Marine Le Pen et les pompiers pyromanes

Chez les politiques, et dans les médias,
c’est le haro général sur Marine Le Pen !

C’est tellement facile de trouver un bouc émissaire alors que Marine Le Pen n’est que le déclencheur d’une bombe qui a été confectionnée par d’autres et depuis longtemps  !

Selon moi, Marine Le Pen et son parti sont loin d’être les premiers responsables du blocage institutionnel dans lequel se trouve la France. Bien qu’elle ne soit pas mon premier choix politique, devant le faux procès qui lui est fait, je souhaite prendre sa défense.

Avant Marine Le Pen, je vois deux coupables principaux :

• Macron et le principe  délétère du « En même temps »,
• Le « Bloc central » et son Front républicain.

Je pointerais même trois personnes qui partagent au premier rang les responsabilités du désastre de l’impasse institutionnelle d’aujourd’hui :

Macron pour l’ensemble de son oeuvre, Attal pour ses manœuvres politicardes et Hollande pour sa soumission à l’extrême gauche.

1 – Un « En même temps » incompatible avec la V ème République

La V ème République suppose que le gouvernement dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale. Son système électoral à deux tours favorise le parti arrivé en tête au premier tour et donc l’émergence d’une majorité au second.

L’instabilité institutionnelle qui paralyse la France aujourd’hui est née avec l’élection de Macron et de son principe attrape-gogos : le « En même temps ».

Quand on mélange de l’eau chaude avec de l’eau froide, on obtient de l’eau tiède qui ne permet plus, ni de cuire les aliments, ni de se rafraîchir.

Quand on prend, soi-disant, le meilleur de la droite et de la gauche, on tombe dans un centrisme mou qui ne peut produire que des demi-mesures qui ne satisfont personne, ni à droite, ni à gauche.

La réaction du peuple à ce centre ou ventre mou du macronisme, c’est la fuite vers les extrêmes qui eux, proposent des solutions plus musclées. D’où la percée du RN et la création du NFP.

Le rejet qu’a inspiré Macron a poussé les électeurs à fuir le centre mou, qui vers la droite patriote, qui vers la France Insoumise. Ce qui a conduit à cette Assemblée nationale composée – ou plutôt décomposée – en trois blocs à peu près d’égales dimensions et incapables de travailler ensemble.

2 – Le Front républicain a faussé le processus électoral normal

Une nouvelle notion a été introduite par les Macroniens avec le sinistre « Arc républicain » qui permettait de rejeter le Rassemblement national tout en accueillant les antisémites de la France Insoumise, et ses alliés « soumis » à son hégémonie.

Qualifier cet arc de  « républicain » était une totale forfaiture !

On reproche à Marine Le Pen d’être irresponsable et de perdre son âme en s’alliant avec la France Insoumise en votant leur motion de censure.

Mais ces reproches viennent des mêmes qui se sont alliés sans vergogne avec la même France Insoumise pour faire barrage avec ce Front républicain scélérat !

Gabriel Attal, sans doute avant Emmanuel Macron, en lançant l’idée du Front républicain, porte la responsabilité principale de cette malhonnêteté intellectuelle et de ce déni de démocratie.

C’est ce Front républicain qui a empêché les Français de porter à l’Assemblée nationale une majorité de droite comme le prévoit le système électoral de la V ème République.

Et qui a conduit, à l’inverse, à l’impasse institutionnel !

Est-il plus grave de s’allier avec la France Insoumise, ponctuellement, pour rejeter un budget contraire aux intérêts de son électorat, ou de faire alliance avec elle pour empêcher le parti arrivé en tête au premier tour de pouvoir gouverner.

Tous ces hypocrites partagent avec Macron et sa folle dissolution la responsabilité de l’impasse où ils ont conduit la France.

Je donnerais une mention spécial infamante à François Hollande qui a été complice de cette mauvaise action. Un ancien président ne devrait pas faire ça !

Oui, tous ces politicards qui hurlent et se défaussent sur Marine Le Pen ne sont, au fond, que des pompiers pyromanes !

Au moment où je poste cet article, le débat sur la motion de censure est en cours, et Marine Le Pen défend la décision de son parti de voter la censure.

Ce sera donc une affaire à suivre …