Non, mais j’ai malheureusement perdu presque totalement confiance dans les instances officielles, qu’elles soient françaises ou internationales.
Désormais à chaque rapport, à chaque mise en garde, j’ai le sentiment qu’on me prend pour un enfant à qui il faudrait noircir le tableau pour qu’il écoute ce qu’on a à lui dire.
Cette infantilisation du peuple a été utilisée massivement par la politique sanitaire du gouvernement. C’est la même chose avec les rapports successifs du GIEC concernant le réchauffement climatique.
J’écoute, je lis ce qui est annoncé ou publié et j’essaye, difficilement, de me faire une opinion.
Le rapport du GIEC est largement commenté dans les médias qui eux pensent … comme le gouvernement et les instances internationales leur disent de penser.
Il y a peu de publications portant un regard critique sur le dernier rapport du GIEC.
Après un précédent article de l’IREF : Climat : on ne nous enfumerait pas un peu ? je verse au dossier un nouveau texte publié dans Le Figaro Magazine par Benoît Rittaud, un enseignant-chercheur en mathématiques et président de l’Association des climato-réalistes :
Rapport du GIEC : et si on passait enfin à autre chose !
Le sixième rapport du Giec sur l’état climatique de la planète a commencé à être publié. Il a pour écrin médiatique les récentes inondations d’ici et les nouveaux incendies de là-bas car, comme on le sait, les pluies diluviennes n’existaient pas avant l’invention des 4 x 4 et les feux de forêt étaient inconnus avant les Trente Glorieuses.
Le résumé de 40 pages redit ce que le Giec répète en boucle depuis longtemps, y compris ses prospectives tout en conditionnels et en probabilités. L’humour involontaire s’y glisse lorsque n’est « pas exclue » l’éventualité que la mer monte de plus de 15 mètres d’ici à 2300. (L’horizon maximal prévisible atteint péniblement le dixième, ordre de grandeur comparable à celui du dernier siècle écoulé.) La principale évolution dans le discours est sans doute que doubler la quantité atmosphérique de gaz à effet de serre ferait gagner à la planète entre 2,5 et 4 °C, sans exclure les valeurs entre 2 et 5 °C. Jusque-là, le Giec disait entre 1,5 et 4,5 °C.
Cette nouvelle bande-annonce hollywoodienne sur le thème du déluge et des flammes de l’enfer signale donc l’épuisement de la franchise. On devine le scénario de ce sixième opus dès la séquence prégénérique. Les débats vont désigner les méchants habituels que sont les multinationales (sans foi ni loi), le consumérisme (débridé), les politiciens (qui ne pensent qu’à leur réélection) ou encore la démographie (galopante, chez les autres cela va de soi). L’optimisme réglementaire rappellera qu’il n’est pas trop tard pour agir, et que le drame se nouera à Glasgow en novembre lors de la COP26. Tel sera le nouveau rendez-vous de la dernière chance, tout comme Paris l’avait été en 2015.
En attendant, entre alarmistes inquiets et sceptiques de l’apocalypse les lignes resteront les mêmes. Symbole de cette situation figée : un tableau du Giec indique que l’évolution de la température globale d’ici à 2040 ne dépendra que très peu de l’évolution de nos émissions.
