Mais que diable font les Républicains ?

Publié par le 11 Déc, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Mais que diable font les Républicains ?

Les Républicains sont devenus inaudibles !

Dans cette crise sociale et politique majeure qui secoue notre pays, on n’entend que Jean-Luc Mélenchon et ses sbires et Marine Le Pen.

C’est à l’inverse, dans ces moments cruciaux, qu’il conviendrait de se faire entendre si l’on veut, un jour, prétendre à proposer aux Français une alternative politique au macronisme.

Au lieu de cela, on entend des réactions sporadiques des seconds couteaux des Républicains et des déclarations souvent contradictoires.

Cette semaine, Jean-Philippe Delsol, dénonce sur le site de l’IREF, cette situation suicidaire pour les Républicains en particulier et la droite en général :

LES REPUBLICAINS existent-ils encore ? Devenus inaudibles dans la crise des gilets jaunes, ils sont absents des plateaux de télévision et livrent des discours incompréhensibles. Leur communiqué du 7 décembre dénonce « La malédiction française : toujours plus de dépenses, d’impôts et de taxes » et soutient que « Les impôts et les taxes ont atteint un niveau insupportable ». Il s’insurge à juste titre contre la hausse continue des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires : « C’est une question centrale, un problème majeur qui concerne l’immense majorité des Français. Il n’y a qu’une seule manière d’y répondre : il faut arrêter cette folie fiscale ».

Et dans le même temps, au Sénat, la majorité menée pas les sénateurs Les Républicains, et à l’initiative d’un député Les Républicains, Gilles Carrez, a approuvé, avec les communistes, la création d’une taxe additionnelle de 15 % qui s’ajoute à la taxe de séjour payée par les visiteurs en Île-de-France, afin de financer la Société du Grand Paris (SGP), chargée de construire le futur métro automatique autour de la capitale. Cette taxe devrait rapporter 200 et 250 millions d’euros supplémentaires et peser d’autant sur l’activité touristique dans la capitale. Le seul argument a été bien pauvre : « Ayons le courage d’aller trouver l’argent où il se trouve » ont repris en cœur la droite et les communistes.

Le courage aurait plutôt été d’aller chercher des économies là où elles sont possibles. Et d’abord dans le budget des assemblées parlementaires, et notamment du Sénat, qui surpayent leurs personnels.

Le communiqué susvisé de LR avait pourtant raison : « Il n’y a pas de miracle : on ne peut pas augmenter toujours plus les dépenses publiques et ”en même temps » baisser les impôts et les taxes. C’est le problème de fond du macronisme. Gouverner, c’est choisir : il faut avoir le courage de réduire la dépense publique ». Oui, il faut avoir ce courage et c’est précisément ce que les parlementaires LR n’ont pas. Et leur incohérence doublée d’inconsistance les rend inaudibles. D’autant qu’ils sont divisés et habitués aux propos pour le moins contestables, come ceux d’un Guillaume Peltier appelant à une hausse de 20% du SMIC.

C’est dommage, car Laurent Wauquiez est effectivement en train de réussir dans sa Région à réduire significativement ses dépenses de fonctionnement au profit des investissements. Pourquoi ne pas avoir la même détermination au niveau national ? Mais il est vrai que cela exigerait de ne pas tomber dans le travers populiste, contre les migrants ou pour le bidouillage des cotisations sociales, et d’assumer un propos de vérité. LR doit comprendre que le meilleur moyen de donner de la force à sa ligne conservatrice pour le respect d’une identité française, du travail, de l’effort et de la famille, c’est de l’accompagner d’une politique résolument libérale, non seulement pour renforcer les entreprises et l’emploi, mais en même temps pour libérer la société en rendant à chacun plus de responsabilité pour gérer sa vie, le choix de ses assurances sociales, de l’éducation de ses enfants, de sa retraite… Cette droite pourrait alors afficher une vision d’ampleur, cohérente autant que viable, plutôt que de rester dans le flou pour chercher vainement à ratisser des voix ailleurs.

Nul ne sait comment finira la crise des Gilets jaunes. Mais elle ne pourra profiter qu’à ceux qui auront une ligne claire et déterminée.

Jean-Philippe Delsol pour l’IREF

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