L’égalité des chances ? C’est au primaire qu’elle se joue !

Publié par le 23 Fév, 2021 dans Blog | 2 commentaires

L’égalité des chances ? C’est au primaire qu’elle se joue !

Les socialistes sont-ils trop bêtes – ou bien plus probablement trop hypocrites – pour ne pas comprendre que si l’on veut restaurer l’égalité des chances pour tous, c’est dans les « petites classes » que cela se joue ?

Il est illusoire de créer des voies parallèles d’accès aux Grandes Ecoles en croyant de la sorte réparer toutes les différences de niveaux qui seraient, croient-ils, uniquement liées à l’origine sociale et ethnique.

Quel serait le bénéfice attendu si, dans une pyramide totalement fissurée, on commençait par consolider la pointe sans en avoir renforcé la base ?

Sciences Po avait supprimé l’examen de culture générale considéré comme trop « discriminant » pour les étudiants issus de l’immigration. Mais les entretiens d’embauche ultérieurs ne manqueront pas de mettre à jour les faiblesses de certains candidats. Par ailleurs, il est malheureusement à craindre que les recruteurs tiennent compte, lors de la sélection des candidats, de la filière «  normale ou diversifiée » qu’ils auront suivie.

Ce sont les premiers niveaux de l’enseignement qu’il faut restaurer et même reconstruire ! C’est là que l’école peut jouer pleinement son rôle de garantie de l’égalité des chances.

Voici ce qu’en dit Guillaume Roquette dans son édito du Figaro Magazine :

Au nom de la diversité

Le mot est plein de promesses et la Macronie l’adore.

Guillaume Roquette

Partout, on nous parle de mettre en place davantage de « diversité » : à la télévision comme au Parlement, au sein des commissariats comme dans l’enseignement supérieur. Et personne n’est contre, bien sûr. La diversité, c’est la vie, et il est quand même moins abrupt de parler de « Français issus de la diversité » que de citoyens noirs ou maghrébins, ne serait-ce que pour éviter de réduire quiconque à ses origines ou à sa couleur de peau.

Sciences Po, que les errements de ses dirigeants placent ces temps-ci sous le feu des projecteurs, fait figure de précurseur en la matière. Depuis des années, les étudiants de banlieue y bénéficient d’un quota de places réservées selon le principe, pourtant si peu français, de la discrimination positive. Et la grande école a décidé d’aller encore plus loin en supprimant les épreuves écrites anonymes d’entrée en première année, au profit d’une sélection sur dossier et entretiens oraux. Terminé l’entre-soi bourgeois et la reproduction des élites, vive le pluralisme !

Mais la réalité est nettement moins enthousiasmante que les discours officiels.

Si Sciences Po, comme bientôt l’ENA, met en place des voies d’accès spécifiques, c’est parce que les jeunes défavorisés d’aujourd’hui, à quelques brillantes exceptions près, ne parviennent plus à prendre l’ascenseur social sans qu’on leur ménage un accès réservé. Résultat affligeant, mais pas surprenant, d’un effondrement du niveau scolaire général, du refus obstiné de la sélection, du mépris de la culture générale, bref d’un nivellement par le bas qu’une politique de quotas tente tant bien que mal de camoufler.

Plutôt que de promouvoir un élitisme émancipateur, en favorisant dès l’école, par une politique de bourses et un encadrement adapté, l’accès des meilleurs – quelle que fût leur origine – aux filières d’excellence, on préfère importer le différentialisme en vigueur aux États-Unis, en abandonnant au passage tous nos beaux principes d’égalité républicaine. Comment s’étonner, dès lors, que prospèrent dans la société française tous les maux charriés par cette idéologie de la différence : communautarisme, crispations identitaires, victimisation …

Cet état d’esprit est une prison, comme le dit si bien l’avocat Richard Malka : « celle de l’amertume, de l’aigreur, de la tristesse, et donc de l’agressivité et de la violence ». L’exemple des États-Unis est éclairant: malgré plus d’un demi-siècle de discrimination positive et des victoires symboliques aussi extraordinaires que les deux mandats présidentiels de Barack Obama, jamais le ressentiment de la population noire n’a été si grand, comme en témoigne le récent mouvement de Black Lives Matter. La diversité imposée, le « vivre-ensemble » sous contrainte produisent paradoxalement le repli sur soi et la dénonciation obsessionnelle de discriminations souvent imaginaires.

Les dérives de Sciences Po, comme l’organisation d’un « Hijab Day » où des étudiants incitaient leurs congénères à se couvrir d’un voile islamique, en sont la triste illustration.

Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.

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2 Réponses à “L’égalité des chances ? C’est au primaire qu’elle se joue !”

  1. Sciences Po peut recruter et diplômer des ânes, ils ne deviendront pas des pur sangs pour autant ! Irrecrutables dans le privé, ils iront grossir les rangs de l’administration, ou tenteront leur chance en politique.
    Nous en avons un piètre exemple, la « croqueuse de taxis » Laeticia Avia.
    Que Dieu nous protège des conséquences de ces délires !

  2. Tout ce systeme va servir d’autres futur ânes politiques, qui profiteront du niveau intellectuel de ces ânes pour mener a bien leur projet.

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