Le terrible échec de la transition énergétique en Allemagne

Publié par le 11 Oct, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Le terrible échec de la transition énergétique en Allemagne

Angela Merkel vient d’accéder à la chancellerie allemande pour la quatrième fois de suite !

Elle est donnée en exemple dans toute l’Europe …

Mais est-ce vraiment justifié ?

Sur le problème des migrants qu’elle a fait rentrer en masse en Allemagne au cours des dernières années, elle fait machine arrière.

Mais personne ne soulève les conséquences de sa soudaine décision de sortir du nucléaire, prise après la catastrophe nucléaire de Fukshima !

Voici un article extrait du Bulletin Hebdomadaire d’André Noël n°2532 du 2 octobre 2017 :

En 2011, à la suite de la catastrophe Fukuoka, au Japon, consécutive à un tsunami, Angela Merkel, de façon unilatérale et immédiate, a décidé d’en finir avec le nucléaire dans son pays, dans le cadre d’un plan de transition énergétique accéléré. Selon ce plan, en 2022, l’Allemagne ne devait plus du tout avoir recours au nucléaire. Non seulement les Verts mais aussi la plupart des autres formation politiques applaudirent à cette décision unanimement qualifiée de courageuse.

Quel est le résultat, six ans après ?

France Stratégie, un organisme officiel dépendant de Matignon, en a dressé le bilan en s’appuyant, notamment, sur les conclusions de la Cour des Comptes allemande constatant que …

le coût gigantesque du plan Merkel n’a d’égal que son échec écologique.

Notre voisin produit un tiers de son électricité grâce aux énergies renouvelables très coûteuses: le prix de l’électricité pour les petits consommateurs a plus que doublé entre 2000 et 2013. Rappelons qu’en France, grâce au nucléaire, nous bénéficions de l’électricité la moins chère d’Europe.

L’utilisation massive de lignite, un charbon très polluant, pose un grave problème de santé publique dont ne se soucie guère Mme Merkel. D’après les écolos de la WWF, (World Wide Fund for Nature ou Fonds mondial pour la nature) les centrales allemandes sont la cause principale des 1.380 morts prématurées causées par le charbon. En France – rappelons-le – aucun Français n’est jamais décédé à cause du nucléaire ; il n’y a eu en tout et pour tout que quelques irradiés qui ont été efficacement soignés.

Le recours à la production verte ne suffisant pas, les Allemands continuent donc d’avoir largement recours au charbon pour produire leur électricité et l’Allemagne est toujours l’un des pays d’Europe les plus émetteurs en CO2 par habitant ! Heureusement que pour les consommateurs, les importations de l’électricité française et autrichienne leur permettent de se chauffer et de s’éclairer sans interruption de fourniture, sinon l’Allemagne se trouverait dans la situation d’un pays du tiers-monde. Dans le domaine de l’énergie, elle est une sorte de « passager clandestin » en Europe, en bénéficiant de la solidarité de ses voisins, palliant l’insuffisance de ses éoliennes et de ses panneaux solaires incapables de suivre les besoins réels de la consommation de sa population.

Mais on apprend aussi que le souci écologique a bon dos ! La sortie du nucléaire de l’Allemagne a surtout pour objectif de favoriser l’industrie allemande, qui avait perdu toute prééminence technologique dans le domaine nucléaire. L’ex-PDG de Siemens, Peter Löscher, a reconnu dès septembre 2011 que l’abandon du nucléaire était une opportunité puisque les Allemands sont plus performants dans le charbon et le gaz que dans l’énergie nucléaire.

Quelles conclusions les gouvernements français successifs ont-ils tirées du fiasco allemand ?

Aucune ! Ou, plutôt, si : une seule, à savoir qu’il faut imperturbablement et implacablement poursuivre l’objectif de transition énergétique, à savoir passer d’ici 2025 d’une électricité provenant à 75 % du nucléaire à 50 %, ce qui implique la fermeture de centrales nucléaires. Colossal changement et, surtout, rapide ! Donc, on met les bouchées doubles pour promouvoir les énergies renouvelables. Au point que Macron veut aller au-delà de ce pourcentage. Alors candidat, ne déclarait-il pas : « Il n’est pas bon d’avoir 75 % de l’électricité d’origine nucléaire » ? Lors d’un entretien organisé par WWF, il annonçait vouloir passer à 32 % – et non plus 25 % – la part des énergies renouvelables. C’est cela qui a conduit Nicolas Hulot à accepter le ministère de la transition énergétique, ce qu’il avait refusé à ses prédécesseurs, Sarkozy et Hollande, qui avaient également voulu le faire ministre de l’écologie.

Pour ce passage aux énergies renouvelables, les consommateurs français ont déjà vu leur facture s’alourdir de 150 € par an du fait de la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) une taxe qui finance essentiellement ces nouvelles énergies … subventionnées ! Le coût annuel de la CSPE atteint déjà 7 milliards € en 2017 et passera à plus de 10 milliards € en 2022, soit une hausse finale de la facture des ménages français de 50 % … pour produire moins de 10% de la consommation électrique ! Ajoutons qu’une partie de cette contribution bénéficie aux …Chinois qui exportent leurs éoliennes et panneaux solaires, beaucoup moins chers que ceux produits en France, nombre d’entreprises de notre pays dans ce secteur ayant fait faillite à cause de cette concurrence.

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