Lincoln, Washington, Revenez ! Ils sont devenus fous !

Publié par le 1 Août, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Lincoln, Washington, Revenez ! Ils sont devenus fous !

Ce qui se passe de l’autre côté de l’atlantique
dépasse l’entendement et fait craindre le pire !

Le pire, puisque le meilleur et le pire venant des Etats-Unis arrivent toujours inéluctablement chez nous, en Europe !

Chaque jour apporte, en provenance des Etats-Unis, des nouvelles plus ahurissantes que la veille !

Avant hier, c’était le New York Times, un monument de la presse américaine, qui décidait de mettre désormais, et systématiquement, une majuscule à Black et une minuscule à white !

Hier, c’était Google qui allait ajouter une petite icône sur les restaurants et boutiques dont les propriétaires sont … Noirs !

Et j’apprends ce matin qu’Apple vient d’éditer des recommandations à l’intention de ses développeurs pour qu’ils expurgent de leurs programmes informatiques des mots et expressions techniques tels que : Liste noire, liste blanche et processus Maître-esclave.

Les mots me manquent pour qualifier ces décisions infantiles et totalement ridicules qui vont exacerber les tensions raciales et ne rendront les derniers racistes qu’encore plus racistes.

De plus y a t-il un comportement plus raciste que celui de favoriser les restaurants ou les boutiques en fonction de l’ethnie de leur propriétaire ?

De gauche à droite, George Washington, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln immortalisés sur le mont Rushmore.

Voici quelques extraits d’un article très intéressant paru dans Causeur et intitulé :

Parlez-vous le woke ?
La haine recuite

Derrière le slogan #BlackLivesMatter, une organisation politique révolutionnaire née aux Etats-Unis promeut une idéologie manipulatrice et vindicative, le « woke », sorte de politiquement correct sous stéroïdes. Il y a urgence à résister.

Le terme woke vient des activistes afro-américains.

C’est littéralement une injonction à rester « vigilant » face à tout ce qui dans la société actuelle peut constituer une forme d’oppression des Noirs par les Blancs. Cet usage, consacré surtout à partir de 2012, s’est étendu à l’oppression des pauvres par les riches, des femmes par les hommes, des homosexuels par les hétérosexuels, et des transgenres par la nature « hétéronormative » de la société traditionnelle. L’idéologie woke peut être qualifiée de « totalisante » dans la mesure où il s’agit d’amalgamer les griefs supposés de différents groupes afin d’encercler et de mettre en accusation le groupe social majoritaire qui, selon les activistes woke, domine les autres en abusant de son pouvoir.

Ce groupe, composé de tous les Blancs, serait dominé à son tour par les êtres les plus abusifs de tous : les hommes blancs hétérosexuels. Détrôner ces tyrans est le but suprême. De même qu’on accumule les tares en étant blanc, masculin et hétéro, on peut accumuler les vertus en étant noir, femme et homo ou trans. Cette apothéose agrégative de la victimisation s’appelle l’intersectionnalité. La volonté de fédérer les doléances sans distinction s’exprime à travers des acronymes comme LGBTQIA+ ou le terme britannique « BAME » qui signifie « les Noirs et les autres minorités ethniques », c’est-à-dire tout le monde, sauf les Blancs. Le citoyen lambda est sommé de reconnaître en bloc le bien-fondé de tous ces griefs sous peine d’être voué aux gémonies comme le laquais des oppresseurs.

Que ce soit sur les médias sociaux ou traditionnels, tout dissident
à la doxa woke est dénoncé, persécuté et chassé de la scène publique.

On a ressorti Gramsci de la naphtaline !

Les doctrines sociales, culturelles et scientifiques qui composent cette culture de la revendication sont diffusées selon la stratégie définie dans les années 1920 et 1930 par le marxiste italien Gramsci. Cette stratégie se base sur la notion d’hégémonie culturelle : pour préparer la conquête du pouvoir, il faut d’abord mener celle des esprits en investissant l’éducation, la culture, les médias et le débat intellectuel. La machine de propagande créée autour de BLM est le dernier avatar de cette opération gramscienne.

