Michel Onfray pourfend la gauche qui hait la France

Publié par le 8 Déc, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Michel Onfray pourfend la gauche qui hait la France

Ils sont presque héroïques tous ces intellectuels qui osent aller à contrecourant de la pensée dominante !

Je pense à Pascal Bruckner, à Alain Finkielkraut, à Chantal Delsol et bien sûr au plus médiatique Michel Onfray.

Il serait plus facile pour eux de suivre le troupeau des progressistes qui ont leur rond de serviette à France Inter !

Mais ils ont choisi un chemin solitaire et plein d’embûches.

Aujourd’hui, je veux rendre hommage à Michel Onfray qui vient de créer, en mai dernier, avec Stéphane Simon, la revue Front populaire.  Je viens de m’y abonner après avoir vaincu mes réticences concernant le titre choisi pour la revue.

Je vous propose ce matin une partie l’édito de Michel Onfray qui ouvre le numéro 3 de Front populaire dont le titre est Le génie français – ce qui nous fait aimer la France.

Il y conspue tous ceux qui cultivent la haine de la France et qui, même, en nie la grandeur, l’Histoire, l’identité propre et la culture :

La haine de foi française

Sortir vraiment du XX ème siècle

L.es terroristes islamistes qui haïssent la France ne font jamais que reprendre le discours d’intellectuels qui, eux aussi, et depuis des décennies, détestent notre pays et ne perdent pas une occasion de répandre ce mépris.

Il en va de même, toute raison gardée, avec les décolonialistes, les racialistes, les déconstructionnistes, les néo-féministes qui répètent comme des perroquets ce que le gauchisme culturel enseigne depuis mai 68 : la France est nulle et non avenue, elle n’aurait produit que le Code noir, le fascisme, le pétainisme, Vichy, le colonialisme. Comme si elle n’avait pas, aussi, engendré la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789, l’abolition de l’esclavage en 1848 avec Schelcher, la Résistance et la France libre en 1940 avec de Gaulle, la décolonisation dans les années soixante avec le même, ainsi l’abolition de la peine de mort en 1981 avec François Mitterrand …

Emmanuel Macron contribue à ce moulin d’eau sale lorsqu’en 2017, il ne voit aucune malice à proclamer : « Il n’y a pas de culture française » avant d’ajouter qu’il existe en revanche « une culture en France » ! Ce qui est la thèse d’un Patrick Boucheron, professeur au Collège de France (sic), bien sûr, et des siens qui, dans son Histoire mondiale de la France (2017), réécrit l’histoire de France pour en effacer les grands moments afin de donner aux petits la force et la puissance, sinon la dignité des grands ! Si nous ne sommes grands que dans le petit, l’infime, la quantité négligeable, alors nous sommes vraiment des Lilliputiens. Voilà son projet.

23 août 1939 : signature du pacte germano-soviétique en présence de Staline.

Dans les huit cents pages de ce pamphlet, de Gaulle ne mérite aucune entrée en propre. En revanche, dans cette même partie du XX ème siècle, il existe une entrée Staline, via la réception de sa mort par les camarades communistes ! Chacun comprendra que, depuis Lascaux (c’est le début de son Histoire de France), autrement dit en dix-neuf mille ans, la mort d’un dictateur marxiste-léniniste vue par des militants du PCF, voilà un grand moment de l’histoire du pays ! On ne s’étonnera pas qu’à propos de ce parti il n’y ait pas d’entrée « Pacte germano-soviétique » – ce qui aurait pourtant pu expliquer au lecteur pourquoi Hitler a pu envahir la France en 1940 avec la bénédiction de l’URSS, donc du PCF.

Dans cette histoire révisionniste (je ne dirai pas négationniste, le mot est préempté), « 1940 » n’est pas, en France, la date de « la débâcle », de « ľ’occupation » ou bien encore du « 18 juin », mais celle de la découverte fortuite par deux enfants de la grotte de Lascaux présentée « dans une France effondrée par la défaite, comme le signe d’une apparition presque mystique ». La grotte se trouve vitement «déterritorialisée» ! Autrement dit, les peintures de Lascaux ne sont plus en France, non, elles sont partout ailleurs dans le monde, sauf en France … C’est dire combien et comment on cogite fort au Collège dit de France !

Il semble qu’en France, Hitler ne soit pas mort, que Pétain vive encore, que Vichy fasse toujours la loi et que Staline règne sur le Kremlin ! Que faudra-t-il pour qu’on tue vraiment le cadavre d’Hitler et que cette charogne cesse d’empuantir l’histoire de France ? Que doit-on faire pour vivre enfin dans un monde qui nous soit vraiment contemporain ?

Dans notre climat de presque guerre civile, il n’est qu’à regarder les références faites aux années noires, aux années-les-plus-sombres-de-notre-histoire, à la montée des périls, au nombre incalculable des recours à la réduction ad hitlerum, aux rapprochements avec Vichy, Pétain, aux perpétuelles accusations infondées d’antisémitisme, à l’usage hors de propos du terme fasciste, pour comprendre qu’Hitler fait toujours la loi en France !

