Solère – Le Maire : le mépris de l’électeur

Publié par le 25 Sep, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Solère – Le Maire : le mépris de l’électeur

Les hommes politiques ont très mauvaise presse !

La victoire surprenante d’Emmanuel Macron a été due, en grande partie, au rejet, tous partis confondus, de la classe politique.

Personnellement, je n’accable pas les hommes politiques car en grande partie, les Français sont responsables de leurs défauts.

On a les hommes politiques que l’on mérite !

Dans un pays où si l’on dit aux Français la vérité sur l’état du pays, on est certain de ne pas être élu, on ne saurait s’étonner que les promesses ne soient pas tenues, une fois l’homme politique confronté à la réalité du pouvoir !

Je suis beaucoup plus sévère avec les hommes politiques qui trahissent leurs électeurs en passant à l’ennemi et souvent en foulant aux pieds leurs propres valeurs !

Deux hommes sont les archétypes de ces hommes politiques sans colonne vertébrale idéologique et qui font passer leur propre carrière avant la fidélité à leurs valeurs: Thierry Solère et Bruno Le Maire !

Thierry Solère n’était qu’un second couteau au sein des Républicains.

Il s’était fait connaître en organisant avec compétence les primaires de la droite et du centre. Mais à part ça, on cherchera vainement à lui attribuer d’autres mérites.

Il a pris la tête des Constructifs qui ont trahi leurs électeurs pour aller à la soupe dans la majorité présidentielle. On note d’ailleurs qu’ils sont noyés dans cette majorité et qu’ils sont devenus totalement inaudibles.

Le fait qu’ils aient osé appeler son groupe : « LR-UDI Constructifs »
est une insulte à tous les électeurs de la droite et du centre !

Thierry Solère méprise totalement les électeurs de droite en s’acharnant contre le favori de la  prochaine élection du président des Républicains : Laurent Wauquiez, en multipliant les attaques contre lui :

  • « Laurent Wauquiez est le fossoyeur de la droite. Jamais nos amis centristes ne s’allieront avec nous sur des positions aussi populistes, anti-européennes et souvent très proches du Front national ». (Sur BFM Politique)
  • « Je considère que les Républicains sont morts au soir du premier tour de l’élection présidentielle ». (Radio Classique)
  • « Aujourd’hui, je ne souhaite pas participer à un parti de petites phrases, qui fait un fond de commerce de populisme, d’excès et d’outrances, quitte à venir dénoncer absolument ce qu’on proposait soi-même il y a quelques semaines ».
  • Etc … etc …

Mais le pire est arrivé avec l’exploitation de l’affaire de la retraite du Conseil d’Etat à laquelle Laurent Wauquiez cotise toujours. Thierry Solère a violemment attaqué ce dernier en rappelant sa dénonciation de l’assistanat :

« Dans le genre cancer de l’assistanat, c’est tout à fait caractéristique. Ce type de pratiques, même si elles sont légales, ça crée un décalage formidable entre les Français ».

On attendrait ce genre de coup en dessous de la ceinture d’un véritable adversaire politique ! Ce qu’il est donc devenu !

Plus grave encore est le cas de Bruno Le Maire !

Oui, bien plus grave puisque ce dernier avait concouru aux primaires de la droite et du centre donc pour représenter leurs électeurs  comme candidat à la magistrature suprême ! Tous ces militants et ces sympathisants peuvent légitimement se sentir flouer par cet homme mais sans doute avait-il déjà jugé l’homme, en ne lui accordant que 2,8 % des suffrages !

Après avoir accepté d’entrer dans le gouvernement de son complice Edouard Philippe, comme ministre de l’économie, il avait manger son chapeau en acceptant d’augmenter de 25 % la CSG alors que dans son propre programme aux primaires, il proposait de la baisser de 32 % !

Bruno Le Maire vient de « régulariser sa situation » en adhérant au mouvement En marche ! ce qui, de fait, l’exclut de son appartenance aux Républicains. Et cela nous rappelle le slogan de sa campagne des primaires :

« Le renouveau, c’est Bruno »

Pour justifier sa nouvelle étiquette, il a déclaré :

« Les chefs de la droite n’ont pas conscience du moment historique où nous sommes (…) A tous ceux qui ont une responsabilité à droite, je dis simplement: en nous aidant, vous servirez la France. Pensez à votre pays avant de penser à votre parti. Ne faites pas le jeu des extrêmes. Mettez-vous à la hauteur des Français ! »

C’est Eric Woerth qui lui a répondu vertement :

« C’est un peu violent quand même, ‘Mettez-vous à la hauteur des Français’. Je pense qu’on l’est au moins autant que Bruno Le Maire, peut-être même un peu plus : on a un peu plus de colonne vertébrale, on sait où on habite, on ne va pas vers un mirage ou vers une mode. La droite, elle existe encore, il y a des valeurs qui n’ont pas changé. Quant à M. Le Maire, il suit une trajectoire personnelle en changeant de parti, mais l’ambition pour le pays, personne n’en a le monopole ! »

Très bien dit !

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