Macron bientôt lâché par la presse ?

Publié par le 16 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Macron bientôt lâché par la presse ?

Emmanuel Macron est un ingrat !

Encensé par la presse qui lui a tissé elle-même un tapis rouge qui l’a amené jusqu’à l’Elysée, le nouveau président la méprise, l’ignore, fait le tri parmi les journalistes habilités à le suivre dans ses déplacements.

Après avoir créer presque le « parti unique », il s’apprête à créer un média « La République en Marche » entièrement dédié à la célébration de sa gloire jupitérienne.

On sent, depuis quelques semaines, une irritation poindre dans la presse. Les commentaires dythirambiques d’une Ruth Elkrief enamourée s’atténuent pour laisser la place à quelques critiques qui accompagnent les premiers couacs d’un gouvernement et d’une majorité pour le moins hétérogènes.

Emmanuel Macron est un ingrat doublé d’un narcissique que les ors de l’Elysée semblent avoir totalement libéré. Sa diatribe contre les propos du général Pierre de Villiers : « le chef, c’est moi ! » tiennent plus du langage sommaire d’un adjudant chef de caserne que du chef suprême – Macron doit adorer ce qualificatif – des armées. Comment peut-on oser parler de la sorte à un haut responsable d’une armée, sous-équipée et à qui l’on demande des engagements multiples sur des théâtres hyperdangereux et qu’on épuise dans une opération Sentinelle à l’utilité contestable ?

Pour illustrer ces propos, je voudrais donner quelques extraits de deux articles publiés sur Boulevard Voltaire, un des sites les plus représentatifs de la ré-information en France :

Emmanuel Macron n’est pas au service de la France et des Français. Il est au service de ceux qui l’ont fait élire !

Il était jeune, il était beau, il était dynamique : il allait tout changer. C’est sur ce mythe, alimenté par une machine médiatique poussée à plein régime, qu’Emmanuel Macron a forgé son élection. Deux mois après son arrivée à l’Élysée, les masques tombent et les Français découvrent son vrai visage.

Son gouvernement de « renouvellement » devait en finir avec les vieilles pratiques et moraliser la vie politique. Couac après couac, scandale après scandale et démission après démission, il a réussi l’exploit de faire en quelques semaines autant de mal que les gouvernements précédents en plusieurs années.

En parfait agent du mondialisme et de l’ultra-libéralisation voulue par les grands de ce monde, Emmanuel Macron organise peu à peu l’ubérisation de la France. Coupes budgétaires drastiques, attaques contre l’épargne et le livret A, loi Travail XXL, destruction du Code du travail, 49-3 amélioré via les ordonnances, gel du point d’indice des fonctionnaires, élargissement de la PMA, augmentation des vaccins obligatoires, instauration de mesures d’état d’urgence dans le droit commun, exonérations fiscales pour les plus aisés annoncées dans la presse étrangère par le Premier ministre : tout est fait contre l’intérêt des Français. Le Président prépare, en fait, un monde meilleur pour « ceux qui réussissent » et un monde plus dur pour « ceux qui ne sont rien ».

Bruno Lervoire pour Boulevard Voltaire


 

Emmanuel Macron a toujours favorisé la communication directe et horizontale avec ses ouailles, court-circuitant à plusieurs reprises les médias.

La première convention de La République en marche s’est tenue à Paris le samedi 8 juillet. Parmi les futurs grands chantiers du parti présidentiel, on annonce la création d’un support médiatique pour produire des contenus sur la vie, les initiatives et la communication du mouvement qui compte à ce jour 373.000 adhérents, dont 100.000 militants actifs organisés en plus de trois mille comités locaux.

Les relations entre Emmanuel Macron et les médias n’ont jamais été aussi tendues que depuis son élection. Sa volonté de sélectionner les journalistes qui le suivraient lors des déplacements a fait couler beaucoup d’encre. Ainsi que l’annulation du traditionnel entretien du 14 Juillet pour lequel le Président aurait une pensée « trop complexe ». Si ces pratiques sont parfaitement légales, elles vont à contresens des usages de la Ve République.

On comprend, dès lors, le scepticisme affiché par nos confrères des médias officiels face à la création de ce support médiatique du parti présidentiel, qui heurte de plein fouet le corporatisme des médias, jusque-là seuls habilités à informer. D’aucuns craignent un « organe de propagande » orwellien et s’en inquiètent ouvertement, à l’instar du Point, qui déplore la « communication verrouillée » du pouvoir.

Ainsi, en vertu de l’ubérisation, tout le monde peut à sa guise devenir chauffeur ou coiffeur. Les corps de métiers officiels sont dès lors exposés à une rude concurrence. Pourquoi en serait-il différemment des journalistes ? Reste à aller au bout de cette logique en cessant les grasses subventions à la presse. Des journaux libéraux et modernes comme Le Point ne peuvent qu’apprécier la fin de cette pratique dépensière héritée du Directoire…

Nicolas Kirkitadze pour Boulevard Voltaire.

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