
Il devrait être évident, pour toute personne de bonne foi, que notre système de retraite par répartition, n’est plus viable, compte tenu de la baisse de la natalité française.
Il devrait être incontestable, pour toute personne qui suit un peu l’actualité, que la France va très, très mal financièrement et qu’il est impératif de faire des économies en réduisant principalement les dépenses de l’Etat.
Et pourtant …
Et pourtant, dans un deal scélérat et irresponsable, la Macronie, en voie de totale décomposition, renonce à la seule réforme de fond réalisée en 8 ans, la réforme des retraites, pour acheter la non-censure, des socialistes qui ne représentent qu’un huitième des députés !
C’est un triomphe inespéré pour des socialistes dont la candidate a obtenu 1,75 % des voix à la dernière présidentielle. Macron, dont 70 % de Français réclament la démission, est prêt à tout pour gagner quelques semaines de plus à l’Elysée.
Mais dans cette affaire, nous assistons au suicide politique des Républicains dont la lutte interne entre Retailleau et Wauquiez vient d’aboutir à un position politique du mouvement qui va être rejetée par la très grande majorité des électeurs de ce parti.
En effet, avant même que Lecornu ait annoncé le suspension de la réforme des retraites, Laurent Wauquiez avait déclaré que les députés LR ne censurerait pas le gouvernement.
C’est dans une chronique au vitriol que Laurent Tessier a tenue sur Europe 1, que l’incohérence voire la trahison des députés LR ont été pointées en rappelant les tête-à-queue idéologiques de certains d’entre-eux.
En voici quelques extraits suivi de la vidéo de la chronique :
Laurent, tous les députés LR vont-ils voter la censure du gouvernement demain ? Vous nous en parlez ce matin. Je me mets à la place d’un électeur des Républicains qui hier a entendu le Premier ministre Sébastien Lecornu offrir le cadeau tant convoité par le Parti Socialiste, la suspension de la réforme des retraites. Électeur qui ensuite a entendu ces mots de Laurent Wauquiez, le président des députés LR à l’Assemblée.
Hier Laurent Wauquiez déclarait :
J’appelle à ne pas censurer le gouvernement a priori, malgré la suspension de la réforme des retraites. Envisager de revenir sur la réforme des retraites, c’est irresponsable. La suspendre sans scénario alternatif, ce sera sans nous !
Pourtant, le discours était différent le 15 janvier dernier sur CNews et Europe 1:
Ce qui était inacceptable c’est quoi ? C’était de dire on arrête la réforme. Ça c’est catastrophique. C’est-à-dire que tous les pays autour de nous sont en train de dire qu’il faut aller à 67 ans.
Et que dire des six membres des LR qui ont accepté un maroquin dans le gouvernement Lecornu alors que la direction du parti a décidé de ne pas y participer ?
Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement, avait un discours beaucoup plus ferme sur une suspension le 13 janvier sur Public Sénat.
Aujourd’hui, suspendre la réforme des retraites, c’est sauter dans l’inconnu d’un point de vue budgétaire, et c’est dire à tous nos partenaires économiques, en fond, le budget de l’État n’a plus rien de sérieux, plus aucune rigueur.
Annie Gennevard, issue des LR, ministre de l’Agriculture, avait elle aussi un tout autre discours le 10 janvier 2023 sur Public Sénat.
Nous sommes conscients à droite que nous jouons notre crédibilité. Nous avons toujours réclamé une réforme des retraites. Nous ne pouvons pas nous déjuger.
Philippe Tabarro, ministre des Transports, le 17 février 2023, la réforme des retraites lui tenait à cœur ?
Ce n’est pas une option, c’est indispensable. Dans un pays qui a 3 000 milliards de dettes, on est obligé de travailler plus. C’est tout simplement être cohérent et être responsable.
Monsieur Tabarro, allez-vous rester au gouvernement ?
Voici la vidéo de la chronique de Laurent Tessier :
Conclusion
2027 ou avant : un boulevard pour le Rassemblement national !




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