Pour avancer, tournons-nous ailleurs et observons deux informations essentielles apportées par la triste expérience des confinements de 2020. La première : le quasi-arrêt de vastes secteurs économiques à l’échelle mondiale n’a eu aucun effet mesurable sur la courbe du CO2 atmosphérique. Les immenses restrictions que nous avons subies, inimaginables il y a moins de deux ans, sont dérisoires en regard des objectifs de réduction des émissions. La seconde : le colossal trou d’air économique de l’an dernier est déjà pratiquement surmonté. La sobriété imposée par les événements ne s’est donc nullement révélée un horizon dont le corps social aurait « enfin compris » le caractère prétendument joyeux et désirable. L’alternative n’est donc pas pour ou contre ce que le consensus factice sur le climat appelle la science, mais pour ou contre le réel. Celui-ci nous invite à prendre acte que l’énormité des exigences des politiques climatiques restera à jamais bien au-delà du seuil de la douleur économiquement et socialement supportable. Une politique raisonnable devrait donc se focaliser sur l’adaptation. Prendre son parapluie et non prétendre arrêter la pluie. Or, le parapluie, c’est le développement. Certes, celui-ci fait souvent de gros dégâts, mais c’est grâce à lui que l’humanité n’a jamais été aussi bien équipée face aux catastrophes naturelles. C’est aussi grâce à lui que les pays les plus vulnérables, qui sont aussi les plus pauvres, réduiront les effets des aléas météorologiques à des niveaux acceptables
Plus concrètement, partisans du développement et alarmistes du climat devraient se retrouver sur certains points tels que le nucléaire, car, même si on l’ignore souvent, les centrales nucléaires n’émettent pas de CO2. Enfin, la France devrait rappeler plus souvent qu’à la toise de l’environnement notre pays fait très belle figure. Avant d’exiger quelquechose de nous, la plupart de nos partenaires devraient d’abord balayer devant leur porte.
Ce n’est malheureusement pas le Giec qui nous le dira. Prisonnière de ses discours passés, la bureaucratie climatique semble condamnée aux redites et aux vieilles lunes.
Propos recueillis par Judith Waintraub
Benoit Rittaud. Dernier livre paru : Geocratia, Éditions du Toucan, 416 p.,10 €.
Un texte qui m’est apparu comme frappé au coin du bon sens et plus pragmatique qu’idéologique …
Qu’en pensez-vous ?
Suivre @ChrisBalboa78
3 Réponses à “Non, je ne suis pas un climato-sceptique ! Mais …”
Trackbacks/Pingbacks
- Et si on fouillait dans le rapport du GIEC … | A droite fièrement ! - […] peine huit jours, je relayais un premier article de l’IREF sur le réchauffement climatique (Non, je ne suis pas…
Jardinière à mes heures, faisant partie d’un CPIE, je suis climato-réaliste.
Et non je ne confonds pas climat et météo, l’un étant à court terme à un endroit précis ville,département, région, pays, l’autre à long terme sur un pays, un continent, la planète…
En effet, si pendant 3 ans, nous avons subi une grosse sécheresse, depuis l’automne dernier il pleut beaucoup et nous avons dépassé le mètre d’eau depuis le printemps (habituellement, sous notre latitude et notre climat semi-océanique, nous avons 700 mm d’eau environ par an)
De plus cela fait plus de 3 ans que nous n’avons pas de grosses chaleurs hormis un ou deux « dômes » de chaleur (nouvelle expression médiatico-politico-pourrie )d’un à 3 jours et encore, avec, de toute façon des nuits fraîches pour un été.
Nous n’arrivions plus à avoir d’aubergines et un ami jardinier du CPIE nous a dit :
« Allons, les aubergines sont des légumes du soleil. Il fait 9° à 12° au plus la nuit. Ceci avec une retombée d’air frais. Il leur faut un toit. »
Depuis, nous en avons.
Va t-il falloir le faire pour les tomates, les melons… (charentais)???
Cette année, oh joie, nous avons eu cet été, au moins 3 à 4 nuits à 17° (température normale pour la saison).
Mais ces quelques jours n’ont pas suffit… juste assez pour apporter Mildiou et autres infections des plantes méridionales!:
Alors leur réchauffement, hein, basta!
3 ans déjà de recul météo et cela ne s’arrange pas!
Ce que je dis souvent :
Je préfère regarder mon thermomètre, mon pluviomètre et ouvrir ma fenêtre, j’aurai plus de chance de constater le temps qu’il fait qu’en allumant le Lave Cerveau (pardon la TV)…
… Sachant que déjà, n’étant pas capables de prédire le temps de cet après midi, il est peu probable qu’ils sachent prédire le temps dans 10 ans, 20 ans, 30 ans… 50 ans…. (ce qu’ils appellent climat)
Mais Suzanne, ce ne sont pas des climatologues qui nous prédisent le climat dans quelques dizaines d’années, ce sont les politiques! Les scientifiques émettent des suggestions.
La prédiction des écolos est politique, plutôt que scientifique et surtout financier.