Le salafisme , carburant idéologique du djihadisme

Publié par le 9 Nov, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Le salafisme , carburant idéologique du djihadisme

Certains, à gauche, auront mis plus de trente ans à prendre conscience de l’islamisation de la France.

Depuis Mitterrand, la gauche a interdit toute discussion, tout débat sur l’immigration et la droite, « pour ne pas faire le jeu du Front National » s’est soumise aux diktats de la gauche.

A gauche, on commence – à l’exemple de Julien Dray qui traine sa repentance sur les plateaux télé – à mesurer que leur aveuglement est probablement irréversible !

Car pendant ce temps-là, l’islamisme radical avance ses pions dans l’ombre mais de plus en plus souvent au grand jour avec des revendications qui nous emmènent doucement mais sûrement vers le communautarisme.

Derrière le côté spectaculaire des attentats djihadistes, c’est bien le salafisme, silencieusement, qui ronge la France. Éric Delbecque, auteur des Silencieux (Plon), expert en sécurité intérieure et responsable de la sécurité de Charlie Hebdo après les attentats, éclaire le phénomène, dans cet article extrait de la dernière publication de l’Incorrect :

Quelle est la stratégie du salafisme pour se diffuser en France ?

Elle est essentiellement d!ordre culturel et médiatique et vise à s’emparer du terrain, à la fois du terrain mental et du terrain au sens géographique. On est en face d’un soft power, qui se répand notamment par les réseaux sociaux : il s!agit de diffuser dans les esprits une vulgate selon laquelle l’islamisme est une manière comme une autre de concevoir le lien social, et que ceux qui promeuvent ce mode de vie devraient être acceptés par la République. De temps en temps, on ajoute à cela des stratégies d’instrumentalisation du droit : ainsi certaines associations s’en prennent à des commentateurs qui mettent en lumière le caractère totalitaire de l’islamisme et essaient de les faire taire.

Le salafisme mène-t-il nécessairement au terrorisme ?

Eric Delbecque

Il n’y mène pas nécessairement, mais tous les djihadistes sont pétris de salafisme. Le carburant idéologique du djihadisme, c’est le salafisme. Le salafisme prépare l’émergence de la violence terroriste. Si l’on veut réduire le nombre de personnes tentées par la violence, il faut faire en sorte qu’ils disposent de moins de carburant.

Peut-on dire que le CCIF est salafiste ?

C!est plus subtil que ça : le CCIF prépare les esprits à recevoir les idéologies islamistes, et notamment le salafisme, d’une manière positive. Le CCIF est un élément facilitateur de l’imprégnation par le discours salafiste, tout simplement parce qu’il instrumentalise le débat autour de l’islamophobie, et promeut ce concept spécieux et malintentionné. Ce qui permet à la prédication salafiste d’arriver en territoire mental conquis.

Vous expliquez que les médias comme les politiques se trompent en se focalisant sur les attentats : pourquoi ?

Il faut évidemment se mettre en disposition de lutter contre les attentats, mais on a justement trop négligé par le passé cette guerre de l’information, cette guerre médiatique et juridique qui ouvre le passage au terrorisme.

Vous qualifiez le salafisme de « totalitarisme » : quelle différence faites-vous avec le séparatisme ? Emmanuel Macron a-t-il raison d’employer ce terme ?

Je ne me bats pas trop sur les mots quand j’estime que l’essentiel de la réalité est saisie. Il y a de fait une logique de construction d’enclaves, donc de séparatisme avec le reste de la communauté nationale, qui est un préalable au durcissement de l’espérance totalitaire des islamistes.

L’Observatoire de la laïcité peut-il être qualifié de complice de l’islamisme ?

Je ne sais pas si le terme de complice est adapté. Certaines de ses prises de position et de ses déclarations ont en effet pu étonner, plutôt dans le style. On aurait pu attendre plus de fermeté sur la question de la progression de l’islamisme.

Le séparatisme mènera-t-il à la guerre civile ?

J’évite de faire des prédictions parce que la guerre civile répond à des supposés théoriques et historiques très forts, notamment une polarisation entre deux factions au sein d’un pays. Je ne suis pas sûr que le terme soit approprié. En revanche, ce qui nous attend est une France léopard avec des enclaves, notamment islamistes, qui feraient sécession avec le reste de la République. Sans doute cela pourrait-il engendrer a minima des tensions, voire des violences larvées ou ouvertes. Parler de guerre civile est malgré tout sûrement excessif.

Propos recueillis par Ange Appino pour l’Incorrect.

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