Les sept boulets que la France s’est mise aux pieds

Publié par le 16 Déc, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Les sept boulets que la France s’est mise aux pieds

1 – L’Etat de droit abusif,
2 – Les 6 millions de musulmans déjà en France,
3 – L’islam, religion et système juridico-politique,
4 – La déculturation française,
5 – Le délire antiraciste,
6 – Le pacifisme de beaucoup de Français,
7 – Le « En même temps » du président français.

Ce sont les sept boulets que la France s’est mis aux pieds et qui l’empêchent de reprendre en main son destin en matière d’immigration face à l’envahissement islamique.

François Martin développe tous ces points dans cet article paru sur Boulevard Voltaire :

Les éléphants d’Éric Zemmour

Dans son intervention du 9 décembre sur CNews, Éric Zemmour a fait remarquer que la mise en œuvre de la loi « contre les séparatismes », ou « pour la laïcité » (on ne sait plus trop…), serait difficile parce qu’il y avait « trois éléphants dans la pièce », trois grosses difficultés.

La première tient à l’environnement juridique français et européen (juges, Conseil d’État, Conseil constitutionnel, CEDH, etc.). Toutes ces contraintes, devenues irrespirables avec le temps, compliquent grandement la tâche des législateurs et décideurs, qui n’osent plus bouger sur quoi que ce soit.

La deuxième tient à la taille du problème, toujours selon le polémiste. S’il s’agissait de s’attaquer au séparatisme, réel ou potentiel, de 500.000 personnes, ce serait déjà compliqué. Ici, on parle de près de 6 millions (en 2016, selon le Pew Research Institute) et l’immigration, légale ou non, fait entrer chaque année près de 500.000 personnes de plus, essentiellement des musulmans.

La troisième tient à la nature de l’islam. En effet, l’islam n’est pas une « religion » au sens chrétien du terme, c’est à dire une spiritualité, où Dieu parle à l’homme intérieur, mais tout autant une loi, un code, qui fixe pour chacun la façon dont il doit se comporter civilement, en société. Ainsi, il tend à s’opposer frontalement au pouvoir politique, puisqu’il ne vise pas à régner sur les cœurs mais à lui contester l’organisation de la cité. Cela ne veut pas dire que les musulmans sont non assimilables, mais que c’est beaucoup plus difficile qu’avec les autres. Ce n’est possible que si on les oblige à spiritualiser et dépolitiser intégralement leur religion, ce qui constitue un très gros enjeu.

Mais il y a d’autres « éléphants dans la pièce », plus gros encore, peut-être, que ceux qu’Éric Zemmour a indiqués.

L’un tient à la déculturation française. En effet, depuis le début de l’époque moderne, et plus encore depuis la Révolution, des forces politiques se sont évertuées à affaiblir, sinon tuer, la culture traditionnelle française au motif qu’elle est d’essence chrétienne. Comment assimiler une culture étrangère à notre écosystème culturel si, sous le double effet du laïcisme et du consumérisme matérialiste, nous ne défendons pas, et même nous tendons à éradiquer nous-mêmes, notre propre legs ? « Un royaume divisé contre lui-même ne peut pas tenir », dit l’Évangile…

Un autre éléphant, plus gros encore, est la nature de l’État post-mitterrandien. En effet, depuis « Touche pas à mon pote », la doctrine étatique, tous Présidents confondus, consiste à survaloriser et victimiser tout ce qui touche à la diversité, aux banlieues, à l’immigration, à l’islam et, maintenant, aux Noirs et même aux caïds pour pouvoir, en regard, fasciser toute critique et la repousser, avec les électeurs populaires, dans le ghetto de la fachosphère. Si l’État va à droite, il tombe, parce qu’il devra reconnaître que la droite nationale et le RN ont raison depuis toujours. Cela lui est impossible.

Un troisième, c’est le pacifisme des Français. Cent ans après, le traumatisme immense de la Première Guerre mondiale n’est pas encore résorbé. L’esprit munichois de 38, la contre-culture « Peace and Love » des années 60, l’équilibre non guerrier de la guerre froide, puis le « totalitarisme soft » de l’ultralibéralisme progressiste américain, avec le consumérisme et la licence sexuelle, en ont ensuite « rajouté une couche ». Aujourd’hui, combien de Français sont-ils prêts à affronter des turbulences pour rétablir l’équilibre ? La philosophie générale, c’est plutôt : « Encore une minute, Monsieur le bourreau. »

Un dernier, enfin, c’est le caractère du président de la République : incapable, comme Catherine de Médicis en son temps, de choisir entre fermeté et recherche de compromis, il passe son temps à hésiter et à donner des gages aux uns, puis aux autres. Chaque fois, il se démonétise un peu plus.

Avant même que cette timide loi ne soit discutée, au moins sept énormes éléphants la piétinent déjà avec force : environnement juridique à la fois laxiste et contraignant, dimension du problème, nature de l’islam, déculturation française, doctrine politique de l’État post-mitterrandien, pacifisme des Français et, pour couronner le tout, caractère hésitant du chef de l’État. C’est clair : tout est prêt pour la catastrophe.

François Martin pour Boulevard Voltaire.

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