Sciences PO ou la gangrène de l’Université française

Publié par le 24 Déc, 2021 dans Blog | 4 commentaires

Sciences PO ou la gangrène de l’Université française

Qui pourrait mettre fin à la main-mise de la gauche – pourtant largement minoritaire en France – sur de nombreux organismes et institutions françaises ?

En vrac, on pourrait citer l’Education nationale, les Universités, la Justice, les Syndicats, les médias …

Excusez du peu !

Tout récemment, a éclaté le scandale de Sciences Po Grenoble qui a vu un professeur stigmatisé, livré à la vindicte populaire, par des étudiants gauchistes, finalement être lui-même suspendu de ses fonctions pour plusieurs mois.

Et tout ceci, dans le silence du ministère de l’enseignement supérieur !

Je relaye ici un article du Figaro qui rapporte la lettre adressée par 40 personnalités universitaires à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur :

Dans une lettre ouverte, 40 personnalités, pour la plupart issues du monde universitaire, interpellent la ministre de l’Enseignement supérieur pour lui demander d’agir face à ce qu’ils perçoivent comme une censure imposée par un courant militant.

Klaus Kinzler, enseignant à Sciences Po Grenoble, accusé d’islamophobie, s’est longtemps défendu en alertant les médias sur la dérive de son établissement et la chasse aux sorcières dont il se sentait victime. La direction vient de le suspendre au motif qu’il aurait bafoué son obligation de réserve et de discrétion.

Lettre ouverte à Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur

Madame la ministre,

La situation à l’IEP de Grenoble et les poursuites engagées contre notre collègue Klaus Kinzler démontrent, s’il en était besoin, que la liberté d’expression des universitaires, de même que leur liberté académique dans le cadre de leur enseignement et de leur recherche, libertés dont vous êtes la première garante, sont en péril dans notre pays.

Affichage stigmatisant le professeur suspendu

Depuis quelques années un courant militant – et se revendiquant comme tel – cherche à imposer, dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, en particulier dans le domaine des sciences sociales, un discours exclusif. Or c’est une chose d’accueillir de nouveaux champs d’études et de nouveaux paradigmes ; c’en est une tout autre de leur laisser acquérir une domination voire une hégémonie institutionnelle, alors même que leur pertinence scientifique fait l’objet, comme vous le savez, d’un intense débat intellectuel.

Vous vous étiez vous-même émue de l’extension dans l’Université de ce que vous avez nommé « l’islamo-gauchisme » – qui est l’une des manifestations de ces dérives – et aviez annoncé un rapport sur ce sujet en février de cette année. Force est de constater que, près d’un an plus tard, ce rapport, sans cesse promis et sans cesse reporté, n’a toujours pas vu le jour.

De même, nous attirons votre attention sur le rapport de l’Inspection générale que vous avez missionnée à l’IEP de Grenoble, relevant qu’« au terme de ses travaux, il ne fait pas de doute […] que ce sont les accusations d’islamophobie qui sont la cause de la grave détérioration du climat de l’IEP » (p. 2) et « qu’un climat de peur s’était installé depuis plusieurs mois parmi les étudiants de l’IEP du fait de cette utilisation par l’U[nion] S[yndicale] d’accusations (graves, puisqu’il s’agit de délits, voire de crimes tels que le viol) diffusées sur les réseaux sociaux contre tous ceux qui ne lui semblent pas partager ses positions » (p. 3). Or, il s’avère que la personne désormais poursuivie est celle-là même qui a alerté sur ces agissements et qui, nous vous le rappelons avec gravité, est menacée de mort pour cette prétendue « islamophobie » : notre collègue Klaus Kinzler. Et ces poursuites ont lieu au rebours des traditions de l’université française comme de la jurisprudence de la CEDH.

Dans ce contexte, où la liberté d’expression est menacée par des sanctions disciplinaires, voire pénales ; où le pluralisme de l’enseignement et de la recherche est contrecarré par des manœuvres d’intimidation, et donc par l’autocensure croissante de nos collègues, en particulier des plus jeunes, puisque leur carrière en dépend ; où, enfin, un nombre croissant d’étudiants font part de leur inquiétude devant ce qu’ils ressentent comme une entreprise de formatage et de propagande, notre question est simple : que comptez-vous faire précisément, Madame La ministre ?

Avec nos salutations les plus respectueuses.

La liste des premiers signataires est donnée dans l’article du Figaro.

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4 Réponses à “Sciences PO ou la gangrène de l’Université française”

  1. Courage, fuyons!!!

    Lorsque l’on occupe des hautes fonctions, avec le salaire qui va avec, on a le devoir d’exemplarité et on ne se cache pas derrière son petit doigt afin de fuir ses responsabilités.

    La peur est toujours mauvaise conseillère et si l’on ne se sent pas capable d’affronter la diversité, on quitte ses fonctions et le salaire qui va avec.

    On ne nourrit pas un crocodile en se disant que l’on sera le dernier à se faire dévorer avait rétorqué aux « conciliateurs » qui souhaitaient négocier avec le « führer ».

    Le gouvernement et Mme Vidal en tête doivent reprendre la main et limoger sur le champ la personne qui a mis à pied Klaus Kinsler. Plus le temps de réaction est long, plus les autorités donnent caution aux islamogauchistes.

    Certes Jean-Michel Blanquer c’est exprimé, mais, « en dernière instance », comme dirait l’extraordinaire Matthieu Bock-Côté, il faut des actes justes et fermes.

    Si l’on doit suspendre le temps de trancher par une enquête et un jugement, on suspend à minima les 2 parties.

    J’irai donc me faire vacciner contre la « macronie » en me rendant aux urnes pour les 2 tours de l’élection présidentielle, le booster pour les législatives et une dose de rappel pour chaque élection.
    Voilà comment éradiquer ce virus très dangereux pour la Nation Française.

  2. Avait rétorqué le Winston Churchill, bien sûr.

  3. La goche complaisante envers la nouvelle classe non plus ouvriere qu’elle a abandonnée, mais de nation extra-europeenne, qui fera parti de leur electorat,
    sont plus que toleré, favorisé par leur silence.

    Les alertes qui sont minimisés, non soutenus, ou mis sous silence, demontre que la strategie de la goche et du pseudo progressisme est de laisser prosperer la propagande islamogochiste, et la dictature qui va avec.

    Communisme ou pseudo progressisme rime avec dictature, betise crasse, et aveuglement de debile mental,
    et le tout servi par les mensonges continuels soutenus par une propagande indigne d’un etre humain.

    La ministre, evidement ne voient rien, n’entend rien, ne defend pas l’ecole, et la France…

    Ce monde de veaux, pret a baisser leur froc, a trahir tout etre humain par diverses methode, doit etre forcé a agir, meme contre leur consentement.

    E Zemmour est celui qui denonce ces faits, pas les autres candidats d’opérette pret a vendre la France a tous les vendus.

    Meme, MLP est silencieuse la dessus.

  4. On tape régulièrement sur les Grandes Ecoles, dont on critique l’élitisme, et le recrutement par concours, mais on oublie trop facilement que l’université est un milieu bien particulier, qui lui fonctionne rarement au mérite, mais essentiellement par la cooptation ! c’est le règne des coteries, des rivalités de chapelles, de l’endogamie et de l’entre soi.
    Cette histoire est scandaleuse, mais héla elle n’est pas unique.

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