BLM veut fédérer les Noirs queers1 et trans, particulièrement les trans-femmes-noires, les handicapés, les sans-papiers, les queers des classes ouvrières, les prostituées et les musulmans. On notera que, parmi les pauvres, seuls les queers comptent. De toutes les religions, seul l’islam trouve grâce à leurs yeux – pas l’hindouisme ou le sikhisme –, malgré l’attachement bien connu des musulmans à l’hétéronormativité. Pour que cette armée de recrues révolutionnaires ait la voie libre, BLM développe « des stratégies pour l’abolition de la police ».

L’action woke de BLM consiste donc à instrumentaliser la cause des citoyens noirs à des fins politiques extrémistes.

Le discours se caractérise par une hyperbole qui, plus qu’une forme de rhétorique, incarne une relation – faussée – au réel. Les Noirs et les Blancs s’affrontent dans une lutte apparemment apocalyptique. La suprématie blanche n’est plus celle des néonazis ou du Ku Klux Klan, mais un ensemble de préjugés quotidiens. Il y a une continuité sans interruption entre l’esclavage d’autrefois et les actions de la police d’aujourd’hui. Finalement, le génocide, jusqu’ici réservé à la destruction des juifs ou des Tutsis, se banalise : un Christophe Colomb ou un Churchill en serait coupable. Tout ce château de cartes sémantique a été construit pour justifier les uns – les révolutionnaires noirs et queers – et culpabiliser les autres – les Blancs. Bon gré mal gré, beaucoup sont tombés dans le panneau.

Le « privilège blanc »

Ce concept fondamental – théorisé par une féministe blanche – désigne une série de biens économiques et d’avantages sociaux dont jouirait chaque Blanc du seul fait d’être blanc et qu’il n’aurait pas acquis par le travail ou le mérite. Le statut de privilégié blanc est maintenu par une forme particulière de racisme qualifié de systémique. Dans l’impossibilité d’accuser chaque Blanc d’être raciste et en l’absence de politiques gouvernementales explicitement racistes, les théoriciens woke ont recours à un phénomène qui, comme le Dieu des théologiens, est omniprésent, invisible et responsable de tout ce qui arrive. La vie quotidienne d’un Noir serait faite d’exclusions, de menaces tacites, de brimades et de micro-agressions constantes qui le maintiennent dans une position subalterne. Pour se libérer de son privilège blanc, le Blanc doit devenir un allié des minorités marginalisées. Le concept d’allié – théorisé par une autre féministe blanche – oblige les Blancs à dénoncer les situations où les minorités sont sous-représentées, à céder le leadership aux membres de ces minorités et – au besoin – à leur céder leurs propres biens. Selon BLM(UK) : « La redistribution des richesses est un facteur clé pour ceux qui veulent être nos alliés. » Cela s’appelle la justice sociale.

Le péché originel d’être blanc 

Le résultat de ces doctrines est une asymétrie d’une injustice flagrante, mais assumée. Seuls ceux qui détiennent un pouvoir économique – les Blancs – peuvent être racistes ; les Noirs par définition ne peuvent pas l’être. De par leur « blanchité », les Blancs sont tous entachés d’un équivalent du péché originel :

Un Noir pauvre reste pauvre parce que le privilège blanc entrave son ascension sociale ; un Blanc pauvre reste pauvre parce qu’il est un bon à rien.

Selon le tweet récent d’une spécialiste indienne des études postcoloniales de l’université de Cambridge, « les vies des Blancs ne comptent pas ». Loin d’être sanctionnée, elle a été promue à une chaire. L’injonction cinglante lancée à la tête de toute personne qui n’accepte pas d’emblée le récit simpliste et grotesque de l’idéologie woke est : « Éduque-toi ! » Mais ce qui nous est proposé aujourd’hui est une dé-éducation, destinée à travestir le réel plutôt qu’à le faire découvrir.

Encore une fois, nous devons tous résister à cette appropriation gramscienne de la culture et du savoir. En nous inspirant d’un personnage historique qui sera sans doute bientôt rayé des manuels, disons que nous avons perdu quelques batailles, mais que nous n’avons pas encore perdu la guerre.

Jeremy Stubbs pour Causeur.

Jeremy Stubbs est universitaire, écrivain, consultant, président des Conservateurs britanniques de Paris.

Oui, décidément, les « Pères fondateurs » des Etats-Unis doivent se retourner dans leurs tombes ou discuter entre eux du haut du mont Rushmore !

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