Deux ou trois preuves : entre les deux tours des dernières élections présidentielles qui opposaient Macron, sachant qu’il avait gagné, à Marine Le Pen, n’ignorant pas qu’elle avait perdu, le vainqueur désigné le soir du premier tour n’en faisait pas moins deux déplacements qu’il voulait symboliques avant le vote final pour inviter à bien voter : l’un à Oradour-sur-Glane, l’autre au Mémorial de la Shoah ! Qu’on songe également à l’élément de langage d’un Edwy Plenel, repris il y a peu par Erdogan, qui fait des musulmans de 2020 les juifs des années trente ! Ou bien encore d’Esther Benbassa, sénatrice écologiste, qui ne trouve pas honteux de défiler avec des enfants musulmans portant une étoile de David comme s’ils étaient en attente d’une rafle pour Auschwitz, ce qui suppose que notre État aurait le projet de les gazer avant de faire disparaître leurs corps dans un four crématoire.

Esther Benbassa avec des musulmans affublés de l’étoile jaune

C’est dans ce même ordre d’idées que j’ai été comparé à Marcel Déat, fasciste notoire ayant porté l’uniforme nazi sur le front russe, pour avoir annoncé que Stéphane Simon et moi-même travaillions à une revue souverainiste que personne n’avait encore lue puisqu’elle était en cours de fabrication ! De même que me présenter, depuis plus d’une dizaine d’années, comme un antisémite fait partie de l’arsenal d’insultes censé fonctionner comme une bombe atomique pour détruire un adversaire qu’on ne sait contrer autrement que par le mépris.

Mais l’abus de cette rhétorique n’abuse déjà plus personne sauf quelques demeurés emblématiques de la fachosphère de gauche … C’est déjà ça.

Il fut dit en effet que ce passé ne passe pas. Mais pour quelles étranges raisons ce passé est-il resté notre présent et semble se présenter comme notre futur ? Parce qu’il fonctionne actuellement comme le moteur le plus puissant de la haine de soi française. Il en est la preuve. Du moins : il en serait la preuve …

Car, entre 1946 et 1969, avec une interruption entre 1946 et 1958, la geste gaullienne a fait de ce passé un passé.Qui a donc voulu que ce passé fuit un avenir ? Ceux qui avaient intérêt à abolir le gaullisme qui fut souverainisme et grandeur, amour de la patrie et célébration de l’Histoire, éthique de la volonté et vertu de l’excellence, goût du sublime et tension vers les cimes. Ceux-là même, donc, qui ont le plus grand profit à abolir la nation, le pays, la France et qui aspirent à réaliser uneEurope fédérale postnationale destinée à préparer le gouvernement planétaire du capitalisme enfin réalisé.

C’est le vieux projet saint-simonien du gouvernement des ingénieurs et des techniciens, des banquiers et des élites, des chefs d’entreprise et de leurs intellectuels complices contre les peuples, un vieux projet repris en main par les acteurs des GAFAM qui souhaitent au plus vite abolir la civilisation judéo-chrétienne afin de réaliser la leur, une « civilisation » transhumaniste à laquelle ils travaillent avec ardeur et force milliards engrangés grâce à l’impôt indirect versé chaque seconde par des millions de consommateurs de ces GAFAM.

De ce projet européen, Jean Monnet nous disait dans ses Mémoires que l’Europe postnationale en était un moment dans un mouvement visant le gouvernement planétaire : « Les nations souveraines du passé ne sont plus le cadre où peuvent se résoudre les problèmes du present. Et la Communauté elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain » – voici la dernière phrase des Mémoires de Jean Monnet, livre qui a été rédigé par des nègres comme on ne dit plus, payés par les Etats-Unis.

Cette haine de soi d’une France saignée par la Première Guerre mondiale qui a perdu 1,3 million d’hommes, dont l’élite qui n’eut pas l’occasion de développer sa puissance, donc d’assurer la puissance de la France, procède du nihilisme de cette première boucherie qui a généré, entre les deux guerres, la fascination d’un certain nombre de « pacifistes », dont nombre de socialistes, pour Hitler et, chez d’autres, d’un semblable tropisme pour Staline. L’Allemagne d’Hitler et la Russie soviétique de Staline ont fasciné nombre d’intellectuels francais qui cherchaient à se vendre, et qui, pour certains, se sont effectivement vendus soit à Berlin soit à Moscou, sinon à Vichy, avant, la Libération aidant, de se vendre encore, mais cette fois-ci aux Etats-Unis … Se vendre semble une manie dans ce milieu ! On pouvait choisir la France depuis le 18 juin 1940, c’est-a-dire ni Moscou ni Berlin, ni le Goulag ni Auschwitz, mais qui fut de ce combat cette année-la ? Ils n’ont pas été nombreux les intellectuels ayant rejoint le général de Gaulle à Londres; ils n’ont pas été nombreux non plus à le soutenir ensuite quand il fut au pouvoir et que l’URSS avait le projet d’étendre son Goulag le plus possible sur la planète ! Il est vrai qu’après-guerre, lePCF pesait un quart de l’électorat français et, avec la bénédiction du général de Gaulle, qu’il dominait le monde de la culture – autrement dit : qu’il permettait de faire carrière dans les lettres, l’édition, la recherche, l’université, le journalisme ! En mai 68, il n’y eut plus personne; en 1969, c’était fini – hormis André Malraux ou Romain Gary fidèles parmi les fidèles.

Ne pas aimer qui aimait la France, c’était alors aimer les ennemis de la France.

Suite de l’édito à lire sur le site Front populaire.

Michel Onfray pour Front populaire.

Pour s’abonner à Front populaire, c’est pas là

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