pris par le libéralisme. À l’origine, les penseurs libéraux nés en Angleterre étaient animés par des principes hautement louables : autonomie individuelle, résistance face à l’oppression, maintien de la puissance du gouvernement dans des bornes strictes, sous l’œil scrupuleux des juges. Rien ne devait entraver l’exercice de la liberté. Mais ce libéralisme politique s’est vu dépasser par son cousin dégénéré : le libéralisme sociétal. Pour ce dernier, pas question de laisser les individus tranquilles chez eux, sagement dans leur coin, jouissant de leur vie privée et de leur droit de vote. C’est ringard et trop peu militant. Il faut à tout prix briser leurs chaînes – même celles dont ils n’avaient pas conscience -, neutraliser leurs différences, faire d’eux des monades libres de s’in venter et de se réinventer. Plus de nature, d’identité sexuelle, de coutumes familiales ou de traditions religieuses : il est temps de casser les structures pour asseoir l’avènement de l’Homme façonneur de lui-même. Pour y parvenir, un seul chemin : confier aux autorités la mission de promouvoir et de valider la multiplicité des désirs, et en même temps de réduire à néant les disparités. Résultat des courses : non pas moins d’État, comme en rêvaient les libéraux de l’ancien monde, mais plus d’État pour transformer la vie. Non pas moins mais plus d’interventionnisme, pour corriger toutes les inégalités, réelles ou supposées, quitte à imposer lois et réglementations en tout genre.

Une fois ce virage à l’esprit, il est logique devoir les lieutenants d’En marche ! et leurs alliés valider sans sourciller l’extension dupasse sanitaire. Le libéralisme d’aujourd’hui se veut autoritaire, désireux de faire le bien à la place des citoyens. Imposer à chacun de présenter un code-barres pour aller au café est la manifestation d’un autoritarisme qui devrait donner des boutons aux libéraux authentiques. Tel n’est plus le cas. Et vu la résignation de Français déjà éreintés par l’accumulation des restrictions, difficile de prévoir leurs réactions lorsqu’on nous annoncera que tout cela ne suffit pas.

Ghislain Benhessa pour Le Club de Valeurs actuelles.

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2 Réponses à “La liberté, grande sacrifiée du libéralisme sociétal”

  1. Nouvelle saillie sanitaire du nouveau monde,

    EVINCER LE CHARLATAN RAOULT DE IHU MEDITERRANNEE ET LUI FAIRE PAYER SON OPPOSITION A LA POLITIQUE DE L’AP-HP ET DONC CELLE DE MICRON 1er.

    François Crémieux en service commandé pour le pouvoir, je vous fais parvenir le communiqué de l’AP-HM au lendemain de sa nomination:

    « François CRÉMIEUX a été nommé par décret du 3 juin 2021, Directeur Général des Hôpitaux Universitaires de Marseille. Il succède à Jean-Olivier ARNAUD, en poste depuis mai 2017 qui fait valoir ses droits à la retraite après 41 années passées au service de l’hôpital public.

    François CRÉMIEUX, âgé de 51 ans, est diplômé d’économie des universités de Paris Dauphine et Lancaster (GB), diplômé en santé publique de la faculté de médecine Paris Bichat et de l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP).

    Ses domaines d’intérêt sont les politiques de santé et l’économie de la santé.

    Il occupait le poste de Directeur Général adjoint de l’AP-HP depuis septembre 2018 et précédemment le poste de directeur des Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val-de-Seine HUPNVS AP-HP (2014-2018).

    Il a été conseiller auprès de Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales et de la santé de 2012 à 2014, responsable de la stratégie nationale de santé. De 2010 à 2012, François CRÉMIEUX était directeur du pôle « établissements de santé » de l’Agence Régionale de Santé d’Île de France auprès de Claude ÉVIN. Entre 2000 et 2010, il a occupé plusieurs postes au sein de l’AP-HP.

    Sa carrière professionnelle a été principalement consacrée au management hospitalier, avec une longue expérience des pays en guerre et des politiques de santé dans les périodes de reconstruction post conflit. Il a également travaillé pour les Nations-Unies et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au début des années 2000. Il est Membre du Comité Stratégique du fond d’investissement santé de la Banque Publique d’Investissement – BPI.

    François CRÉMIEUX a été Président de l’association Paris Sarajevo Europe et de l’ONG Comité d’Aide Médicale. Il a effectué de nombreuses missions internationales pour l’OMS et les ministères des affaires étrangères et de la santé.

    Il est également membre du Comité de rédaction et du Conseil de surveillance de la revue Esprit.

    « L’AP-HM est un des premiers CHU de France comme en témoignent sa place au cœur de l’Offre de Soins en Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, ses missions d’établissement de référence au-delà de sa seule région et dans certains domaines, son excellence et son leadership de niveau national voire international. Je mettrai tout mon engagement pour mobiliser l’AP-HM autour d’une ambition collective positive de grand CHU Européen.» François CRÉMIEUX.

    CQFD

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